<p><strong>Longtemps secouées et endeuillées par les terroristes, les populations de la province du Loroum n’ont pas eu le choix que de sortir de leur silence, le samedi 26 Juin 2021, sous l’initiative du « Mouvement pour un Loroum Libre et Emergent », pour s’adresser au gouvernement. Autochtones de localités et personnes déplacées internes (PDI) sont sorties, pour dire non aux tueries incessantes et à l’irresponsabilité du gouvernement .</strong></p>
<p>Dès huit heures, les marcheurs ont sonné le rassemblement devant la mairie de la commune de Titao, où ils ont décrit l’itinéraire de la marche. Minus de pancartes, de sifflets et de banderoles, ils ont sillonné les artères de la ville, avant de se retrouver devant le Haut-commissariat de la province. Là, ils ont lu leur plateforme revendicative, mais en l’absence du Haut-commissaire Djibril Bassolet. Découragée de cette absence, la foule a vandalisé les locaux du service.</p>
<p>Après le Haut-commissariat, les manifestants ont repris la route de la place de la nation, pour les dernières décisions. Se succédant au parloir, la parole était la même pour les représentants des différentes couches sociales de la province. A écouter le président du mouvement Hamidou YABAO, les gens ont assez subi des exactions, et continuent d’en subir sans aucune réaction du gouvernement. A ses dires, dans le Loroum, presque tous les villages sont quasi inexistants, sauf les chefs-lieux des communes.</p>
<p>L’affrontement entre les VDP et les terroristes le lundi 21 juin, témoigne de la lourdeur de l’insécurité dans la province, a déclaré Hamidou YABAO. Cette attaque selon lui a occasionné la mort du chef VDP de Titao Ali BOENA et une dizaine de VDP qui manquent à l’appel jusqu’à nos jours. Face à cette barbarie, « nous exigeons du gouvernement un détachement militaire à Titao, un équipement adéquat de nos VDP et le retour des populations déplacées dans leurs villages d’origine », a-t-il lancé.</p>
<p>Représentant du mouvement plus rien ne sera comme avant</p>
<p>A cette marche, étaient présents des représentants du MBDHP, du Mouvement plus rien ne sera comme avant, du Balai citoyen et de l’ODJ. « Notre première sortie n’est qu’une interpellation et si rien n’est fait, nous allons entreprendre des actions plus fortes. Nous ne voulons que la vérité et rien que la vérité. Si le Loroum n’est plus du Burkina Faso, que le président du Faso nous le signifie », ont-ils dit. « Nous avons énormément enterré nos frères et sœurs et nous voulons que ça cesse », indique le président du Mouvement. Un message qui a fait couler les larmes des personnes déplacées internes présentes sur les lieux.</p>
<p><strong>Boureima Sogoba (Correspondant)</strong></p>
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