Les acteurs intervenant dans la mise en œuvre du programme budgétaire 077 « Economie agricole » tiennent du 28 au 29 juin 2021, la première session de leur cadre de concertation. Ce cadre constitue une plateforme de réflexion, d’échanges et de partage d’expérience sur des thématiques d’intérêt majeur, en lien avec le programme budgétaire 077. La présente session va permettre aux différents acteurs de mener des réflexions sur les thématiques liées à l’accès au financement ainsi que la mise en place et la gestion des infrastructures post-récoltes.
Le programme budgétaire 077 « Economie agricole » a pour objectif de promouvoir le développement de l’économie agricole afin d’améliorer les revenus des acteurs des chaînes de valeur des filières agricoles. Dans le cadre de sa mise en œuvre, interviennent des acteurs étatiques et non étatiques. C’est donc dans l’objectif d’assurer une animation opérationnelle du dialogue de gestion entre ces différents acteurs, qu’un cadre de concertation qui prévoit deux sessions ordinaires par an, a été mis en place.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Yassia Kindo, cette première session de l’année 2021 du cadre de concertation va permettre à l’issue des discussions, de créer une synergie des actions menées sur le terrain par les différents acteurs. « Au regard de la multiplicité des acteurs sur le terrain, le plus souvent ils mènent des actions dont le responsable des programmes au niveau central n’est pas au courant. Il est donc de bon ton que celui-ci puisse les réunir, pour mettre en cohérence l’ensemble de ce qui se fait et leur montrer aussi les orientations données dans le cadre de notre politique agricole », a-t-il expliqué.
Yassia Kindo, secrétaire général du ministère de l’Agriculture
Le responsable du programme budgétaire 077, Abdel Aziz Ouédraogo, va donc au cours de la session, présenter aux participants le contrat de performance (indicateurs clés), l’ensemble des initiatives et instruments qui sont en train d’être développés en l’occurrence le fonds de développement agricole, de l’assurance agricole. L’accès aux crédits, souvent rendu difficile par l’instabilité des revenus, sera passé en revue, et des pistes de solutions explorées. La question des infrastructures post-récoltes sera également abordée.
« L’une des problématiques du secteur agricole c’est la commercialisation. Nous voulons effectivement que les producteurs et les transformateurs puissent avoir un bon niveau d’accès aux marchés. Et il y a des instruments qui doivent accompagner cela. Il s’agit des infrastructures de stockage, les comptoirs d’achat. Souvent sur le terrain ces infrastructures existent mais ne sont pas exploitées, ou ne sont pas adaptées aux normes de construction », fait savoir M. Ouédraogo.
Abdel Aziz Ouédraogo, responsable programme budgétaire « Economie agricole »
Les réflexions vont donc permettre de positionner les infrastructures où le besoin se fait sentir et normaliser celles qui ne sont pas adaptées. Et le responsable programme d’ajouter que plusieurs infrastructures souvent réalisées par des ONG ne sont pas capitalisées par le ministère de l’Agriculture. Les échanges vont donc aider à rendre plus cohérentes les différentes actions, à harmoniser les interventions pour atteindre toutes les zones où le besoin se fait sentir et planifier une meilleure gestion des différentes infrastructures.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
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