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<p><strong>A quelques heures de son week-end (3 et 4 juillet) de « marche pacifique et silencieuse », le Chef de file de l&rsquo;opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) a animé ce vendredi 2 juillet 2021 à Ouagadougou une conférence de presse pour faire le point des préparatifs et donner les dernières consignes.</strong></p>
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<p>Selon les organisateurs, tout est prêt, tant à Ouagadougou que dans les 44 autres provinces du pays. Aucune province n&rsquo;a rejeté la demande de la marche, précisent-ils.</p>
<p>A Ouagadougou, le rendez-vous du samedi, 3 juillet 2021 est pris pour 8h à la <a href="https://lefaso.net/spip.php?article105898" class="spip_out">Place de la nation</a> d&rsquo;où partira la marche, avec pour itinéraire, la place des cinéastes, la Cathédrale, la BCB, le rond-point des Nations-Unies où une déclaration sera remise au Premier ministre pour le président du Faso, avant de regagner la Place de la nation.</p>
<p>Occasion pour les conférenciers de rappeler les objectifs de la marche qui, selon eux, vise à rendre hommage aux victimes des attaques terroristes et aux déplacés internes ; manifester un soutien aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu&rsquo;aux Volontaires pour la défense de la patrie ; exiger davantage d&rsquo;engagement pour le retour de la paix et la sécurité au Burkina ; décrier la mal-gouvernance caractérisée par les révélations de scandales de corruption jusqu&rsquo;au sommet de l&rsquo;Etat, etc.</p>
<p>Le Chef de file de l&rsquo;opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) dit constater que depuis que cette manifestation a été annoncée, il y a une communication de peur du parti au pouvoir, faisant croire que l&rsquo;objectif visé est anti-républicain. « En tant que président du comité national d&rsquo;organisation, je suis entré en contact, personnellement, avec certains cadres du MPP (parti au pouvoir, ndlr) pour qu&rsquo;ils essaient de nous reverser les éléments d&rsquo;information dont ils disposent qui peuvent donc les amener à tenir une telle communication. Jusqu&rsquo;à présent, nous n&rsquo;avons pas encore obtenu ces éléments d&rsquo;information. J&rsquo;ai même demandé au MPP, au besoin, de nous communiquer des éléments-relais avec lesquels nous pourrons échanger éventuellement sur certaines questions liées à l&rsquo;organisation de cette marche et à la sécurité. Nous attendons, peut-être que d&rsquo;ici là, ils vont réagir. Mais nous, nous organisons une marche saine, avec des objectifs sains et c&rsquo;est ce que nous tenons à rappeler au peuple burkinabè et aux manifestants », a répliqué le président du comité national d&rsquo;organisation, Boubacar Sannou.</p>
<p>Sur des velléités d&rsquo;un cadre du parti au pouvoir à créer une confrontation, les conférenciers estiment qu&rsquo;il appartient aux institutions de prendre les dispositions pour que cette personne réponde de ses actes.</p>
<p>Sur certaines appréciations qui font ressortir l&rsquo;inopportunité de la marche, M. Sannou a souligné qu&rsquo;il appartient à chacun de juger ce qui est opportun ou inopportun. Pour lui, si exprimer une compassion dans les massacres et envers les populations déplacées est une récupération, c&rsquo;est que c&rsquo;est « dommage et triste ».</p>
<p>« C&rsquo;est pourquoi, nous avons même souhaité que le MPP, au lieu d&rsquo;appeler au boycott de la marche, s&rsquo;associe plutôt aux organisateurs de cette marche ; parce que c&rsquo;est une marche interpellatrice. Si à l&rsquo;issue de cette marche, nos Forces de défense et de sécurité prennent le dessus, il y a un recul du terrorisme et que les populations déplacées regagnent leur village, je pense que ce ne sera pas capitaliser au profit du CFOP (CFOP-BF, ndlr), c&rsquo;est plutôt le président Roch Kaboré qui va récolter les lauriers. Si pour exprimer sa compassion à ces compatriotes, on trouve que c&rsquo;est de l&rsquo;opportunisme, nous l&rsquo;assumons », tranche Boubacar Sannou. <br />
Me Gilbert Noël Ouédraogo, vice-coordonnateur de la marche, se réjouit d&rsquo;ailleurs d&rsquo;observer que, rien que l&rsquo;annonce de la marche, a fait bouger les lignes.</p>
<p>Tout en réitérant leur appel pour une marche pacifique dans le silence, l&rsquo;ordre, la discipline, les organisateurs ont demandé que chaque participant puisse, dans la mesure du possible, se munir d&rsquo;un drapeau national. « C&rsquo;est une marche pour rendre hommage à des Burkinabè, une marche républicaine. Nous avons vu des images où des gens ont marché sur le drapeau national, brûlé le drapeau national. C&rsquo;est l&rsquo;occasion pour nous donc d&rsquo;exprimer notre solidarité et notre attachement donc à ce drapeau national ».</p>
<p><strong>Oumar L. Ouédraogo<br />
Lefaso.net</strong></p>
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