Renouvellement des instances dirigeantes du CNJ-BF : un groupe de jeunes dénoncent des irrégularités
Les choses ne se passent pas comme prévues au sein des membres du Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso, pour ce qui est du processus électoral de renouvellement des instances dirigeantes. C’est ainsi que ce vendredi 9 juillet 2021 à Ouagadougou, une dizaine de jeunes ont fait irruption devant le ministère en charge de la jeunesse, pour demander au ministre Salifou Tiemtoré de se saisir de l’affaire, pour que les élections se passent dans les normes.
Certains membres du bureau exécutif national sont membres de la commission nationale d’organisation des élections, sans avoir démissionné au préalable, a déploré certains jeunes. Or, l’article 29 du code électoral interdit tout cumul de postes au sein des organes du Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF). En effet, le président sortant Moumouni Dialla est encore candidat à sa propre réélection, le président du conseil national par intérim se trouve être aussi le vice-président de la commission nationale d’organisation des élections. Chose qui amène Ibrahim Ouédraogo à croire que le comité chargé de l’organisation des élections n’est pas crédible. D’où la décision de faire recours au ministère de tutelle, pour gérer les élections.
Une fois au ministère, malheureusement ce groupuscule de jeunes se sont vus refuser l’accès, par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), sous prétexte que le ministre est absent et qu’il n’est pas au courant d’une quelconque manifestation. « Nous ne sommes pas autorisés à vous laisser entrer dans le bâtiment », lancent les éléments de la sécurité aux plaignants. « Mais nous tenons à voir le ministre et nous allons l’attendre », rétorque Ibrahim Ouédraogo, membre du conseil national de la jeunesse et porte-parole des manifestants.
Ibrahim Ouédraogo, porte-parole des jeunes
Au ministre Salifou Tiemtoré, ces jeunes veulent lui soumettre leur plateforme revendicative qui se résume à en six points. Des revendications parmi lesquelles Ibrahim Ouédraogo et ses camarades demandent la suspension du processus électoral pur et simple ; la reprise en main du processus par le ministère de la jeunesse, afin de conduire les élections de façon libre et transparente ; la démission du président de la commission nationale d’organisation des élections ; la démission des membres de bureaux exécutif national et régional qui ont intégré la commission nationale d’organisation des élections ou à défaut se faire remplacer par d’autres membres. « Si rien n’est fait dans l’avenir, c’est le terrain qui va commander la manœuvre », a conclu Ibrahim Ouédraogo.
Nicolas BAZIÉ
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