Industrialisation du Burkina Faso : La Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) tient sa session ordinaire de 2021
Les membres du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) se sont réunis, le vendredi 9 juillet 2021 à Ouagadougou dans le cadre de leur session ordinaire au titre de l’année 2021. L’objectif était, entre autres, de faire le bilan de la mise en place des zones d’activités industrielles (ZAI) et l’analyse des défis, enjeux et contraintes de la mise en place des ZAI et l’appréciation du processus de maturation des pôles de croissance en exécution ou en préparation. Cette session a eu lieu en présence du Premier ministre Christophe Dabiré, les différents ministres, les gouverneurs des régions, les maires et les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre des pôles de croissances.
« Relever le défi du développement industriel des agropôles en vue d’accroître la résilience de l’économie nationale ». C’est sous ce thème que le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) a choisi de mener la réflexion à l’occasion de sa session ordinaire 2021. Il est l’organe d’orientation et de supervision de la mise en œuvre des pôles de croissance.
Le but est d’améliorer la transformation structurelle de l’économie burkinabè, à travers l’amélioration de la balance commerciale agricole et alimentaire, contribuer significativement à la réduction de la pauvreté, assurer des emplois décents surtout pour les ruraux et contribuer fortement à la sécurité alimentaire. C’est dans cette optique que la présente session ordinaire 2021 a décidé de mener la réflexion sur la transformation industrielle dans les agropôles afin de les positionner comme pourvoyeurs d’emplois et un vecteur de croissance et de développement au service du citoyen.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, se réjouit des avancées réalisées dans le processus d’industrialisation du pays
Il s’est agi pour le CNPPC de se pencher sur le bilan de la mise en place des zones d’activités industrielles (ZAI), analyser les défis, enjeux et contraintes de la mise en place des ZAI et apprécier le processus de maturation des pôles de croissance en exécution ou en préparation. Il s’agit notamment du Pôle de croissance de Bagré et la Grappe huilerie de Bobo qui sont en exécution, et les Pôles en préparation tels que Agropôles du Sourou et de Samendeni, Pôle de croissance de l’Est, Pôle de croissance du Sahel, Technopôle ERTIC de Ouagadougou, Technopôle pharmaceutique et enfin les Zones économiques spéciales de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
Selon le Premier ministre Christophe Dabiré, les trois agropôles Bagré, Sourou et Samendéni dans la conception intègre des zones de production sylvo-agro-pastorale, halieutique et faunique de transformation de la production ainsi que des unités logistiques de maintenance.
Le Premier ministre Christophe Dabiré a présidé la session ordinaire 2021 du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) ;
Les investissements qui ont concerné particulièrement les projets d’aménagements hydro-agricoles et de construction d’infrastructures hydrauliques ont permis d’accroître la production agro-sylvo-pastorale, rendre disponible la matière première agricole. Cependant force est de constater que l’industrialisation des agropôles n’évolue pas au même rythme que les productions, car les unités de transformation actuelles sont de petite et moyenne capacité et ne disposent pas de plateau technologique et de ressources financières suffisantes permettant de valoriser les filières agricoles de production.
A l’en croire, le gouvernement caresse le rêve de réussir l’industrialisation du pays, à travers ces pôles de croissance. A ce titre, il dit être convaincu, au regard de l’expérience des membres du (CNPPC) que des échanges découleront des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre permettra de gagner à terme, le pari de l’industrialisation des agropôles au Burkina Faso.
La ministre déléguée en charge de l’Aménagement du territoire et de la Prospective, Pauline Zouré
Pour la ministre déléguée en charge de l’Aménagement du territoire et de la Prospective, Pauline Zouré, cette session marque un point d’étape pour regarder les difficultés présentes en cours d’exécution, les mesures de mitigation qui peuvent être prises, et les éléments qui peuvent être mis en place pour booster les possibilités d’investissement.
Il a aussi été question au cours de cette session d’examiner les offres actuelles en termes d’accompagnement pouvant permettre de lever les difficultés. Lesquelles se situent à plusieurs niveaux, notamment la purge des droits fonciers, le bornage et l’immatriculation pour ce qui concerne principalement la vallée du Sourou ; l’accélération de la technopôle pharmaceutique de Kokologo, une innovation attendue.
La réussite de la mise en œuvre de ces pôles de croissance constitue un enjeu majeur dans la stratégie d’industrialisation du pays. En rappel, le secteur industriel burkinabè reste toujours embryonnaire. Sur 728 unités industrielles répertoriées dans les 13 régions du Burkina Faso en 2018, il ressort que 118 sont non fonctionnelles, soit 16,2% dans les agropôles, on dénombre environ 43 unités de transformation de petites et moyennes capacités.
Judith SANOU
Lefaso.net