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Développement : Le Burkina et la Banque mondiale signent quatre accords de financement

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, Maïmouna MBow Fam, ont procédé, ce mercredi 14 juillet 2021, à la signature de quatre conventions de financement pour un montant total de 478, 7 millions de dollars (soit environ 264 milliards F CFA).

A travers la signature des quatre accords de financement, la Banque mondiale a renouvelé son engagement pris à Paris, lors de la conférence pour le financement du PNDES, de soutenir le Burkina dans la mise en œuvre de réformes et de projets structurants. D’un montant total de 478,7 millions de dollars (soit environ 264 milliards FCFA), le premier accord est destiné au financement du Projet communautaire de relance et de stabilisation au Sahel (PRCSS). L’objectif dudit projet de développement est de contribuer au relèvement et à la résilience des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma au Burkina, au Mali et au Niger.

D’un coût global de 150 millions de dollars (soit environ 83 milliards F CFA), le PRCSS couvre la période 2021-2026. Il est placé sous la tutelle du ministère en charge de l’Economie et est structuré en cinq composantes.
Le deuxième accord concerne le financement du Projet de déploiement du solaire à large échelle et l’électrification rurale (SOLEER), lequel projet est financé à hauteur de 168,75 millions de dollars (soit plus de 100 milliards FCFA). Il est prévu pour s’exécuter de 2022 à 2026, sous la tutelle technique du ministère en charge de l’Énergie et est structuré en trois composantes.

Le troisième accord est relatif au financement du Projet de renforcement de la gestion foncière et des mines (PARGFM), d’un montant de 150 millions de dollars (soit environ 83 milliards FCFA). Ce financement qui est constitué à hauteur de 50% d’un don et 50% d’un crédit vise, entre autres, à améliorer l’efficacité des services fonciers et miniers, à renforcer la sécurité foncière dans certaines municipalités. La mise en œuvre du PARGFM couvre la période 2021-2027, et est placé sous la tutelle technique du ministère en charge de l’Economie.

Le dernier accord porte sur le financement additionnel du Projet d’appui à l’inclusion financière et d’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME) dont le montant s’élève à dix millions de dollars soit environ cinq milliards F CFA. La date de clôture est prévue pour le 30 avril 2025.

Les objectifs de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale

Ces quatre conventions qui viennent d’être signées couvrent les quatre objectifs de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au nombre de ces objectifs, la représentante résidente de l’institution au Burkina, Maïmouna Mbow Fam, a cité le renforcement de la présence positive de l’Etat sur toute l’étendue du territoire et l’amélioration de la délivrance des services sociaux de base aux citoyens ; l’accompagnement du secteur productif tel que l’énergie pour, dit-elle, créer les conditions de développement du secteur privé.

Il y a également le renforcement de l’employabilité des jeunes et du capital humain qui, selon elle, « est un élément très important pour pouvoir permettre aussi de renforcer la résilience dans le domaine de la santé, l’éducation et de la protection sociale pour les couches les plus vulnérables ». L’un des objectifs, c’est aussi l’amélioration de la résilience climatique. En plus de couvrir les quatre objectifs de la nouvelle stratégie de la Banque, ces quatre conventions, a relevé Mme FAM, visent à accompagner le gouvernement dans sa stratégie de résilience, de prévention des conflits et de relance de l’économie après le Covid.

« Doubler l’accès à l’énergie d’ici 2025 ».

Le ministre en charge de l’Energie s’est réjoui du fait que la Banque mondiale partage la vision du président du Faso, Roch Kaboré, qui est de faire du secteur de l’énergie, un moteur de développement, avant de faire une revue du financement reçu. « Aujourd’hui, nous avons eu un accompagnement de la Banque mondiale pour près de 325 mégawatts d’énergie solaire et de 325 mégawatts de stockage avec batterie », a indiqué Dr Ismaël Bachir Ouédraogo. Pour lui, cela est un fait inédit, une première en Afrique de l’Ouest.

Toute chose qui conforte le Burkina dans son rôle de leader en matière d’énergie solaire dans la sous-région. « Nous avons le meilleur ensoleillement. Le Burkina est, aujourd’hui, résolument engagé sur les chantiers du développement grâce aux subventions que le ministère des Finances accorde au secteur de l’énergie pour la production de l’électricité (près de 35 milliards de FCFA par an). Notre objectif c’est de pouvoir éliminer ces subventions et baisser le coût du kilowattheure pour faire de telle sorte que notre économie puisse être compétitive et aussi pour qu’en milieu rural les gens puissent avoir accès à une énergie moins chère et accessible », a laissé entendre le ministre Ouédraogo.

En plus des points évoqués plus haut, le projet SOLEER permettra la mise en place de mini-centrales solaires en milieu rural. Il soutiendra également l’électrification d’environ 300 villages et le raccordement de 120 000 ménages, petites et moyennes entreprises, et infrastructures communautaires à des services électriques modernes, durables et abordables, par l’extension du réseau national. A la question de savoir quel est l’état d’avancement du projet, le ministre Ouédraogo rassure : « Nous avons déjà lancé la mise en place de l’unité de gestion de ce projet. Nous pensons qu’au cours du mois d’août, nous allons être prêts pour pouvoir démarrer ».
La vision du département de l’Energie, c’est de doubler l’accès à l’énergie d’ici à l’horizon 2025 et de faire de l’accès universel à l’énergie une réalité au Burkina Faso d’ici 2030.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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