C’est fort de sa conviction que le ‘’dynamisme d’un parti politique se mesure par sa capacité à tenir ses instances », que le Mouvement Soleil d’Avenir a organisé ce samedi 17 juillet 2021 à Ouagadougou, sa rentrée politique. Cet acte, qui s’est déroulé devant des responsables et représentants de partis politiques invités, a été placé sous le thème : « Les défis de la classe politique burkinabè ».
C’est également un moment qui consacre, selon le président du Mouvement Soleil d’Avenir, Pr Abdoulaye Soma, le lancement des activités du parti, en vue de préparer les échéances électorales à venir. Et ce, après les joutes démocratiques (présidentielle et législatives) du 22 novembre 2020, d’où le candidat du parti est arrivé 9e sur les treize candidats avec 1, 43% des voix et aucun député engrangé.
A l’image du président du Mouvement patriotique pour le Salut (MPS), Pr Augustin Loada (à droite)…et….
« Je ne suis pas content de n’avoir pas gagné ces élections. Mais il faut dire que mon parti a été créé en 2019, à un an des élections. Il a quand même pu participer aux élections, présenter des listes dans toutes les régions. Il a obtenu plus de 1,5% de voix, ce qui est l’un des meilleurs résultats de tous ceux qui participent pour la première fois aux élections. (…). Après les élections couplées présidentielle et législatives, le Soleil d’Avenir est rentré en concertations avec d’autres acteurs politiques pour savoir la meilleure façon de s’orienter, d’orienter la classe politique burkinabè pour régler les problèmes concrets du peuple burkinabè », confie Abdoulaye Soma, précisant que c’est en ayant eu quelques pistes de solutions que la machine du Soleil d’Avenir se met ainsi en route par cette rentrée politique.
… représentant du chargé des affaires juridiques adjoint du CDP, Adama Ouédraogo…
Ce cadre a aussi été une aubaine pour les dirigeants du parti de scruter la vie nationale. « La politique, elle sert à observer des minutes de silence, mais elle doit servir à éviter les minutes de silence dramatique », a lancé le président du parti, à l’ouverture, et ce, après avoir observé une minute de minute de silence en la mémoire des victimes de l’insécurité. De l’avis de Pr Soma, le défi actuel de la classe politique, c’est la résolution de la crise sécuritaire au Burkina.
« La classe politique est entièrement orientée à trouver des solutions à la crise sécuritaire. Le Soleil d’Avenir a été créé dans ce contexte de crise sécuritaire en 2019. Il a pu imprimer sa dynamique et son orientation vers des solutions programmatiques pour la résolution de la crise sécuritaire aux côtés des autres », a affirmé le constitutionnaliste, Abdoulaye Soma.
… ils étaient plusieurs représentants de partis politiques à assister à la rentrée politique.
« La politique, ça sert à réfléchir sur les problèmes politiques »
La rentrée politique a été marquée par un panel sur le thème central « les défis de la classe politique burkinabè » et sur l’avenir du Mouvement Soleil d’Avenir, animé respectivement par le politologue Siaka Coulibaly et le Pr Abdoulaye Soma, sous la modération du politologue et enseignant à l’Université Thomas Sankara, Dr Abdoul Karim Saïdou.
Ici, le modérateur du panel, Dr Abdoul Karim Saïdou, avec à sa gauche, Siaka Coulibaly et Pr Abdoulaye Soma.
« Il y a lieu de réfléchir sur ces défis, parce que la politique, ça sert à réfléchir sur les problèmes politiques. Aujourd’hui, il y a vraiment des problèmes concrets à régler, et entre autres, les questions de sécurité, de cohésion sociale, de réconciliation nationale, de développement. (…). Cette génération est aux commandes depuis la révolution. Il nous faut le renouvellement de génération, en liant les deux générations, dans cette classe politique. Quand on nomme un jeune à un ministère, cela n’a pas trop d’intérêt, si ses décisions sont approuvées par la génération ancienne. Il faut des jeunes au poste primaire, comme la Primature pour un renouveau politique », a commenté Abdoulaye Soma.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
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