Un agent de la fonction publique a décidé de ne pas dîner à la table de Dame Honnêteté pour avancer dans sa carrière. Malheureusement pour lui, la vigilance de Dame Justice n’a pas laissé faire.
Pour des raisons de confidentialité, les lieux, noms et certains éléments de cette chronique ont été placés sous le sceau de l’anonymat.
WhatSapp sert à rester en contact avec ses proches. Il peut être aussi être le socle des affaires tant commerciales qu’intellectuelles. Mais l’être humain étant né avec son penchant négatif, cet outil technologique est aussi malheureusement utilisé pour des besognes négatives.
C’est le cas de cet agent de la fonction publique burkinabè, qui, après quelques années de carrière dans une catégorie, a décidé de passer à une autre étape à travers un concours professionnel.
Au lieu de se préparer comme ses congénères pour affronter les épreuves de l’examen, il a opté pour une technique plus cavalière. Le plan qu’il a mis en place fonctionna à merveille pendant un bout de route avant que la machine ne se déglingue au moment où tout semblait pourtant bien rouler.
La machine fut tellement grippée qu’il se retrouva avec son acolyte devant le tribunal le 4 août 2021. Devant les juges, les faits présentés sont fort accablants pour les mis en cause. Au lieu d’utiliser sa matière grise pour résoudre les équations qu’ont mises au point d’autres cervelles aussi humaines que la sienne, notre homme a opté pour des raccourcis, qui, à bien regarder, sont bien plus longs et tortueux que le droit chemin.
Whatsapp de la facilité
Comment procédait-il ? Malgré l’interdiction de garder par devers soi un moyen de communication électronique, notre agent public a fourré un téléphone où a été bien téléchargée l’application WhatSapp.
Ainsi donc, comme s’il avait bu 5 litres de boisson avant de venir dans la salle ou comme si son appareil digestif éprouvait quelques difficultés, l’agent sortait fréquemment pour les toilettes. Il envoyait alors des captures d’écran des épreuves à son complice, qui les résolvait pour ensuite lui envoyer les réponses.
Le manège se répéta avec grand succès jusqu’à l’instant où, maladresse, imprudence, main du destin ou de la justice, le téléphone échappa des mains de notre fraudeur et tomba dans la salle de composition ! Evidemment, le surveillant mit la main sur l’incriminé et le livra aux forces de l’ordre.
A la barre, les deux hommes reconnurent les faits. Sans ambages. Et demandèrent la clémence du tribunal. Le méritent-ils ? La sagesse des juges en décidera. En tous les cas, le parquet a requis 15 mois d’emprisonnement avec sursis pour les deux complices.
Mais on retiendra comme moralité que la malhonnêteté finit toujours par conduire son esclave dans le gouffre de la déchéance.
Faso7
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