Différences de prix de certains médicaments : Des pharmaciens expliquent
Pourquoi les prix de certains médicaments diffèrent d’une pharmacie à une autre ? Pourquoi certains produits deviennent introuvables sur les étagères des pharmaciens ? Le Conseil régional de Ouagadougou de l’Ordre des pharmaciens du Burkina Faso ont apporté des réponses au cours d’un déjeuner de presse ce mardi 10 aout 2021 à Ouagadougou.
Au cours de ce déjeuner de presse du 10 août 2021 animée par le Conseil régional de Ouagadougou de l’Ordre des pharmaciens du Burkina Faso, les pharmaciens sont revenus sur les différences de prix constatées d’une pharmacie à une autre.
« La raison est que des fois, les pharmaciens n’ont pas les mêmes fournisseurs. Il y a aussi le fait que lorsqu’il y a rupture de stock, et qu’il faut faire venir certains médicaments d’urgence. Il y a également la tarification douanière différente », explique Dr Nao.
« En effet, chez un premier grossiste la douane trouve que c’est un médicament, il ne met pas de TVA, et dans le même pays, au même moment, chez un deuxième grossiste ont met la TVA qui est de 18 %. Les officines de Ouaga ne commandent pas chez un même grossiste. Du coup d’une officine, à un autre, même si elles sont côte à côte elles auront deux prix différents », renchérit-il.
Médicaments rares, voire introuvables
La disparition de certains produits sur le marché a également été expliquée. « Nous ne produisons pas nous même les produits ici au Burkina Faso et les pharmaciens rencontrent des fois des ruptures de stocks chez les fournisseurs. Il y a les difficultés administratives », selon les éclaircissements de Dr Diarra Malik, président du Syndicat des grossistes répartiteurs du Burkina Faso.
Des représentants du Conseil régional de Ouagadougou de l’Ordre des pharmaciens du Burkina Faso au cours de la conférence de presse
« Nous n’avons pas d’unité de production ici. Tout ce que nous consommons est importé. Donc qui parle d’importation parle de tout ce qu’il y a comme difficulté logistique qui peut se poser. Nous pouvons avoir aussi des difficultés administratives. Par exemple, un laboratoire peut décider de ne plus commercialiser son produit sur notre territoire, ou notre administration peut décider qu’un tel produit ne peut pas être commercialiser », a-t-il ajouté.
Contribution contre le covid-19
L’année 2020 a été marquée par la pandémie du Covid-19 qui a touché tous les secteurs, en particulier celui pharmaceutique. L’Ordre des pharmaciens n’a pas voulu rester en marge de la vague de solidarité et a apporté sa contribution au ministère de la santé.
Celle-ci a consisté à la coordination de la riposte, la communication, la surveillance et points d’entrée (équipes d’interventions rapide), la prise en charge des cas et la gestion logistique comme l’explique, le Dr Nao Nédié. « L’Ordre des pharmaciens, au niveau de la communication, a fait l’élaboration de supports de communication et de sensibilisation et la participation à l’opération de dons organisée par le conseil national de l’Ordre des pharmaciens d’un montant de 13 millions de FCFA au ministère de la santé composée essentiellement de consommables médicaux et du matériel de protection », a-t-il détaillé.
A noter que l’officine pharmaceutique est un lieu où l’on peut se procurer des médicaments et recevoir une information fiable sur la façon de les utiliser. C’est également un endroit facile d’accès où l’on peut demander conseil sur un problème de santé.
Tout pharmacien est obligé de s’affilier à l’Ordre. « Tout pharmacien qui exerce au Burkina Faso est obligé de s’inscrire à l’Ordre. S’il n’est pas inscrit, il exerce illégalement et en temps normal, il doit se retrouver où il doit être », explique le Dr Nao Nédié président régional de l’Ordre des pharmaciens.
L’Ordre national des pharmaciens rassure que ses portes seront toujours ouvertes, pour peu qu’on veuille se rapprocher de lui.
Christiane YOUNGA (Stagiaire)
Faso7
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