Vie chère au Burkina Faso : Le ministre Harouna Kaboré reçu par le chef de file de l’Opposition politique
Le ministre en charge du commerce Harouna Kaboré a été reçu en audience ce 13 août 2021 par le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) au siège de l’institution. Selon Eddie Komboïgo, cette rencontre se tient sous l’initiative du ministre Harouna Kaboré et porte essentiellement sur la question du renchérissement des produits de grande consommation.
Harouna Kaboré a exposé devant le Chef de file de l’opposition politique les raisons qui provoquent le renchérissement des prix des produits de grande consommation. A l’entendre, ce renchérissement est lié au coût élevé du fret sur le plan international qui est lié à son tour à la reprise des activités après les restrictions qu’avait imposé le coronavirus. Selon le ministre en charge du commerce, la reprise des activités d’importations est confrontée à des problèmes à savoir le manque de bateaux pour transporter les marchandises ainsi que le manque de conteneurs.
Si ces raisons évoquées sont d’ordre externe au Burkina Faso, Harouna Kaboré a fait savoir que le renchérissement des prix des produits de grande consommation a aussi des raisons d’ordre interne. En effet, à entendre le ministre en charge du commerce, la quantité insuffisante de céréales sur le marché dûe à l’insécurité et les exportations frauduleuses constituent des raisons de la flambée des prix.
Face aux opposants, le ministre en charge du commerce a fait comprendre que le gouvernement n’est pas resté inactif en termes de recherche de solution. Selon lui, pour faire face à la situation, le gouvernement a dans un premier temps interdit les exportations des céréales ; une mesure qui a permis d’ailleurs d’empêcher que près de 4 000 tonnes de céréales ne quittent le pays. Aussi, la SONAGESS a-t-elle a été instruite de rendre opérationnelle de façon régulière ses boutiques témoins afin que les céréales soient toujours disponibles à prix social. Comme solution, Harouna Kaboré a également indiqué au CFOP que son département effectue des contrôles sur les prix et les marges autorisées pour certains types de produits.
Délai de 3 mois accordé au gouvernement pour faire baisser les prix
De son côté, le chef de file de l’opposition politique a salué la démarche entreprise par le ministre Harouna Kaboré. « Nous avons remercier le ministre d’avoir fait l’effort de venir communiquer avec nous les président des partis de l’opposition pour nous expliquer pourquoi il y a ces flambées de prix », a déclaré Eddie Komboïgo. Par ailleurs, le chef de file de l’opposition dit ne pas aperçu les actions gouvernementales entreprises pour résoudre le problème dans un bref délai. « Nous n’avons pas vu réellement les propositions concrètes et nouvelles du gouvernement tendant à améliorer les prix à court terme et moyen terme », a poursuivi Eddie Komboïgo.
Selon Eddie Komboïgo, les partis membres du CFOP ont fait des propositions au ministre en charge du commerce. « Si vous n’augmentez pas la production intérieure, les prix vont toujours grimper. (…) A u niveau de l’INERA, il y a des gros efforts qui sont faits pour produire la semence. Cette semence est restée dans les magasins des producteurs pour la raison que les intrants ont flambé. Le prix de l’engrais est passé de 200 000 à 410 000 voire 450 000, ce qui fait que les paysans ont diminué les surfaces de productions », a-t-il expliqué.
En plus des propositions, le CFOP a également donné un ultimatum au gouvernement pour faire baisser les prix. «(…) Nous avons attiré l’attention du gouvernement à réfléchir et à prendre les dispositions idoines, conséquentes pour que dans les trois mois qui suivent, les prix baissent. Si t elle n’est pas le cas, ce ne serait pas la peine d’en vouloir la société civile où à l’opposition qui pense que si la situation pourrie, on finira par dire au gouvernement de partir » a conclu Eddie Komboïgo tout en précisant que ce n’est ni de la provocation ni une incitation à la haine.
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