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Fin de la défécation à l’air libre : Un bilan a mi-parcours du projet jugé satisfait

Un atelier de réflexion sur les atteintes de l’initiative Sissili, « Fin de la défécation à l’air libre (FDAL) 2020 » s’est tenu, le mercredi 7 octobre 2020, à Léo dans la province de la Sissili. Présidé par le Haut-commissaire de la province de la Sissili, Aristide Mohamed Kam, ce cadre d’échanges, le deuxième du genre, visait un double objectif : Rendre compte des réalisations du projet « Assainissement total piloté par les communautés (ATPC) », et définir les défis et perspectives pour la poursuite des activités.

Après trois années de mise en œuvre dans 7 communes de la province de la Sissili, l’heure est au bilan. « On a mis en œuvre l’ATPC dans 156 villages. A ce jour, nous avons 153 villages qui ont pu être déclarés FDAL soit un pourcentage de 80% », a indiqué le chargé de suivi évaluation de l’Association pour la paix et la solidarité (APS), Oumarou Sawadogo. Sur les 153 FDAL, 124 villages sont certifiés FDAL.

Egalement, plus de 19 000 latrines auto-construites par les communautés elles-mêmes ; environ 200 737 personnes vivent dans des villages qui ont mis fin à la défécation à l’air libre. En outre, plus de 90% des populations ciblées ont adopté les bonnes pratiques d’hygiène comme le lavage des mains aux moments critiques. S’appuyant sur ces résultats, le représentant adjoint de l’Unicef au Burkina Faso a affirmé que l’atteinte de l’objectif Sissili FDAL 2020 est en train de devenir une réalité. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Des défis restent à relever pour parvenir à l’atteinte de l’objectif Sissili FDAL 2020.

Les participants

Quand le village s’étonne de l’état de la ville

En effet, en plus des trois villages restant, le centre urbain de Léo enregistre des problèmes de défécation à l’aire libre. « C’est vrai que notre approche concerne plus les villages mais lorsque les villageois viennent en ville, ils se rendent compte que l’avancée qu’ils ont dans leurs villages n’est pas à Léo qui est la capitale de la province. Souvent, ils sont choqués et se demandent pourquoi on n’a pas commencé à Léo avant de venir chez eux. Le plaidoyer, c’est de travailler à ce qu’on puisse trouver une stratégie adaptée au milieu urbain pour rendre la ville de Léo aussi FDAL », a déclaré M. Sawadogo.

Des résultats forts encourageant ont été enregistrés

Le présent atelier était une occasion pour jeter les bases de la réflexion afin que tous les acteurs, notamment l’ONEA, puissent être saisis et développer une stratégie adaptée au milieu urbain pour pouvoir accompagner Léo ville à la FDAL. L’un des enjeux de l’heure, c’est aussi la pérennisation des acquis de l’ATPC. C’est pourquoi, lorsque les villages sont déclarés FDAL et certifiés, ils sont reversés au niveau des directions régionales de l’eau et de l’assainissement des communes qui poursuivent le travail pour éviter les rechutes.

Il s’agit de les accompagner dans l’élaboration de plans d’action post DFAL et post certification pour pouvoir renforcer les acquis et maintenir la flamme allumée.

Pour sa part, l’UNICEF a réitéré sa disponibilité à les accompagner dans ce sens. Visiblement satisfait, le chargé de suivi évaluation a traduit sa reconnaissance à l’organisation, à l’état burkinabè et à tous les acteurs qui ont conjugué les efforts pour aboutir aux résultats engrangés. « C’est la première fois qu’au Burkina Faso, des activités d’assainissement concernent l’ensemble des villages d’une province. Notre appel, c’est que les résultats concluants qui ont été enregistrés puissent servir à un passage à l’échelle nationale », a conclu M. Sawadogo.

Le Haut-commissaire a remercié tous les acteurs de mise en oeuvre de l’ATPC

Dans son discours d’ouverture, le Haut-commissaire Aristide Mohamed Kam a rappelé que l’initiative ATPC se veut un forum de plaidoyer en vue d’accroître l’accès à l’eau potable, aux infrastructures adéquates d’assainissement et aux services d’hygiène. Il s’agit, en effet, d’une approche centrée sur la population rurale notamment celle à faible revenu. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national « Assainissement des eaux usées et excrétas à l’horizon 2030 ».

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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