La situation sécuritaire au niveau des frontières des trois pays s’est encore détériorée au cours de ce mois d’août. Elle restera pour longtemps le sanctuaire des hommes du mal qui font couler le sang de leurs semblables. Après Solhan, Arbinda. On va encore faire le deuil sans chercher réellement les solutions pour éviter encore d’autres embuscades. Une pratique devenue le mode opératoire des hommes du mal. En désespoirs de cause, il est difficile de se taire face à cet enchainement de malheur. Le menu réaménagement apporté au sommet a-t-il été à la hauteur de la situation ? À force de faire monter la température du thermomètre, elle finit par s’exploser donc il est important que nous changions de fusil d’épaule.
Le pays des hommes intègres continuent de pleurer face à cette attaque perpétrée par les hommes du mal. Plusieurs morts tant du côté des forces de défense et de sécurité que des civils. Des chiffres qui donnent froid dans le dos, au moins 80 morts, soit 60 civils, 15 soldats et 5 volontaires pour la défense de la patrie! Cette attaque vient encore allonger la liste des attaques terroristes qui endeuillent le pays.
En effet, après l’attaque de Solhan, face à l’amertume de la population, des décisions ont été prises pour trouver des solutions. Et des têtes sont tombées et on pensait que c’était la solution. Le mal est profond. Concernant la situation, des voix plus imprégnées ont dit à qui veut l’entendre de mettre en place une nouvelle de stratégie contre cette guerre. Et même s’il y a stratégie. Peut-on dans une telle zone faire une escorte sans au préalable s’assurer de certaines informations. Comme dit l’adage, «la meilleure défense, c’est l’attaque».
Certes je suis profane en sécurité mais n’empêche que je m’interroge sur certains faits. Comme le disait notre confrère L’Evénement « un grand malaise » s’était emparé de la grande muette au niveau de son commandement. Cela a-t-il été dissipé ou bien il persiste. Difficile à répondre mais sur le terrain, il y a de quoi dire. Ce doute persiste encore chez certains avec cette embuscade d’Arbinda qui a fait encore plusieurs morts. Même si les boys ont mis aussi plusieurs assaillants hors d’état de nuire.
Le bout du tunnel n’est pas pour bientôt contre guerre car depuis 6 ans, on est toujours dans la même situation, pire elle se détériore de plus en plus. On fait face maintenant à des tueries qui détruisent des villages, mettant en exil les populations, laissant derrière eux, des champs et des animaux etc. Pour cette attaque, on a encore 72 heures pour pleurer de nouveau. Et dans les jours à venir. Il est temps que nous revoyons les choses car le sang a trop coulé dans le pays.
Le manque de stratégie opérationnelle sur le terrain permet aux hommes du mal de détruire les derniers réservoirs des populations à savoir les vivres. Nous l’avons vu tout récemment à Titao et Dori. Les cultivateurs et les éleveurs dont les activités permettent aux citadins de se nourrir, sont contraints de fuir leurs terres. Ce qui provoque une flambée des prix sur les différents marchés de produits. Une situation qui explique la faillite de l’Etat dans la protection de ses citoyens.
Pourtant le doute n’est plus permis car il a lui-même pris la responsabilité d’assumer le portefeuille de la défense. Ce qui signifie que normalement les choses devraient changer. Sur le terrain, toute porte à croire que les actes et décisions du nouveau patron de la défense font plus monter le désarroi. Ce qui peut contribuer à faire exploser le thermomètre social. A quand la fin de cette guerre puisque les populations et les forces de défense sont embarquées dans une guerre non conventionnelle.
Nous l’avons dit et nous le répétons, le pays dispose toutes les intelligences nécessaires pour vaincre ce mal. Ayons le courage d’aller au-delà de nos chapelles politiques et de nos calculs mesquins pour sortir le pays de ce bourbier car le Burkina Faso est dessus de nos personnalités imbues. Ce sont des hommes qui nous ont légué ce pays dans la paix et dans la joie. Faisant en sorte aussi de le léguer à ceux qui vont venir plus vivable. Et c’est un rendez-vous à ne pas manquer. Il urge pour les burkinabè de s’unir pour trouver la bonne stratégie contre l’ennemi.
Il est encore possible de sauver le Faso.
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