Centres de formation professionnelle : des kits d’installation pour les 50 meilleurs apprenants
La République populaire de Chine, à travers le ministère de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi, a offert, le vendredi 19 août 2021 à Ouagadougou, des kits d’installation aux 50 meilleurs sortants des centres de formation professionnelle publique et privée du Burkina Faso.
Le ministre en charge de la promotion de l’emploi, Salifo Tiemtoré : «la seule alternative pour combler le déficit du sous-emploi et le chômage c’est la formation professionnelle ».
Conscient que la vraie aide, c’est celle qui aide à se passer de l’aide, comme l’a dit le président Thomas Sankara, la République populaire de Chine a entrepris depuis 2019, d’accompagner les meilleurs apprenants des centres de formation professionnelle du Burkina Faso à travers des kits d’installation. Cette année, la tradition a été respectée, le vendredi 20 août 2021 à Ouagadougou. Au nombre de 50, ils ont reçu chacun un kit d’installation d’une valeur de 500 000 F CFA. Pour l’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jian, ce geste est une reconnaissance de son pays à l’ardeur au travail des sortants des centres de formation professionnelle.
« Ils sont un bel exemple qui doit inspirer beaucoup », a-t-il dit. D’une valeur d’environ 25 millions F CFA, ces kits d’installation, a précisé l’ambassadeur chinois, vont permettre aux jeunes issus des différents corps de métiers tels que la menuiserie, la boulangerie, la coiffure, la couture, la soudure, l’électricité, l’électronique et la maçonnerie, de non seulement s’auto employer, mais aussi, d’être des ambassadeurs auprès des autres jeunes qui désirent leur emboîter le pas. Li Jian a aussi laissé entendre que l’ambassade travaille à organiser la IIe édition des olympiades des métiers afin de valoriser le potentiel humain du Burkina Faso. Il a, par ailleurs, rassuré que la COVID-19 n’a pas entamé la coopération entre les deux pays, en témoigne l’envoi d’experts pour renfoncer les équipes dans certaines disciplines à la demande de la partie burkinabè. Un bilan peu reluisant « Nous sommes toujours dans cette urgence sanitaire. Pour assurer la continuité, nous sommes en train d’explorer la possibilité de la formation en ligne. Toutefois, lorsque la situation sera stable, nous reprendrons les formations en présentiel et nous enverrons encore des apprenants burkinabè à suivre des stages de perfectionnement en Chine », a-t-il indiqué.
Faisant le point de la situation des jeunes en matière de formation au pays des Hommes intègres, le ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi, Salifo Tiemtoré, a rappelé que la population en âge de travailler accuse un déficit de compétences. « 58% des jeunes de 16 à 24 ans ainsi que 71% de jeunes de 25 à 35 ans ne sont ni alphabétisés ni instruits, selon les résultats de l’enquête intégrant de l’Agence nationale pour l’emploi sur les conditions de vie de ménages 2009-2010», a soutenu le ministre. Quant au taux de chômage et de sous-emploi de ceux-ci, il reste également élevé selon l’enquête nationale sur l’emploi et du secteur informel de 2016 (6,5% et de 24,9%), a-t-il précisé. Pour combler ce déficit, le ministre Tiemtoré pense qu’il est du devoir de l’Etat de mettre en place des programmes éducatifs qui intègrent les formations professionnelle, technique et même technologique. C’est pourquoi, il a salué ce geste de la Chine qui témoigne, à l’en croire, de l’excellence des relations entre les deux pays. S’adressant aux bénéficiaires, Salifo Tiemtoré, leur a signifié que la réussite de l’opération confortera le gouvernement et ses partenaires dans leur conviction que seule l’auto emploi est la clé du développement.
Dans ce sens, le ministre les a exhortés à faire de ces kits, un tremplin pour la création de microentreprises et à être compétitifs dans leurs diverses activités. Le premier responsable du département en charge de la promotion de l’entrepreneuriat a rassuré les bénéficiaires du soutien total de sa structure. Tout en traduisant leur gratitude au donateur, la représentante des bénéficiaires, Florence Ouédraogo, a promis que le matériel reçu sera utilisé à bon escient de sorte à en faire profiter d’autres apprenants. « Aujourd’hui vous nous avez donné du poisson, demain nous apprendrons à pêcher à d’autres », a-t-elle dit.
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