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<p><strong>L&rsquo;ouverture du procès de l&rsquo;assassinant de Thomas Sankara et de ses compagnons est une victoire, mais le complot international reste à élucider, selon le Réseau International Justice pour Sankara et ses compagnons, justice pour l&rsquo;Afrique.</strong></p>
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<p>C&rsquo;est officiel, le procès de l&rsquo;assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons va s&rsquo;ouvrir le 11 octobre 2021.</p>
<p>Après des années de lutte des familles des victimes, de leurs avocats, du peuple burkinabè dont l&rsquo;insurrection de 2014 a été déterminante pour l&rsquo;ouverture d&rsquo;une enquête, et de mouvements citoyens internationaux, parmi lesquels notre réseau, la tenue de ce procès constitue une grande victoire : les organisateurs burkinabè de ces assassinats vont enfin pouvoir être jugés.</p>
<p>Pour autant nous exprimons notre réprobation des tentatives des autorités burkinabè de négocier avec Blaise Compaoré son retour. Ce dernier est sous le coup d&rsquo;un mandat d&rsquo;arrêt international et il appartient à la Côté d&rsquo;Ivoire de l&rsquo;extrader sans condition.</p>
<p>Nous regrettons de même que l&rsquo;enquête sur le complot international n&rsquo;ait pu être menée à terme, faute d&rsquo;une franche collaboration des autorités des pays soupçonnés être<span class="spip_note_ref"> [<a href="http://www.lefaso.net/#nb1" class="spip_note" title="impliqués">1</a>]</span> .<br />
Nous réitérons ainsi notre demande aux autorités françaises de respecter la promesse d&rsquo;Emmanuel Macron de fournir à la justice burkinabè tous les documents classés secret défense, concernant l&rsquo;assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.</p>
<p>Jusqu&rsquo;ici, les autorités des États-Unis n&rsquo;ont semble-t-il pas collaboré avec la justice burkinabè. Nous les exhortons à entamer cette collaboration. Certains témoins, notamment libériens, affirment en effet avoir été en contact avec certains services secrets des<span class="spip_note_ref"> [<a href="http://www.lefaso.net/#nb2" class="spip_note" title="États-Unis">2</a>]</span>.</p>
<p>Enfin, nous demandons aux autorités de Côte d&rsquo;Ivoire, du Libéria, du Mali et du Togo de fournir tout document permettant de faire avancer l&rsquo;enquête sur le rôle respectif de ces différents États, et aux défenseurs des droits de l&rsquo;Homme d&rsquo;œuvrer pour obtenir de leurs gouvernements une collaboration avec la justice burkinabè.</p>
<p>Seule une partie du chemin vers la vérité et la justice a été parcourue. C&rsquo;est pourquoi nous appelons toutes les personnes et structures à continuer de se mobiliser dans leurs pays respectifs. <br />
A Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dakar, Bamako, Paris, Barcelone, Las Palmas, Ottawa, Turin, Albany (USA), Marseille, Montpellier, Nîmes, Toulouse, Grenoble, Sabadell (Catalogne), le 20 août 2021</p>
<p>Le Réseau International Justice pour Sankara et ses compagnons, justice pour l&rsquo;Afrique</p>
<p>Contact : contactjusticepoursankara@gmail.com</p>
<p>1 ; C&rsquo;est ainsi par exemple que ce sont des témoignages de soldats burkinabè qui font état de la présence de Français venus s&#8217;emparer d&rsquo;écoutes téléphoniques pour faire disparaître les preuves d&rsquo;implications de Blaise Compaoré et de Jean Pierre Palm, et non des documents fournis par les autorités françaises</p>
<p>2 ; RAI Ombre Africane (2009) de Silvestro Montanaro Italie, RAI3, 15 juillet 2009</p>
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<p><span class="spip_note_ref">[<a href="http://www.lefaso.net/#nh1" class="spip_note" title="Notes 1">1</a>] </span>impliqués</p>
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<p><span class="spip_note_ref">[<a href="http://www.lefaso.net/#nh2" class="spip_note" title="Notes 2">2</a>] </span>États-Unis</p>
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