Le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a eu une séance de travail, le lundi 23 août 2021 à Ouagadougou, avec le président de la Haute Cour de justice, Boukari Khalil Bara.
Pour la bonne conduite du processus national de réconciliation, le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, veut s’assurer que le volet judiciaire a été pris en compte. A cet effet, il s’est entretenu, hier lundi 23 août 2021 à Ouagadougou, avec le président de la Haute Cour de justice, Khalil Bara. A l’issue de la rencontre, M. Diabré a indiqué que la réconciliation envisagée au pays des Hommes intègres s’appuie sur un principe incontournable « vérité, justice et réconciliation ». Pour ce faire, le ministre a soutenu qu’il était indiqué que des séances de travail aient lieu entre son département et l’ensemble des organes en charge de dire le droit et la justice sur des questions particulières. D’où sa présence à la Haute Cour de justice. De son avis, il s’est agi d’avoir des informations sur l’état d’avancement d’un certain nombre de dossiers qui entrent dans le cadre de la réconciliation socio-politique notamment celui du dernier gouvernement de l’ancien Président du Faso, Blaise Compaoré.
« Ce dossier a été transféré à la Haute Cour de justice en 2014 pour des raisons diverses de praticabilité et de cohérence juridique. Je suis venu m’enquérir de l’évolution de ce dossier qui doit être traité afin que les responsabilités soient situées », a-t-il précisé. A l’écouter, plusieurs raisons justifient sa démarche. Les Burkinabè, a expliqué Zéphirin Diabré, veulent un dénouement rapide du dossier car l’insurrection s’est soldée par des morts et des blessés.
Le dossier est prêt
« Ces derniers et leurs familles aussi attendent un jugement. Même les personnes accusées étaient venues nous voir pour faire état de leurs soucis que le dossier soit vidé car elles sont soumises à des entraves diverses qui les empêchent de vaquer à leurs occupations », a confié le ministre en charge de la réconciliation. M. Diabré a, par ailleurs, relevé que le président du Faso et le Premier ministre suivent la question de la réconciliation de près.
« Nous venons de terminer les concertations communales qui sont une des dernières grandes étapes qui conduisent au forum national de la réconciliation et le gouvernement va fixer la date probable du forum dans le mois de septembre », a-t-il rassuré. Le ministre a en outre rappelé que le dossier Thomas Sankara sera jugé à partir du 11 octobre. Par conséquent, il a émis le vœu que celui du dernier gouvernement de Blaise Compaoré soit également enrôlé. A ce propos, le procureur général près la Cour de cassation et de la Haute Cour de justice, Dama Ouali, a assuré que le dossier est suffisamment avancé. « Il est en état d’être jugé. Il n’y a plus d’acte judiciaire à poser. La plupart des accusés sont sur le territoire national. Il reste à fixer la date », a-t-il déclaré. A quand le début du procès ? A cette question, le procureur général a répondu qu’elle doit être fixée de concert avec tous les collaborateurs. « Il faut que les conditions d’ordre organisationnel et financier soient réunies telles que la recherche de la salle, la sécurité », a précisé M. Ouali. Le budget de la Haute Cour de justice est greffé à celui de l’Assemblée nationale et il revient à la Représentation nationale de trouver les fonds nécessaires pour la tenue effective du procès, a laissé entendre le procureur général.
Abdoulaye BALBONE
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