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Vente d’objets d’arts à Sabou : la mévente menace la scolarité des enfants handicapés

<p><strong>Bracelets&comma; sacs en cuir&comma; boucles d’oreille&comma; masques&comma; pièces en bronze et en bois… la boutique d’art de Zakaria Zongo&comma; à Sabou&comma; à 25 km de Koudougou&comma; cherche clients&period; Ses œuvres ne trouvent plus d’acheteurs&period; Les crises sécuritaire et sanitaire liées à l’avènement de la COVID-19 ont eu raison de l’affluence d’antan&comma; laissant l’homme sans véritables moyens de subsistance&comma; pour offrir aux enfants handicapés des tricycle-vélos et aussi s’acquitter de leur scolarité&period; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Samedi 21 août 2021&period; Il est 10 h&period; Zakaria Zongo&comma; handicapé moteur&comma; lutte pour faire sortir les étales de sa boutique&comma; qui trône au sein du campement touristique de la mare aux crocodiles sacrés de Sabou&period; Le dos rond&comma; le tronc fléchi vers l’avant laissant le poids de son corps peser sur la paire de béquille qui lui sert de support&comma; il tente de faire sortir une armoire&period; Tel est l’exercice quotidien du trentenaire&period; Aujourd’hui&comma; il s’est vu contraint de faire sortir à deux reprises ses œuvres d’art pour les exposer&comma; à cause d’une pluie matinale&period; Après ce <em>« combat »&comma;<&sol;em> Zakaria Zongo a une autre lutte à mener &colon; celle de la recherche de potentiels clients qui ne viendront peut-être pas&comma; aujourd’hui&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les clients ne courent plus les rues <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>De nombreuses œuvres d’art réalisées&comma; toujours en attente d’être vendues &period;<&sol;p>&NewLine;<p><em>« A certains moments&comma; on se retrouve sans un seul kopeck en un mois »<&sol;em>&comma; confie Zongo&period; Les habitués étaient pour la plus part des touristes européens et américains&period; Situation sécuritaire oblige&period; L’affluence a pris un coup&period; <em>« Depuis près de 05 ans maintenant&comma; on ne les voit plus »<&sol;em>&comma; déplore l’artisan&period; Le coup de massue lui a été asséné par la crise sanitaire liée à la COVID-19&period; Le secteur de l’artisanat bat de l’aile&period; <em>« Quand la maladie est arrivée&comma; nous avons fait 03 mois&comma; pendant lesquels&comma; on a mis la clé sous le paillasson&period; On a rouvert&comma; mais depuis là il n’y a pas le marché»<&sol;em>&comma; explique-t-il&comma; impuissant&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les revenus de cette vente&comma; l’espoir des enfants handicapés de Sabou<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Derrière cette boutique&comma; se cache des artisans handicapés moteurs&comma; pour la plus part&period; Réunis au sein de l’association « Songtaaba » depuis les années 2000&comma; ils fabriquent et revendent les objets d’art&period; Les bénéfices issus de cette vente servent pour une œuvre sociale&comma; celle de doter chaque enfant en situation de handicap de Sabou&comma; d’acte d’état civil&comma; d’un tricycle-vélo&comma; et de s’acquitter leurs frais de scolarité&period; <em>« On fait tout pour trouver un acte de naissance à ces enfants&comma; et voir s’ils peuvent se déplacer avec des béquilles&period; A défaut&comma; nous lui trouvons un tricycle-vélo&comma; pour lui permettre d’aller à l’école »&comma;<&sol;em> raconte Zakaria&period;  Il estime que le fait de ne pas aller à l’école est aussi un handicap&comma; raison pour laquelle l’association tente au mieux d’assurer la scolarisation des tout-petits&comma; relève-t-il&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>« Même les petites œuvres ne se vendent plus »<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Depuis 03 ans maintenant&comma; l’association « Songtaaba »  a en projet l’acquisition de tricycle-vélos pour faciliter la mobilité des enfants handicapés&period; Cela était conditionné par la vente d’une grande quantité d’œuvres d’art réalisées&comma; mais toujours en attente d’être vendues&period; Depuis lors&comma; c’est impuissamment que les enfants continuent d’attendre&period; « <em>Et le comble&comma; même les petites œuvres ne se vendent plus<&sol;em> »&comma; regrette le gérant de la boutique d’art&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>« Nous voulons vivre dignement de ce que nous faisons »<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Etant handicapés&comma; Zakaria&comma; rappelle qu’ils se doivent aussi de vivre dignement de leur activité&period; Par ailleurs&comma; il a fait savoir que la seule manière d’aider l’association&comma; c’est d’acheter ses œuvres&period; « <em>Aidez-nous en achetant nos œuvres&period; Nous voulons vivre et être fiers de ce que nous faisons&period; La vente de chacune d’elle permet de soulager au moins un enfant handicapé<&sol;em> »&comma; lance-t-il aux personnes de bonne volonté&period;  C’est la seule façon&comma; à son sens&comma; de les aider à réaliser leurs rêves et d’être indépendants&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Abdoul Aziz KABORE &lpar;Correspondant&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;fasopic&period;net&sol;vente-dobjets-darts-a-sabou-la-mevente-menace-la-scolarite-des-enfants-handicapes&sol;">Vente d’objets d’arts à Sabou &colon; la mévente menace la scolarité des enfants handicapés<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;fasopic&period;net&sol;">FasoPiC<&sol;a>&period;<&sol;p>&NewLine;

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