L’Association de promotion des sages-femmes et maïeuticiens du Burkina (APSAM/BF), le Conseil burkinabè des organisations de développement communautaire ((BURCASO) et la Direction Régionale de la Santé du Centre Ouest en partenariat avec l’Université Laval ont lancé le 6 août 2021 à l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) le Projet de recherche-action sur l’implication des hommes dans la santé des mères et des enfants au Burkina Faso.
Comment impliquer les hommes dans la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants au Burkina? L’Association de Promotion des Sages-Femmes et Maïeuticiens du Burkina (APSAM/BF), le Conseil burkinabè des organisations de développement communautaire (BURCASO) et la Direction régionale de la santé du Centre Ouest (DRS/CO) en partenariat avec l’Université Laval (Ulaval) lancent une recherche-action pour mieux comprendre les déterminants de cette non implication des hommes et apporter des solutions. Ce projet a été présenté aux différents acteurs le vendredi 6 aout 2021 à l’Institut supérieur des sciences des population (ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo dont le Ministère de la Santé en vue de recueillir leurs contributions pour améliorer les démarches méthodologique et pédagogique. .« Plusieurs approches ont été expérimentées avec des résultats mitigés d’où l’urgence d’aller en profondeur dans la recherche des causes qui limitent cette implication en vue de permettre aux programmes de développer des approches adaptées pour mieux cibler les hommes et les motiver », a déclaré Ousmane Ouédraogo Coordonnateur National du BURCASO, représentant des structures de mise en œuvre.
L’Approche consiste à instituer une communauté de pratique entre chercheurs, communautés, professionnels de santé dans une dynamique de co-construction et de mutualisation des expertises et du savoir-faire de chaque acteur pour contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant dans un contexte national où les indicateurs en matière de santé de la reproduction ne sont pas reluisants. En effet, au Burkina Faso le taux de mortalité des femmes est de 317 / 1000 000; le taux de mortalité néonatale, 36,2/ 1 000 et le taux de mortalité infantile (< 5 ans) s’élève à 88,5 / 1 000. Les causes sont entre autres, le faible recours aux services de soin de santé, les activités de sensibilisation adressées principalement aux femmes, l’implication insuffisante des hommes dans la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Et c’est cette dernière cause que le projet va s’attaquer durant trois ans, de 2021-2024. Son objectif est d’améliorer l’implication des hommes dans la santé des mères et des enfants par l’intermédiaire d’une communauté de pratique hybride. Les bénéfices de l’implication des hommes dans les services et programmes de santé sont selon l’un des présentateurs du projet, le chercheur principal Professeur Jean Ramdé de ULaval, de plusieurs ordres. Il s’agit ainsi, d’améliorer l’aide apportée à l’épouse en cas de complication(s) à la naissance, d’augmenter la fréquence d’utilisation des services de santé postnataux, d’augmenter le soutien émotionnel apporté à l’épouse durant la grossesse. D’autres bénéfices de l’implication des hommes dans la santé de la mère et de l’enfant est qu’elle permet une diminution de 90% des risques de dépression pendant la grossesse et également une diminution de 63% des risques de dépression postpartum.
Pour mémoire, le projet est coordonné au Burkina par une équipe dont le chercheur principal de l’université Laval Jean Ramdé, le socio-anthropologue, Fernand Bationo Chercheur à l’Université Joseph KI-ZERBO et les représentants des structures partenaires, le représentant du ministère de la santé Dr Moussa Sana , le Coordonnateur National du BURCASO, Ousmane Ouédraogo, et la représentante d’APSAM/BF, Mme Georgette Zerbo.
Boureima SANGA
bsanga2003@yahoo.fr
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