Burkina Faso : Des députés formés sur leur rôle de contrôle budgétaire axé sur la défense et la sécurité
La vice-présidente, Marie Chantal Boni, représentant le président de l’Assemblée nationale, a procédé ce mardi 31 août 2021, à l’ouverture de l’atelier de formation sur le contrôle budgétaire axé sur la défense et la sécurité au profit de députés de la huitième législature à Manga, région du Centre-Sud.
Voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement sont entre autres les missions constitutionnelles dévolues au Parlement au terme de l’article 84 de la loi fondamentale.
C’est dans cette optique que la représentation nationale burkinabè à travers la Commission de la défense et la sécurité (CODES) en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a initié le présent atelier pour renforcer les capacités techniques de ses membres en vue d’un contrôle efficace du budget des secteurs de la défense et la sécurité ces 31 août et 1er septembre 2021.
Outiller les députés afin de mieux appréhender les contours de la mise en œuvre du budget alloué à la défense et la sécurité
Ainsi, durant deux jours, les membres de la CODES et du personnel parlementaire seront outillés de sorte à percevoir les avantages du contrôle budgétaire du secteur de la défense et de la sécurité, s’approprier les difficultés rencontrées dans cet exercice afin d’aboutir à des recommandations pour l’amélioration dudit contrôle.
Le député Fadel Sérémé, président de la CODES.
« Cette formation vient à point nommé pour permettre aux députés de contrôler l’effectivité et le bon choix qui est fait en matière budgétaire. Parce qu’il est important de vérifier que les deniers publics de l’Etat sont biens répartis en s’assurant qu’ils vont dans l’intérêt du peuple burkinabè à savoir la défense et la sécurité de notre patrie », a expliqué le député Fadel Sérémé, président de la CODES.
Marie Chantal Boni, vice-présidente représentant le président de l’Assemblée nationale
Pour la vice-présidente Marie Chantal Boni, l’objectif de la présente session de formation est de suffisamment outiller les députés afin de percevoir et appréhender les contours de la mise en œuvre du budget au sein des départements de la Défense et de la Sécurité mais aussi aux méthodes de contrôle de l’action gouvernementale en la matière.
Mahamane Ousmane, conseiller technique principal du PNUD sur l’Etat de droit, justice et droits humains
Selon le conseiller technique principal du PNUD sur l’Etat de droit, justice et droits humains, Mahamane Ousmane, cette activité s’inscrit dans le cadre du programme “Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit pour une paix durable” (COSED).
« L’appui du PNUD s’inscrit dans le cadre du programme COSED et nous agissons dans la composante “sécurité” pour accompagner la capacité de gouvernance de l’Assemblée nationale à assurer son rôle de contrôle externe sur les forces de défense et de sécurité et le contrôle budgétaire en fait partie. La demande de l’Assemblée nationale qui nous a été adressée fait partie des objectifs que s’est assigné le programme COSED qui est d’assurer une bonne gouvernance du secteur sécuritaire », a-t-il souligné.
L’Assemblée nationale peut instituer un débat sur l’exécution de la Loi de programmation militaire (LPM) quinquennale
Les dépenses en autorisation d’engagement et en crédits de paiement inscrites dans le Plan stratégique de réforme des forces armées nationales (PSR) 2018-2022 chiffrées à plusieurs milliards de francs CFA s’établissent sur la durée de la Loi de programmation militaire (LPM) quinquennale.
Les participants et les organisateurs de l’atelier de formation sur le contrôle budgétaire axé sur la défense et la sécurité
Ces dépenses peuvent être révisées annuellement pour tenir compte soit des modifications techniques des équipements et matériels soit des variations de prix.
Pour ce faire le gouvernement présente chaque année à l’Assemblée nationale, au moment du dépôt du projet de loi de finances de l’année, un rapport sur l’exécution de la LPM quinquennale.
L’Assemblée nationale peut ainsi, instituer à cette occasion un débat sur l’exécution de la LPM quinquennale.
Cette loi dont il est question a été adoptée le 14 décembre 2017.
Hamed NANEMA
Lefaso.net