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Déplacés internes : L’odyssée de Rasmané Ouédraogo un mineur séparé venu de Foubè

<p><strong>Ils s’appellent Rasmané&comma; 14 ans &semi; Amah&comma; 14 ans &semi; Mamoud&comma; 14 ans et ont en commun d’être des mineurs&period; A la différence des autres mineurs&comma; ils sont issus de la population en situation de déplacés internes&period; Eux trois&comma; sont victimes et témoins des actions des groupes armés qui écument certaines localités du Burkina Faso&period; Désormais&comma; séparés de leurs familles&comma; ils sont des mineurs non accompagnés et séparés de leurs parents&period; Venus de Déou&comma; Arbinda et Foubé&comma; traumatisés par la violence et la perte des leurs &semi; ils ont élu domicile à Ouagadougou&period; Ils racontent leur parcours&period;<&sol;strong> <&sol;p>&NewLine;<p class&equals;"has-drop-cap">C’est un souvenir funeste&period; Pour en faire le récit&comma; Rasmané Ouédraogo&comma; 14 ans&comma; serre les mâchoires et les poings&comma; tout en redressant son cou&period; Il y a bientôt trois mois&comma; en cette année 2021&comma;Rasmané Ouédraogo&comma; sous l’ombre d’un arbre&comma; dans son Foubè natal&comma; vivait le pis de sa vie &colon; « j’ai vu des hommes armés&comma; assis sur une moto&period; L’un conduisait la moto en direction de notre maison&comma; alors que l’autre avait son regard retourné en arrière »&comma; se souvient-il&period; Puis&comma; un silence de cimetière&period; Il ne veut plus raconter&comma; mais l’imam Raouf Nikiéma &lpar;le nom a été changé&rpar; l’encourage &colon; « Ne pleure pas&comma; tu peux tout lui dire »&comma; dit-il&period; Alors&comma; Rasmané noie son amertume et narre &colon; « Ils ont tué mon père&comma; brûlé notre maison&comma; transporté notre bétail&period; Ensuite&comma; ils ont emporté ma mère et mes deux petites sœurs&comma; la benjamine avait moins de 5 ans »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Rasmané Ouédraogo&comma; un mineur séparé venu de Foubè<&sol;p>&NewLine;<p class&equals;"has-drop-cap">Témoin oculaire de ces faits&comma; à l’issue de cette catastrophe&comma; Rasmané s’enfuit et s’embarque pour Barsalogho&period; Mais ne rejoint pas le camp des déplacés internes de Barsarlogho&period; Pour ça il s’explique &colon; « je ne connaissais personne et je voulais quitter cet endroit »&period; Pour occuper ses journées&comma; Rasmané noie sa mélancolie dans les petits travaux du village&period; « J’étais là-bas&comma; jusqu’au jour où&comma; j’ai expliqué ma situation à un chauffeur qui m’a proposé de me conduire à Ouagadougou »&period;<br &sol;>Arrivée pour la première fois dans la capitale du Burkina Faso&period; L’élève&comma; Rasmané qui n’a aucune connaissance&comma; se dirige vers la mosquée&period; L’imam Raouf Nikiéma&comma; absent ce jour&comma; sera mis au courant dès son retour « On m’a montré l’enfant&comma; c’était pratiquement en juin &semi; ensuite&comma; on a appelé la police qui est venue le prendre pour le conduire à l’action sociale&comma; mais il est revenu à la mosquée »&period; Résident désormais en ces lieux&comma; rasmané vit des dons et de la générosité des croyants&period; Lui&comma; qui ne connait personne à Ouagadougou&comma; ne bénéficie d’aucune assistance sanitaire&comma; encore moins sociale et ne sait de quoi sera fait son avenir&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Autres jeunes mineurs en situation de déplacés&comma; Amah Diallo venu de Déou et Mamoud Cissé d’Arbinda constituent l’équipe d’enfants qui mendient au carrefour après Ouaga 2000 à l’entrée de Nagrin&period; Comme lui&comma; Amah Diallo déplacé interne venu de Déou a élu domicile à Naboudi&comma; une zone non-lotie&comma; à l’entrée de Nagrin&period; « Je ne suis pas allé à l’école&comma; mais j’aimerais vendre dans une boutique »&period; Telle est la doléance de Amah Diallo &semi; il vit dépendant des passagers&period; Mais pour l’instant&comma; il mendie pour survivre&period; « Je demande de l’argent pour manger&period; Je le fais depuis mon arrivée à Ouagadougou&comma; je n’ai pas mes parents à Ouagadougou&comma; ils sont à Déou »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Comme lui&comma; c’est une troupe de jeunes gamins du même âge qui tendent la main aux feux tricolores pour quémander&period; Et&comma; lorsqu’on leur demande d’après leurs parents&comma; ils semblent ne pas s’en soucier&period; Pris individuellement&comma; les récits sont écœurants&period; Familles divisées et endeuillées à la suite des excursions des groupes armés&comma; chacun a pris une direction&period; Comme Amah&comma; les autres enfants ont fait leur chemin pour élire domicile à Ouagadougou&period; Amah Diallo&comma; vit à Ouagadougou&comma; mais ne sait plus la date de son arrivée&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Aissa Maiga<&sol;p>&NewLine;<p>Face à la paralysie de son village à Arbinda&comma; Mamoud et ses frères sont arrivés à Ouagadougou depuis deux ans&period; « On nous a donné des vivres&comma; on était chez nos oncles&comma; ensuite mes frères sont partis chercher du travail&comma; mais m’en trouvait pas&period; Donc&comma; je me balade pour demander »&comma; explique Mamoud&period; Rencontré au grand marché de Ouagadougou&comma; le bol à la main&comma; Mamoud&comma; rentre chaque soir&comma; auprès de ses frères pour dormir&period; Sa maison située&comma; dans l’arrondissement 6&comma; est une pièce en banco à peine de 3 m carré pour une famille de six personnes&period; Ni l’eau&comma; ni l’électricité&comma; encore moins d’assainissement n’est présent&period;<br &sol;>Dans la foulée&comma; on y trouve aussi des personnes âgées qui s’adonnent à ce genre d’exercice&period; Demander de l’argent aux passants aux arrêts des feux pour survivre&period; C’est le cas de Awa Bandé&comma; Aissa Maiga&comma; toutes venues du Sahel&period;<&sol;p>&NewLine;<p class&equals;"has-text-align-center"><strong>La prise en charge sanitaire&comma; une nécessité <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Daouda Ouédraogo&comma; secrétaire de l’arrondissement 7&comma; est un habitué de ces mineurs baladeurs qui foisonnent de temps à autres la cour de la mairie&period; « Souvent&comma; ils sont dans des familles d’accueil&comma; ils viennent pour demander de l’aide&period; Raison pour laquelle on a un projet de développer des actions dans ce sens&period; Pour les cas de santé&comma; on essaie de gérer avec les médecins chefs des districts sanitaires et l’action sociale&comma; lorsque les familles d’accueil font la demande »&period;<&sol;p>&NewLine;<p> Daouda Ouédraogo&comma; secrétaire de l’arrondissement 7 <&sol;p>&NewLine;<p>A l’exemple de Rasmané&comma; Amah et Mamoud&comma; ils sont nombreux ces mineurs séparés de leurs familles&comma; qui foisonnent les rues&comma; les zones non-loties et les quartiers invisibles de plusieurs localités du Burkina Faso&comma; comme la ville de Ouagadougou&period; Une situation habituelle pour à la croix rouge et le comité international de la Croix Rouge &lpar; CICR&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Boubari Sorgho du CICR explique &colon; « Dans les zones des déplacés internes comme Kaya et Ouahigouya&comma; on a ouvert des centres de santé pour ces cas&comma; ce sont des situations qu’il faut toujours considérés comme les personnes déplacées âgées ou aveugles&comma; qui sont souvent dans des maisons »&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Une difficulté pour établir des statistiques<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour Dr Simon Sanou&comma; chef de service de système d’information et de communication&comma; du centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires « c’est une préoccupation pour les zones en situation d’urgence qui nécessitent une prise en charge holistique »&period; Mais une difficulté pour la direction provinciale de la femme&comma; de la solidarité nationale de la famille et de l’action humanitaire du Kadiogo&period; Selon Malaika Kaboré&comma; chef de service de la famille et de l’enfant « certains enfants qui sont à Ouagadougou&comma; lorsqu’on les conduit aux centres d’accueil&comma; ils refusent&semi; soit&comma; ils viennent et repartent&period; Pourtant&comma; on a une prise en charge holistique »&period; Pour Benjamin Sawadogo&comma; Directeur provinciale de la femme&comma; de la solidarité nationale de la famille et de l’action humanitaire du Kadiogo « Tout est mis en œuvre pour prendre en charge ces mineurs séparés ou non-accompagnés&comma; mais pas les mineurs en transit d’immigration »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour l’instant&comma; les trois mineurs ne bénéficient d’aucune assistance sanitaire&comma; et il semble difficile de connaitre le nombre exact des mineurs isolés&comma; non accompagnés et séparés&comma; depuis que le Burkina Faso subit les activés des groupes armés&period; Pourtant&comma; la loi fondamentale burkinabè tout comme la convention internationale relative aux droits de l’enfant exigent des Etats partis une assistance sanitaire&comma; mais aussi de garantir le contact avec leurs parents en cas de séparation&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;infoh24&period;info&sol;deplaces-internes-rasmane-ouedraogo-un-mineur-separe-venu-de-foube&sol;">Déplacés internes &colon; L’odyssée de Rasmané Ouédraogo un mineur séparé venu de Foubè<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;infoh24&period;info&sol;">INFOH24 &&num;8211&semi; Actualités et Infos au Burkina Faso et dans le monde<&sol;a>&period;<&sol;p>&NewLine;

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