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Liquidation du lycée Philippe Zinda Kaboré : Le silence coupable des parents d’élevés

Les jours sont sombres pour l’avenir éducatif au Burkina Faso avec les velléités de destruction du système éducatif avec la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré. Les raisons avancées par le patron en charge de l’éducation ne convainquent point les Burkinabè. Cette décision va jeter près de 4000 élèves dans les établissements de la ville de Ouagadoudou. Malgré cette fermeture, les parents d’élèves n’ont même pas la voix contre cette fermeture. Sont-ils du plan de liquidation ? Pourquoi ce silence des parents d’élèves.

Depuis la mise en place du plan de liquidation du lycée Philippe Zinda, le 24 mai 2021, bon nombre de burkinabè sont indignés de cette mesure légère par le département de l’éducation. Les raisons avancées par le patron de l’éducation pour fermer l’établissement sont irréelles. Des acteurs de l’éducation en passant par le citoyen lambda ont compris que le ministre en charge de l’éducation est très loin de dire la vérité dans cette histoire concernant la liquidation de Zinda.

Face à cette liquidation, ce qui choque les Burkinabè, ce sont ses associations des parents d’élèves qui brillent par leur silence jusqu’à présent. Sont-ils complices du plan dans cette affaire de Zinda ? Sinon pourquoi ce silence ? Pourtant ce sont ces mêmes qui disent être les défenseurs des droits des enfants pour une éducation de qualité.

L’Association des parents d’élèves (APE) est une organisation démocratique regroupant tous les parents d’élèves et responsables des élèves d’un même établissement ou groupe scolaire d’enseignement public ou privé, préscolaire, primaire ou secondaire. Elle joue un rôle important dans le fonctionnement des établissements d’enseignement publics et privés au Burkina.

Le président de l’Union Nationale des Associations des Parents d’élèves du Post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), élu Premier Président de l’Internationale des Parents d’Elèves et Etudiants (IPE), Hector A. Raphael Ouédraogo disait le jour de son investiture que « je ferai en sorte que l’éducation soit de grande qualité et accessible à tous. Je m’efforcerai d’être un président à l’écoute de toutes les composantes de notre organisation, un président soucieux de l’intérêt supérieur de nos enfants, un président qui favorise le dialogue ».  

Or dans le dispositif actuel du système éducatif, les APE sont créées dans l’optique de venir en aide à l’Etat dans la résolution des problèmes endogènes liées au fonctionnement des établissements d’enseignement. Elles prennent en charge certains aspects devenus difficiles à gérer par le ministère de l’éducation.

Partant de cette déclaration, on peut dire que la fonction première d’un président de l’Union Nationale des Associations des Parents d’élèves du Post-primaire, du Secondaire et du Supérieur du Burkina (UNAPES-B) est d’être une interface entre les élèves, les enfants et les autres acteurs du système éducatif.

Ce qui permet entre autres de prévenir les conflits violents. Si cela existait, on n’allait pas assister à une situation de telle envergure. Prenons le cas de ce parent d’élève qui avait son fils au Zinda et par manque de place dans les établissements indiqués par le ministère doit amener son enfant au collège d’enseignement général de Sakoula.

On ne comprend pas comment des associations des parents d’élèves dans une telle situation peuvent rester dans le silence. Ont-ils été portés à la tête des structures pour défendre les élèves ?

Certains observateurs estiment que les présidents d’associations des parents d’élèves sont à la tête des associations pour s’occuper que des cotisations, des séminaires et autres réunions dont les membres tirent des profits.

Ils accusent les associations de parents d’élèves (APE) d’être une bande d’affairistes et d’irresponsables. Et leur responsabilité est directement engagée dans les graves crises de l’école burkinabé. Les parents d’élèves ont manqué de courage et de véritables capacités humaines pour s’assumer dans cette crise.

Toutefois, en fermant le lycée Zinda, la bande Kaboré et les parents d’élèves excellent dans leur incapacité à résoudre les problèmes de l’éducation burkinabè. Ce pays a besoin d’une autopsie sinon le pire est à craindre.

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