Alif Naaba, Safiath et Vieux Farka Touré, porte-voix de plus de 700 000 enfants déscolarisés à travers le projet « Je veux retourner à l’école »

Selon Benoit Delsatre, directeur pays de l’ONG Save the Children, plus de 2000 écoles au Burkina Faso sont fermées du fait de l’insécurité. Plus de plus près de 300 000 enfants burkinabè n’ont pas accès à l’éducation. Dans le Sahel central, notamment au Niger, au Burkina Faso et au Mali, ce sont plus de 700 000 enfants qui n’arrivent plus à aller à l’école à cause de la situation sécuritaire très dégradée dans la zone. C’est dans le but d’apporter une aide à tous ces enfants en luttant pour la sécurisation des écoles dans les zones en conflit que l’organisation a initié le projet « Je veux retourner à l’école ».

Lancé officiellement ce 09 septembre 2021 en marge de de la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, « Je veux retourner à l’école » est un projet artistique porté par le célèbre chanteur burkinabè Alif Naaba, le malien Vieux Farka Touré et la Nigérienne Safiath.

Benoit Delsatre, directeur pays de l’ONG Save the Children © Faso7

Le projet a consisté pour ces artistes de se constituer en porte-voix pour ces milliers d’enfants qui n’arrivent pas à jouir leur droit à l’éducation et qui malheureusement sont désormais exposés à plusieurs formes de violences et d’abus tels que le mariage forcé, le travail forcé, les violences basées sur le genre et sans compter qu’ils peuvent être enrôlés par les groupes armés.

Alif Naaba, compositeur de la chanson © Faso7

A travers donc « Je veux retourner à l’école », Alif Naaba, Vieux Farka Touré et Safiath ne font pas que chanter. Ils passent le message de ces enfants interdits d’écoles aux dirigeants du monde et ceux des pays sahéliens en particulier afin que ces derniers prennent des mesures nécessaires pour mettre en œuvre leurs et qui exigent que les engagements conclus dans la Déclaration sur la sécurité dans les écoles soit mis en œuvre. D’ailleurs, c’est sur cette plaidoirie des enfants portée par l’un d’entre eux que le clip de la chanson se termine : « Sauver notre éducation. Aujourd’hui plus que jamais, il faut investir dans l’éducation en urgence au Sahel et veiller à ce que la déclaration sur la sécurité dans les écoles soit mise en œuvre. Ceci est un cri de cœur, chères autorités ! »

Safiath du Niger © Faso7

Pour Alif Naaba, compositeur de la chanson, il était important d’apporter un message d’espoir aux enfants à travers la chanson mais également à travers le clip. Voir sa réaction en vidéo

A en croire Benoit Delsatre, le lancement du projet sera suivi d’une campagne de plaidoyer auprès des communautés dans le but de vulgariser le message afin de que tout le monde prenne conscience de l’urgence de la situation des enfants.

Vieux Farka Touré © Faso7

Aussi, selon le premier responsable de Save the Children,  le message de la chanson sera partagé avec les gouvernements du Burkina, du Mali et du Niger afin que ces derniers prennent des mesures nécessaires pour sécuriser les écoles pour que les enfants puissent y aller étudier. Toujours dans le but d’atteindre son objectif fondamental, celui de faire passer le message, l’ONG n’exclut pas de faire voyager « Je veux retourner à l’école » dans les zones d’insécurité avec les trois artistes porteurs du projet.

Faso7

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