Les membres du gouvernement ont effectué leur rentrée le mercredi 8 septembre 2021 après un mois de congé. Et selon le président du Faso, Roch Kaboré, cette reprise va permettre au gouvernement de se pencher sur les préoccupations urgentes de l’heure, surtout les questions sécuritaires. Une déclaration qui semble évoluer sur le papier que sur le terrain.
«Cette reprise va permettre au gouvernement de se pencher sur les préoccupations urgentes ». Cette déclaration du président du Faso, Roch Kaboré, n’est pas nouvelle au Burkina Faso. Car concernant les questions sécuritaires au Burkina, on parle plus qu’on agit.
Dans cette lutte, le gouvernement a commis des erreurs et semble vouloir rester.
Pire, ce gouvernement est plus efficace en théorie et moins en pratique. Il est donc temps de ne pas rester dans l’erreur des déclarations. Dans la vie d’une nation, les dirigeants doivent éviter souvent de s’enfermer sur leur erreur surtout en politique.
Dans un rapport du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire sur la situation humanitaire nationale. Il est indiqué que toutes les régions du pays enregistrent des personnes déplacées internes avec des fortes concentrations dans la région du Sahel (36%), du Centre-nord (35,3%), du Nord (8,3%), de l’Est (8,3%), de la Boucle du Mouhoun (2,4%).
Des chiffres qui font peur. Mais quand on observe les choses, cette situation était bien prévisible avec ce qui se passe sur le terrain. Quelles sont les actions entreprises par ce gouvernement sur le terrain pour éviter de pareille situation au pays ? Quand on sait que l’on fait une erreur et que l’on refuse de marche arrière pour rectifier. On s’enfonce.
Cette rentrée gouvernementale Dabiré III sonne comme un non-évènement pour bon nombre de burkinabè. Pour eux, à chaque rentrée, on voit, les mêmes scènes, des membres de gouvernement avec des dossiers et sur le terrain, c’est le statu quo. Cette fois-ci qu’ils sachent que désormais, ils seront surveillés comme de l’huile sur le feu dans leurs faits et gestes sur cette question sécuritaire.
Ils sont nombreux, les burkinabè qui savent actuellement que le chemin que ce gouvernement a emprunté dans la résolution de cette crise depuis le début n’est pas la bonne. Mieux, ils sont au courant que les déclarations actuelles de ce gouvernement ne peuvent pas arrêter la corruption et l’affairisme car il n’a ni les moyens, ni les compétences d’une telle mission parce qu’il a lui-même érigé ces fléaux en modèle dans ce pays. Ces fléaux ont toujours de beaux jours parce que la politique gouvernementale n’en fait pas une priorité dans la pratique mais en théorie.
De nombreux citoyens sont au courant que ce gouvernement côtoie les erreurs tous les jours mais ils n’apportent pas de solutions. Pourtant dans la gestion d’un pays, seuls les actes des responsables témoignent la grandeur ou la petitesse du pouvoir. Lorsque nous observons certaines pratiques qui continuent de gripper la machine, nous avons toujours des doutes quant à la volonté de nos responsables à faire changer les choses positivement.
Au lieu de trouver les solutions aux besoins des populations, ils continuent de leur servir des discours comme l’éleveur sans enclos. Il est grand temps de nous libérer de ses discours. Lorsqu’un pouvoir continue à préserver dans des discours. Il en sort toujours perdant en long terme.
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