Dans le cadre de la célébration de la 36ème du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), une conférence publique s’est tenue ce lundi 13 septembre 2021 à Ouagadougou, sous le thème : « Jeunes, restauration des terres et systèmes alimentaires productifs ». L’objectif est d’impliquer les jeunes dans la sécurisation et la restauration des terres dégradées.
Au Burkina Faso, le secteur agro-sylvo-pastoral demeure la base du développement socio-économique. En effet l’agriculture, l’élevage et la foresterie occupent 85% de la population et génèrent 2/3 de la richesse nationale. Cependant, ce secteur reste miné par des défis qui l’empêchent de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance économique et sociale. Au nombre de ces défis figure en bonne place, la question de la sécurisation et restauration des sols dégradés.
Il ressort qu’au Burkina Faso, environ 31% du territoire est touché par la dégradation des terres dont les conséquences majeures se traduisent par une baisse de la productivité agricole, un accroissement de la mortalité de la végétation, particulièrement des ligneux, la disparition de certaines espèces végétales et la dénudation progressive du sol. Une situation qui pose la problématique de la disponibilité des terres cultivables pour une population en pleine croissance. Selon les conférenciers, la lutte contre la désertification et la dégradation des terres est un enjeu majeur pour le développement durable du Burkina Faso et sa vitalité économique.
C’est pourquoi à l’occasion de la 36ème journée du CILSS, le Burkina Faso veut réfléchir sur la contribution de la jeunesse dans la protection des sols afin de permettre l’essor des activités agro-pastorales. D’où le choix du thème : « Jeunes, restauration des terres et systèmes alimentaires productifs ». Pour Modeste Yerbanga, ministre des ressources animales et halieutiques qui a présidé la conférence, le thème de la présente célébration vient à point nommé particulièrement en cette année 2021, qui marque le début de la décennie de la restauration des écosystèmes 2021-2030, déclarée et lancée par l’ONU en février 2019.
Pour lui, c’est également une occasion pour de sensibiliser d’avantage les décideurs politiques, les partenaires au développement, les acteurs étatiques et non étatiques sur la problématique de l’employabilité des jeunes, de la restauration des terres afin d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations dans l’espace CILSS.
En rappel, le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70. Il regroupe de nos jours treize (13) États membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).
Michel CABORE
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