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« Silence du chœur » : Une chronique sur l’immigration clandestine

<p><strong>Pamphlet et chronique sociale sur une tragédie moderne et pamphlet&comma; « Silence du chœur » du jeune écrivain sénégalais&comma; Mohamed Mbougar Sarr&comma; se présente comme un cri d’alarme sur le drame de l’immigration clandestine&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Prix Ahmadou-Kourouma avec « Terre Ceinte » &lpar;2015&rpar; où il évoquait l’extrémisme violent&comma; le jeune auteur sénégalais&comma; Mohamed Mbougar Sarr&comma; se sert à nouveau de sa plume pour soulever une autre question d’actualité&comma; l’immigration clandestine&period; Composé de 400 pages&comma; son livre « Silence du chœur » s’inspire du drame des migrants en Sicile &lpar;archipel et l’une des 20 régions d’Italie&rpar;&period; Il y narre avec force détails&comma; l’arrivée et l’accueil dans un petit village sicilien imaginaire &lpar;Altino&rpar; d’un groupe de migrants venus d’Afrique subsaharienne&period; « Soixante-douze hommes arrivent dans un bourg de la campagne sicilienne&period; &lbrack;Notre&rsqb; époque les appelle « immigrés »&comma; « réfugiés » ou « migrants »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>À Altino&comma; ils sont surtout les ragazzi&comma; les « gars » que l’association Santa Marta prend en charge&period; Mais leur présence bouleverse le quotidien de la petite ville&period; En attendant que leur sort soit fixé&comma; les ragazzi croisent toutes sortes de figures &colon; un curé atypique qui réécrit leurs    histoires&comma; une femme engagée à leur offrir l’asile&comma; un homme déterminé à le leur refuser&comma; un ancien ragazzo devenu interprète&comma; ou encore un poète sauvage qui n’écrit plus&period; Chaque personnage de cette fresque&comma; d’où qu’il soit&comma; est forcé de réfléchir à ce que signifie la rencontre avec des hommes dont&comma; au fond&comma; il ne sait pas grand-chose&period; Tous constituent autant de regards sur une situation moins connue qu’il n’y paraît &semi; autant de voix désaccordées&comma; mêlées&comma; pour le meilleur et pour le pire&comma; jusqu’à la fin&comma; jusqu’au silence imposé par l’ultime voix du chœur »&comma; lit-on en quatrième de couverture du livre&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dit autrement&comma; Mohamed Mbougar Sarr propose&comma; au fil des pages&comma; un « album photo » de personnages drôles&comma; émouvants et complexes&colon; le Padre Bonianno&comma; aveugle&comma; doté d’un fort caractère et parlant sérère&comma; car ayant vécu au Sénégal &semi; Jogoy&comma; migrant servant de traducteur et dont on peut lire certaines pages du journal intime &semi; Lucia&comma; une assistante humanitaire&comma; qui ne parle plus depuis le suicide de sa mère&semi; le très bavard Giuseppe Fantini&comma; célèbre poète qui n’a cependant pas écrit une ligne depuis quinze années&semi; ou le polyvalent Boy Thialky Hawaï&comma; qui&comma; dans les « rues de la banlieue dakaroise de Guédiawaye »&comma; a exercé  » tous les métiers du monde  » &colon;  » menuisier&comma; chauffeur de taxi clandestin&comma; coiffeur&comma; entraîneur de foot&comma; fossoyeur&comma; maître coranique&comma; vendeur de charbon&comma; tradipraticien&comma; etc »&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Le diplôme  » Migrant « <&sol;h3>&NewLine;<p>Les dures réalités de l’immigration clandestines sont décrites au fil des pages du livre&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Attachant et palpitant de bout en bout&comma; « Silence du chœur » décrit au lecteur les tensions plus ou moins bénignes entre les migrants&comma; l’association Santa Marta qui s’efforce de leur venir en aide mais à qui ils reprochent une trop grande inefficacité&comma; et une tendance xénophobe qui gagne du terrain en raison d’un mouvement d’extrême-droite mené par un certain Maurizio Mangialepre&comma; aveuglement animé d’un désir de vengeance&period; Avec brio&comma; le jeune écrivain sénégalais aborde&comma; en un seul roman&comma; outre l’immigration clandestine&comma; plusieurs thématiques telles que la politique&comma; l’économie&comma; les amours naissantes ou avortées&comma; les problèmes existentiels &lpar;angoisse&comma; attente&comma; survie&comma; douleur de quitter les siens…&comma; football&comma; etc&period;&rpar; avec pour dénominateur commun&comma; la sempiternelle question de la responsabilité de la classe politique africaine&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le pillage des ressources en Afrique&comma; l’absence de perspectives et d’emploi pour une grande partie de la jeunesse &semi; le fantasme de l’Europe&comma; la démocratie de façade&comma; etc&period; sont&comma; en effet&comma; évoqués sans détour par Mohamed Mbougar Sarr&period; Somme toute&comma;  » Silence du chœur  » reste et demeure un récit émouvant sur l’immigration&period;  » Migrant est un diplôme qui se mérite&comma; avec différentes mentions dont la plus prestigieuse est &colon;  » a failli mourir pour de vrai &excl;  » Avec ses échecs aussi&period; L’échec d’un réfugié&comma; aujourd’hui&comma; n’est plus seulement de ne pas arriver sur une terre d’accueil &colon; c’est aussi d’y arriver sans avoir failli mourir&period; S’il n’arrive pas à prouver que la mort était à ses trousses&comma; il ne vaut rien&period;<&sol;p>&NewLine;<p>On ne l’accueille pas »&comma; martèle furieux&comma; et résigné&comma; l’un des personnages du livre… Fils de médecin&comma; Mohamed Mbougar Sarr est né en 1990 à Dakar &lpar;Sénégal&rpar;&period; Après des études secondaires au Prytanée militaire de Saint-Louis &lpar;Sénégal&rpar;&comma; il fait ses classes préparatoires au lycée Pierre d’Ailly de  Compiègne &lpar;France&rpar; avant d’intégrer l’École des hautes études en sciences sociales &lpar;EHESS&rpar;&period; Son premier roman&comma; « Terre ceinte » – décrivant la vie d’une petite ville sahélienne fictive mise sous la coupe de milices islamiques djihadistes – reçoit&comma; entre autres&comma; le grand prix du roman métis de Saint-Denis-de-la-Réunion et celui du roman métis des lycéens&period;  » Terre ceinte  » a été par ailleurs adapté au théâtre par le dramaturge et metteur en scène burkinabè&comma; Aristide Tarnagda lors de la dernière édition des Récréâtrales&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>W&period; Aubin NANA <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>nanaubin&commat;yahoo&period;fr<&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2021&sol;09&sol;15&sol;silence-du-choeur-une-chronique-sur-limmigration-clandestine&sol;">« Silence du chœur » &colon; Une chronique sur l’immigration clandestine<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;">Quotidien Sidwaya<&sol;a>&period;<&sol;p>

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