Politique

Burkina/CDP : L’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao rend sa démission

De sources de la direction politique nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), c’est ce jour même, jeudi 16 septembre 2021, que l’ancien Premier ministre du dernier gouvernement Compaoré (avril 2011-30 octobre 2014) a déposé sa lettre de démission au siège national du parti.

Beyon Luc Adolphe Tiao était jusque-là membre du Haut Conseil du CDP et considéré comme l’un des inconditionnels du président actuel du parti, Eddie Komboïgo.

« Il a déposé sa démission aujourd’hui. On attend de voir si ça sera acté « , précise cette autre source de la direction politique nationale, qui indique à demi mot, et sans plus de détails, que l’intéressé doit échanger avec le président du parti.

Il fut candidat malheureux aux législatives du 22 novembre 2020 dans la circonscription électorale du Sanguié.

Lire aussi Beyon Luc Adolphe Tiao, premier ministre du Burkina Faso, « une démocratie qui marche bien » (1/2)

Sa démission viendra sans doute allonger la liste des cadres qui ont quitté le navire, à l’image de l’ancien ministre de la sécurité, Jérôme Bougouma, de l’ancien commissaire à la Commission électorale nationale indépendante (2016-2021), Boubakar Bouda ou encore de l’ancien député Alfred Sanou (2015-2020).

Ici, le 13 juillet 2019, Beyon Luc Adolphe Tiao, accueillant chaleureusement dans sa commune, Pouni, Eddie Komboïgo pour un meeting..

Déposera-t-il bagages au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir), comme l’ont fait nombre de ses devanciers du parti et/ou de son gouvernement ?

En attendant que le temps réponde à cette interrogation, ce départ vient simplement confirmer des rumeurs qui circulaient depuis quelques mois dans certains milieux. D’autres « grands départs » seraient même attendus dans les jours à venir.

Cliquez ici pour lire Beyon Luc Adolphe Tiao, premier ministre du Burkina Faso, « une démocratie qui marche bien » (2/2)

Faut-il voir dans ces démissions, une conséquence de la gestion du président Eddie Komboïgo comme l’affirment des membres de l’organe dirigeant du parti ou de simples calculs politiques, comme soutiennent d’autres cadres de la direction politique ?

En tous les cas, l’acte intervient à un moment où la Haute Cour de justice s’apprête à relancer le jugement du dernier gouvernement Compaoré et à une semaine du congrès extraordinaire du parti au pouvoir qui enregistre en ce moment de nombreuses demandes d’adhésion.

O.L.O

Lefaso.net

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