Les techniciens du ministère de l’urbanisme et de l’habitat en collaboration de l’ONU-Habitat ont rencontré les journalistes membres du Réseau des journalistes et communicateurs pour l’habitat, l’urbanisme et l’assainissement au Burkina Faso (RJHUA-BF), ce jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Objectif, présenter la mise en œuvre du programme de restructuration des zones non loties du Burkina Faso. Un projet ambitieux estimé à plus de 800 milliards de FCFA au profit de 14 localités pour une population d’environ 5 millions.
La question de la restructuration des zones non-loties était au cœur d’une rencontre entre les acteurs concernés, représentés par les techniciens du Ministère de l’habitat, de l’ONU-habitat d’une part, et les communicateurs et journalistes d’autres parts. Les techniciens à l’origine de la mise en œuvre du programme ont présenté le plan technique et financier de la restructuration des zones non-loties.
La présentation du projet au public
On retient de cette présentation que les habitants des zones non-loties représentent 17 à 60% de la population urbaine, relativement dans les treize chefs-lieux de régions du Burkina Faso, avec un taux de pauvreté avoisinant 47.5%. L’étude desdits lieux révèlent qu’il n’y a pas d’accès insuffisants aux services sociaux, alors que la jeunesse de la population représente 22%.
C’est à la suite de cette étude que le programme de restructuration envisage rompre avec le statut quo actuel, pour proposer un plan social, profitable aux populations, qui respectera le vivre ensemble et la protection de la nature. Ce projet va dégager des îlots d’espace, des logements décents, des bâtiments publics, administratifs et des cadres assainis.
Les journalistes présents durant la présentation du projet
Entre autres, la dévolution des parcelles et des appartements est consécutive aux enquêtes foncières, à l’aménagement urbain, à la viabilisation, à la construction des immeubles mixtes et des équipements; ceci, dans l’optique de répondre aux prix d’or que valent les parcelles aujourd’hui. Ce programme implique la prévention et les extensions des zones urbaines.
Dans l’ensemble, le programme concerne les 14 principales localités pour un coût global de plus de 800 milliards pour une population de plus 5 millions. Pour y arriver, chaque acteur va contribuer à hauteur de 40% et 60% par les partenaires techniques et financiers. Une enquête sera mise en œuvre pour la délimitation des parcelles pour le vivre-ensemble.
La commune de Saaba comme phase pilote
La commune de Saaba est au cœur du programme de restructuration des zones non-loties. Cette localité est au centre de la phase pilote. Il convient de rappeler que la superficie de saaba, relevée par les techniciens s’élève à 2291 hectares contre une populations de plus de 218.OOO pour une densité de 93 habitants à l’hectare.
Pour ce fait, le projet prévoir la construction de logement de type F2, soit plus de 4 375 logements sur la mise en œuvre du projet de façon effective. Il est prévu également, plus de 4 566 logements mixtes, à Saaba. Ainsi, plus de 18 272 logements seront produits au bénéfice des populations de la localités pour répondre aux demandes. En tenant compte de 28.OOO hectares mises en œuvre pour exploitation aux fins de construction des logements pour la zone de saaba.
Le projet consigné à travers ce document
Parmi les zones pilotes, outre Saaba, figurent Pouytenga et Banfora. Comme les autres localités pilotes, pour le cas spécifique de saaba, le projet intègre l’aménagement de la voirie, y compris le bitumage, l’électrification, avec des voies de 30 m et des voies de 20 m, au cœur des logements.
Selon l’exposé, le projet tient compte des principes d’aménagements, y compris la préservation de la nature, des ménages indigents. Pour le cas de Saaba, le coût s’élève à plus 100 milliards FCFA. Selon les pronostics, une parcelle de 150 m² pourrait être fixée à 1.437.15O FCFA au regard de l’implication des acteurs divers. Si on arrive à impliquer les promoteurs, la parcelle de 150 m² sera fixée à 848.850 FCFA, ou dans le cas échéant une parcelle de 150 m² à 541 200 FCFA. Tous ces prix tiennent compte de la largeur, longueur et de la disposition face au bitumage, etc.
Hamed Ouattara, artisan du projet de restructuration des zones non loties
Le programme de restructuration s’il est retenu, impactera le retour sur investissement dans l’immobilier, par des agents immobiliers engagés, estimé de 15 à 19 ans. Mais cela pourrait se être modifié au regard des éléments nouveaux qui apparaitraient. Le choix des agences immobilières, les partenaires et les bénéficiaires des parcelles suivra un plan d’étude conjointement mis en œuvre par les différents acteurs, y compris les représentants de chaque composante.
L’objectif du plan de restructuration vise le droit au logement décent, à la cohésion sociale, le droit à un environnement saint et au vivre ensemble.
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