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REMA 2021 : La rémunération pour copie privée dans l’espace UEMOA au cœur des débats

Le comité d’organisation de l’initiative Rencontres Musicales Africaine (REMA) a tenu une conférence de presse ce vendredi 24 septembre 2021 à Ouagadougou. L’objectif étant d’échanger sur les différentes articulations des REMA 2021, quatrièmes (4èmes) du genre. Cet évènement se tiendra les 14, 15 et 16 octobre 2021 dans la capitale burkinabè, sous le thème « La rémunération pour copie privée, moteur pour la création musicale en Afrique ».

Les explications de Alif Naaba, directeur artistique du projet Rencontres Musicales Africaine (REMA), laissent croire que la copie privée est une exception au droit d’auteur, qui permet aux particuliers de copier grâce à des supports, les œuvres soumises au droit d’auteur et ce, pour leur usage personnel. Il a indiqué que ce système qui n’est pas payant, occasionne de grosses pertes de revenus pour les artistes et leurs organisations. « Si des mesures de compensation n’existent pas, ce n’est pas bon », a-t-il déploré.

Au Burkina Faso, ce manque à gagner est compensé à travers un dispositif de stockage, mis en place par le Bureau Burkinabé des Droits d’Auteur (BBDA) et qui permet aux artistes d’être rémunérés sur la base de la copie privée effectuée sur leurs œuvres. C’est pourquoi, à travers cette 4e édition des REMA, les initiateurs comptent célébrer la copie privée au Burkina Faso du 14 au 16 octobre à Ouagadougou, à travers le thème : « La rémunération pour copie privée, moteur pour la création musicale en Afrique ».

Déployer la rémunération pour copie privée à l’échelle de l’UEMOA

Le directeur artistique des REMA a fait comprendre que le Burkina Faso est bon élève en ce qui concerne l’opérationnalisation de ce système. « Aujourd’hui le Burkina est un exemple en ce qui concerne le droit, en ce qui concerne le droit d’auteur et surtout en ce qui concerne la copie privée. », a-t-il affirmé.

Aussi selon lui, depuis 3 ou 4 ans, des artistes burkinabés tirent profit de la rémunération pour copie privée sur leurs contenus. Contenus qu’ils arrivent selon lui à produire, grâce à des fonds qui sont mis en place au niveau du pays. « Si elle est appliquée en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali et dans tous les pays ; vous êtes sûrs et certains que quand un artiste comme Smarty quitte le Burkina et ses œuvres sont exploitées dans la zone UEMOA, il recevra de manière claire et clean ses droits. Je parle surtout de la copie privée. Ça c’est important, parce que la copie privée c’est de gros chiffres, de gros chiffres qui devraient pouvoir aider notre industrie, notre écosystème musicale », a soutenu Alif Naaba.

Les innovations apportées aux REMA 2021

Des innovations sont attendues aux REMA 2021. Il s’agit de la création du « REMA Welcome night », dans la nuit du 13 octobre 2021 au Goethe Institut, pour accueillir les participants. Ensuite, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture le 14 octobre 2021, il y aura des remises de récompenses à des promoteurs évènement et à des acteurs de la musique africaine, ainsi que des prestations d’artistes burkinabè. Autre innovation, ce sont les deux panels sur le thème de la 4e  édition des REMA qui vont se tenir les 15 et 16 octobre à l’Institut français de Ouagadougou, en collaboration avec le Bureau Burkinabé des Droits d’Auteur (BBDA) et l’UEMOA. Il y aura également un workshop le 16 octobre au Goethe Institut sur la valorisation digitale de la musique traditionnelle ; une Keynote avec deux artistes à l’Institut Français de Ouagadougou et 10 showcases durant les 3 jours des REMA 2021 à l’espace du Citoyen du Renouveau.

Pour rappel, les REMA sont un événement annuel qui depuis 2018, réunit au Burkina Faso des acteurs culturels d’Afrique et d’ailleurs. Selon Alif Naaba, il s’agit d’une plateforme qui s’intéresse particulièrement à l’économie de la musique et elle vise à contribuer à la professionnalisation des métiers dans ce domaine. Notons que c’est une initiative qui a été mis en place par le label de production dénommé Cour du Naaba. Pour le bilan des 3 éditions passées, le Directeur artistique des REMA s’est dit satisfait, en ce qu’elles ont permis que les REMA soient cartographiées parmi les événements majeurs de la musique en Afrique.

Christiane Younga (Stagiaire)

Faso7

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