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Burkina Faso : La classe politique s’accorde sur la désignation des maires au suffrage universel direct

Les travaux du dialogue politique ont pris fin ce mardi 28 septembre 2021 à Ouagadougou. Sécurité, réconciliation nationale et relecture à minima du Code électoral étaient au centre des échanges. Plusieurs points de consensus ont été trouvés entre la Majorité présidentielle et l’Opposition politique, parties prenantes à ce dialogue débuté le 27 septembre 2021.

De commun accord, l’Opposition politique et la Majorité présidentielle ont appelé à la mobilisation surtout, des moyens endogènes afin de lutter efficacement contre l’insécurité. Présidant la cérémonie de clôture, le Président du Faso, Roch Kaboré, a reconnu que le Burkina Faso ne pourra surmonter le terrorisme qu’au prix du « consensus national, de la mobilisation patriotique et d’un sens élevé du devoir et de l’intérêt national ».

De ce fait, selon Vincent Dabilgou, représentant la Majorité, les Hommes politiques ont décidé d’accorder leurs violons. « Dans la communication, nous n’allons plus nous accuser mutuellement. Nous avons compris que nous sommes des patriotes engagés et que les politiciens que nous sommes, devons aller résolument dans une action collective pour accompagner le président du Faso afin d’être victorieux dans cette bataille », a-t-il avancé.

Au titre des réformes électorales, le dialogue politique a abouti à la désignation des maires au suffrage universel direct, et au maintien du statut quo en ce qui concerne le vote des présidents des conseils régionaux. La Majorité et l’Opposition politique ont également convenu de la prorogation des cartes d’électeurs jusqu’en décembre 2022.

Le point non-consensuel entre les deux composantes, concerne essentiellement la mise en œuvre des dispositions consensuelles, notamment la date d’effet de la désignation des maires au suffrage universel. Pendant que la majorité se projette pour les élections municipales de mai 2022, l’opposition table plutôt pour les élections de 2027.

Au titre de la réconciliation nationale, l’Opposition s’est inquiétée de la concomitance entre la tenue des procès, notamment celui du dernier gouvernement de Blaise Compaoré et du dossier Thomas Sankara, et le forum de la réconciliation nationale (prévu se tenir en janvier 2022, NDLR).

« L’opposition a souhaité que dans le cadre de la recherche de l’apaisement, qu’on puisse avoir une suspension des dossiers en cours, de sorte à ce que tout cela puisse être reversé dans le cadre du processus de réconciliation nationale. A cela, il a été répondu que cela se fera en fonction du triptyque (vérité, justice réconciliation nationale, NDLR) qui a été indiqué », a relaté Me Gilbert Noel Ouédraogo, le délégué de l’Opposition.

Mais de l’avis de Vincent Dabilgou, des gages ont été donnés par le Président du Faso afin que réconciliation nationale à la sauce burkinabè soit « vrai » et « un exemple dans la sous-région ».

« Nous avons salué au cours de ce dialogue, l’effort que le président du Faso lui-même a engagé pour faire en sorte, que ce soit l’ancien Président Blaise Compaoré, que ce soit l’ancien Premier ministre Isaac Zida, qu’un dialogue constructif soit mené pour leur permettre de rentrer », a laissé entendre l’émissaire de la Majorité présidentielle.

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