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Dialogue politique : La date de l’élection des maires à suffrage universel direct divise les acteurs politiques

Ouvert le 17 juin 2021 puis suspendu, le dialogue politique a repris le 27 septembre 2021 à Kosyam. À cette reprise les représentants des partis de l’Alliance des Partis de la Majorité présidentielle (APMP) et ceux affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ont échangé sur la situation sécuritaire, la réconciliation nationale et la révision à minima du code électoral. À la fin des travaux, les deux coprésidents, Gilbert Noël  Ouédraogo de l’APMP et Vincent Dabilgou ont livré à la presse, les points consensuels et non consensuels.      

À l’ouverture des travaux, pour Me Gilbert  Noël Ouédraogo du CFOP, ils ont dans un premier temps ouvert le dossier sur la question de la situation sécuritaire du pays. Et sur cette question, les ministres en charge de la défense et de la sécurité ont fait le point de la situation sécuritaire et cela a été suivi par tous les acteurs.

Et toute la classe a été unanime pour apporter leur soutien afin qu’ils puissent ensemble trouver des solutions pour sortir le pays de cette situation. Des recommandations ont été adoptées pour soutenir les forces de défense et de sécurité, les volontaires de la patrie et toute la population résiliente. Ils ont également invité les autorités en charge de ces questions à poursuivre le travail qui a été entamé. C’est-à-dire ce travail de réorganisation de la stratégie  pour permettre au pays d’engranger des résultats  sur le terrain.

Réconciliation nationale

Sur la question de la réconciliation nationale, concernant ce volet, le ministre en charge de la réconciliation, nous a fait le point des étapes  sur le terrain. « Nous avons là salué les efforts qui ont été faits et nous avons pris l’engagement de travailler tous pour ce que cette réconciliation se déroule sous de meilleurs auspices. Le forum est prévu pour se dérouler en janvier 2022. Nous avons aussi abordé le cas des exilés et nous avons posé des  questions sur la démarche qui sera entreprise » a-t-indiqué.

Des membres de l’APMP©infoh24

Pour le volet de la réconciliation nationale, le gouvernement a précisé que sa démarche concerne donc le trip type vérité, justice et réconciliation nationale. Mais l’opposition a souhaité que dans le cadre de la recherche de l’apaisement qu’on puisse avoir une suspension des dossiers en cours de sorte à ce que tout cela puisse être reversé dans le cadre du processus de la réconciliation nationale. À cela il a été répondu que cette situation se fera en fonction du trip type qui a été édictée. Cependant, l’opposition a exprimé que sa volonté soit prise en compte. Elle s’est inquiétée aussi de la concomitance entre le procès et le forum de réconciliation.

Réforme électorale

Au titre de la question sur la réforme électorale. À ce niveau selon le coprésident du dialogue politique, Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’APMP, ils ont abordé plusieurs points dont d’abord le mode de scrutin. Sur le mode de scrutin, ils ont eu un consensus pour la désignation des exécutifs locaux à savoir plus précisément la désignation des maires des communes au suffrage universel direct. Pour la désignation des présidents des conseils régionaux, nous nous sommes attendus sur la nécessité de maintenir le statu quo à savoir qu’ils seront désignés comme ce qui se fait actuellement.

Il y a eu également un consensus sur le scrutin. Un scrutin de liste pour l’élection des conseillers municipaux avec les circonscriptions électorales à savoir le village, le secteur comme ce qui se déroule actuellement. Il y a eu aussi consensus sur la prorogation des cartes électorales jusqu’en décembre 2022 de sorte à ce que ces cartes puissent être utilisées pour les élections à venir.

Des membres du CFOP ©infoh24

Les points de désaccords de ce dialogue social

Le point non consensuel a porté sur la mise en œuvre de ces dispositions consensuelles. Pendant que la majorité souhaite qu’elles soient mises en œuvre  pour les élections de 2022, l’opposition a souhaité que ces dispositions puissent être applicable pour les élections de mai 2027 afin de prendre le temps pour mieux expliquer  le processus nouveau aux populations et de maintenir donc le statu quo pour celles qui arrivent. Ils ont évoqué la question des personnes déplacées internes pour les votes et les zones à fort défis sécuritaires.

À ce niveau, il y a eu aussi consensus qui est celui de reconnaitre le droit pour les citoyens burkinabè de voter. Il a été retenu que les personnes déplacées internes comme il s’agit de l’élection de proximité qu’elles puissent exercer leurs droits de vote au niveau de leur lieu de résidence.

Le président du Faso, Roch Kaboré et les deux coprésidents du dialogue politique, Gilbert Ouédraogo et Vincent Dabilgou©infoh24

Sur les zones à fort défis sécuritaires, il a été retenu que nous puissions de manière consensuelle faire le constat avec l’armée, le premier ministère, la CENI et le conseil d’État trois mois avant les élections des zones où ces élections pourront se dérouler de sorte à ce tout le monde puisse être informés pour l’élection de mai 2022. Il a été également précisé à ce niveau que les critères qui devraient être pris en compte, c’est que dans une circonscription électorale, il faut qu’il ait au moins la moitié c’est-à-dire 50% des villages où l’élection peut se dérouler. Dans les zones où il n’aura pas élection, le dialogue a prévu le canevas de la délégation spéciale.

La question du quota genre

Sur la question du quota genre, le dialogue politique s’est accompagné les femmes dans leur lutte afin d’améliorer le positionnement des femmes et trouver des formules pour répondre à cette préoccupation.

Financement des partis politiques

Concernant la question du financement des partis politiques, il a été décidé de mettre en place une commission bipartite (majorité et opposition dont le nombre est six) pour travailler à peaufiner les propositions qui ont été faites par chacun des partis. Ce travail sera reversé au ministère de l’administration territoriale et au comité pour une décision à prendre dans le sens de l’élargissement des bénéficiaires de financements des partis politiques. Pour le coprésident de la majorité, Vincent  Dabilgou, « le résumé fait par Gilbert Noël Ouédraogo  traduit fidèlement l’ensemble des débats du dialogue ».

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