38ᵉ Journée de l’Enfant Africain : Le Gouvernement burkinabè invite à la solidarité envers les enfants vulnérables

Ce 16 juin 2025, le quartier Sakoula de Ouagadougou a vibré au rythme de la 38ᵉ Journée de l’Enfant Africain, célébrée cette année autour du thème : « Investir dans l’enfant burkinabè, c’est bâtir une nation fière de ses valeurs » Organisée par le ministère en charge de l’Action humanitaire, la cérémonie a réuni autorités, enfants, parents et partenaires autour d’un même engagement, placer l’enfant au cœur du développement national.
Par des scènes de théâtre, des ballets, les enfants ont célébré le long de cette cérémonie. Adama Ouédraogo, leur représentante, a remercié les parents, le Gouvernement et les partenaires pour leurs efforts quotidiens, tout en lançant un appel. « Nous avons besoin de bonnes valeurs éducatives pour devenir des citoyens honnêtes et capables de relever les défis futurs », a-t-elle déclaré.
Les enfants ont aussi exprimé des attentes concrètes, notamment plus de structures éducatives, de garde, d’encadrement, de protection, de santé et de sécurité. Ils se sont engagés à adopter les bonnes pratiques pour contribuer à un Burkina Faso prospère et en paix.
Le ministre d’État chargé de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, a représenté le Premier ministre à cet événement. Il a commencé par replacé la journée dans son contexte historique et social. Citant Nelson Mandela, il a rappelé que « la manière dont une société traite ses enfants révèle son âme ». Il a évoqué le souvenir des enfants de Soweto, symbole du courage face à l’injustice, et souligné que la Journée de l’Enfant Africain est un appel renouvelé à la responsabilité et à l’action.
Dans un contexte marqué par l’insécurité, les déplacements de populations et la précarité, Émile Zerbo, a insisté sur la nécessité d’investir dans l’enfant burkinabè pour bâtir une nation forte, au nom du Premier ministre.

Par ailleurs, il a dressé un bilan des actions menées ces dernières années, soit 70 millions de soins gratuits pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, 2 millions d’enfants vulnérables pris en charge, dont plus de 1,6 million d’enfants déplacés internes, plus de 343 000 enfants soutenus pour rester à l’école.
Il a cité également 9 400 enfants handicapés scolarisés, 455 pupilles de la Nation accompagnés chaque mois, et près de 300 orphelins des forces de défense et de sécurité suivis par la solidarité nationale.
Mais au-delà des chiffres, le représentant du Premier ministre a lancé un appel national pour soutenir l’Hôtel Maternel de Ouagadougou, un refuge pour les enfants abandonnés ou sans famille.
La représentante de l’UNICEF, Chantal Umutoni, s’est faite représenter par son adjoint James Mugaju. Celui-ci a rappelé que, malgré les efforts, les défis restent immenses au Burkina Faso. Plus de 3 millions d’enfants touchés par la crise humanitaire, 38 % des filles mariées avant 18 ans, 56 % des femmes et 9 % des filles ayant subi des mutilations génitales, des milliers d’enfants déscolarisés et un enfant sur quatre, victime de violence. « Ces chiffres ne sont pas que des données : ce sont des réalités douloureuses vécues chaque jour par des enfants qui ont besoin de notre attention, de notre engagement et de notre action collective », a-t-il souligné.
En rappel, la Journée de l’Enfant Africain est célébrée chaque année, le 16 juin à travers tout le continent. Cette journée trouve son origine dans un événement tragique survenu le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. Ce jour-là, des milliers d’enfants et de jeunes élèves sont descendus dans les rues pour protester contre la mauvaise qualité de leur éducation et l’imposition de la langue afrikaans dans les écoles, sous le régime de l’apartheid. La répression fut brutale : plusieurs centaines d’enfants furent tués ou blessés par les forces de l’ordre.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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