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Journée mondiale de l’habitat : Le message de Bénéwendé Stanislas Sankara

<p><strong>Ceci est le message du ministre de l’Urbanisme&comma; de l’habitat et de la ville à l’occasion de la 36ème Journée mondiale de l’habitat célébrée le 04 Octobre de chaque année&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Ce jour 04 octobre 2021&comma; la Communauté internationale commémore la 36èmeJournée Mondiale de l’Habitat&period; En rappel&comma; l’Assemblée générale des Nations Unies&comma; dans sa résolution 40&sol;202 du 17 décembre 1985&comma; a désigné le premier lundi du mois d’octobre de chaque année comme la « Journée mondiale de l’habitat »&period; L’objectif de cette journée est de réfléchir sur l’état de nos villes&comma; de rappeler le droit pour tous à un logement décent&comma; aux services urbains de base et aux opportunités sociales et économiques&period; Il s’agit aussi de rappeler que nous avons tous le pouvoir et la responsabilité de façonner l’avenir de nos villes et villages&comma; et de promouvoir des politiques de développement urbain durable&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le thème de la Journée mondiale de l’habitat 2021 est &colon; « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le programme des nations unies pour les établissements humains &lpar;ONU-Habitat&rpar;&comma; à travers ce thème rappelle également à la communauté internationale sa responsabilité collective dans l’avenir de l’habitat humain et ses obligations à œuvrer aux côtés des pays à la réalisation de logements pour tous&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Habitants des villes et des campagnes&comma;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>La population urbaine mondiale connaît une augmentation rapide depuis le milieu du XXe siècle&period; En 2020&comma; 55 &percnt; de la population mondiale&comma; soit 4&comma;2 milliards d’habitants&comma; vivaient en ville&period; Ce nombre devrait atteindre 5 milliards d’ici à 2030 si la tendance de la croissance se poursuivait&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De nombreux centres urbains voient en effet leurs populations augmenter rapidement et de façon largement incontrôlée&comma; ce qui provoque un rapide processus d’urbanisation&period; Cette croissance a principalement lieu dans les pays en développement et s’articule essentiellement autour de quartiers d’habitats informels ou de bidonvilles&period; Par conséquent&comma; les zones urbaines qui se développent le plus vite sont précisément les zones les moins outillées pour faire face au changement climatique&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ces régions sont par ailleurs souvent extrêmement fragilisées en termes de gouvernance&comma; d’infrastructures ou de justice sociale&comma; économique et culturelle&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’évolution de la population urbaine n’est pas sans effets sur les activités humaines et économiques&comma; et par conséquent sur la consommation qui génère des déchets de toute nature&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Nos villes&comma; à l’instar des autres villes du monde entier&comma; ont une empreinte carbone démesurée et il convient d’exiger des mesures palliatives&period; Comme le souligne le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU&comma; les villes représentent environ 75 &percnt; de la consommation mondiale d’énergie et sont responsables de plus de 70 &percnt; des émissions mondiales de gaz à effet de serre&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Elles sont à la fois les plus grands facteurs de menace pour l’environnement mondial et les principales victimes &semi; d’où la nécessité de se tourner vers elles pour trouver les solutions potentielles qui permettront de prévenir ces menaces&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il serait illusoire de penser que les pôles urbains n’auront pas besoin de s’étendre pour se développer dans les années futures&period; Ce n’est pas le phénomène de périurbanisation qui est à stigmatiser mais la poursuite d’un étalement urbain incontrôlé&comma; source de nombreuses nuisances&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Habitants des villes et des campagnes&comma;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Notre pays&comma; le Burkina Faso à l’instar de bien d’autres à l’échelle de la sous-région Ouest africaine&comma; connait une urbanisation galopante avec des défis nouveaux liés à une croissance démographique sans pareil dans ses centres urbains en raison principalement de l’insécurité liée aux attaques terroristes&period; Cette croissance démographique&comma; de l’ordre de 2&comma;8&percnt;&comma; s’accompagne d’une forte extension des villes en raison à la fois d’une urbanisation périphérique mal maitrisée et de la densité assez faible de l’habitat&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dans ce contexte spécifique burkinabè de développement démographique et d’étalement urbain&comma; on constate une tendance générale à la dégradation des indicateurs environnementaux observés&comma; rendant plus vulnérable l’environnement urbain de façon générale&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le 3ème rapport sur l’état de l’environnement au Burkina Faso&comma; mentionne fort à propos que c’est principalement au niveau des centres urbains et des zones de concentration des industries&comma; en l’occurrence Ouagadougou et Bobo-Dioulasso&comma; que les problèmes de pollution de l’air ambiant se posent le plus&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le secteur le plus polluant est celui du transport à travers lequel la vétusté des véhicules&comma; la prédominance des modes individuels de transport&comma; notamment les deux roues&comma; la qualité du carburant utilisé et les poussières de rues non bitumées sont conjointement responsables de l’émission des polluants majeurs que sont le dioxyde de carbone&comma; les oxydes d’azote&comma; le dioxyde de soufre&comma; le monoxyde de carbone&comma; les composés organiques volatiles et les particules de poussière&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le constat est que globalement la pollution par le dioxyde de soufre &lpar;SO2&rpar; reste très faible en raison du faible niveau des activités industrielles soutenues à l’exception de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso&period; Cependant&comma; celle se rapportant aux oxydes d’azote &lpar;NOx&rpar; reste à des niveaux acceptables&comma; mais demeure préoccupante en raison de la croissance du parc automobile au fil des années&period; La zone de Ouagadougou représente environ 80&percnt; de la consommation urbaine de carburant et émet donc annuellement&comma; environ 2420 tonnes de dioxyde d’azote &lpar;NOx&rpar; émises par le trafic automobile à Ouagadougou&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Habitants des villes et des campagnes&comma;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Un tel tableau nous impose de mieux planifier&comma; de construire et de gérer nos villes de manière à réduire les émissions de carbone et à maintenir le réchauffement climatique dans les limites fixées par l’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cette obligation est d’autant plus importante que la proportion de personnes dans les zones urbaines de 55 &percnt; aujourd’hui sera à près de 70 &percnt; en 2050&period; Ce qui pose des problèmes majeurs d’assainissement et de viabilisations d’espaces supplémentaires&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les défis qui se posent aujourd’hui à nous en matière de développement urbain&comma; sont donc d’une part&comma; la limitation des dégâts environnementaux déjà provoqués par des dynamiques non maîtrisées et d’autre part la maîtrise du développement futur des aires urbaines&comma; en prenant en compte le respect de la qualité environnementale&period; La mise en œuvre d’actions protectrices de l’environnement urbain passe nécessairement par &colon;<&sol;p>&NewLine;<p>l’élaboration et la mise en œuvre des outils de planification et de gestion urbaine &semi;<br &sol;>&NewLine;la promotion d’une stratégie qui combine une planification urbaine compacte avec une bonne gouvernance et une fourniture équitable des services de base &semi;<br &sol;>&NewLine;l’accompagnement des structures de contrôle du respect de la règlementation en matière d’urbanisme et de construction par des moyens conséquents &semi;<br &sol;>&NewLine;le renforcement du partenariat avec le secteur privé en charge de la réalisation des logements décents à coût abordable &semi;<br &sol;>&NewLine;la pratique et la vulgarisation de l’éducation environnementale et de l’écocitoyenneté dans tous les ordres d’enseignement &lpar;éducation formelle&comma; et non formelle&rpar; &semi;<br &sol;>&NewLine;la promotion d’énergies alternatives et renouvelables telle que l’énergie solaire &semi;<br &sol;>&NewLine;l’élaboration et la mise en œuvre de vastes programmes de restructuration des habitats spontanés &semi;<br &sol;>&NewLine;la systématisation des études d’impact environnemental dans les projets d’investissement et la mise en œuvre effective des plans d’actions de gestion environnementale qui en sont issus&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour réussir ce pari&comma; j’invite l’ensemble des acteurs du développement urbain à s’investir pour la construction de villes inclusives&comma; résilientes et durables »&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Bénéwendé Stanislas SANKARA <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Chevalier de l’Ordre National<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;faso7&period;com&sol;2021&sol;10&sol;04&sol;journee-mondiale-de-lhabitat-le-message-de-benewende-stanislas-sankara&sol;">Journée mondiale de l’habitat &colon; Le message de Bénéwendé Stanislas Sankara<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;faso7&period;com&sol;">Faso7<&sol;a>&period;<&sol;p>

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