Un atelier national de concertation sur les difficultés rencontrées en matière de transfert de fonds de la diaspora burkinabè s’est ouvert ce lundi 4 octobre 2021, sous la présidence du conseiller technique de la ministre déléguée chargée de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Régis Kévin Bakyono. Prennent part aux travaux, des partenaires, des représentants des ministères, des institutions bancaires et financières impliquées dans la chaîne de transfert de capitaux. Cette rencontre de deux jours devra permettre d’optimiser la mobilisation et la contribution de la diaspora au développement du Burkina.
La diaspora burkinabè contribue de façon substantielle au développement national, avec une contribution de l’ordre de 2 à 3% au PIB. Paradoxalement, elle connaît des difficultés qui freinent son élan en matière d’investissement. Au titre des entraves figurent les contraintes liées aux transferts de fonds en direction du Burkina. « La règlementation en vigueur dans certains pays ne permet pas à nos compatriotes qui y travaillent de transférer leur argent au pays : soit ce sont les coûts de transferts qui sont très élevés, soient les lois du pays le leur interdisent carrément », a précisé Mamadou Ilboudo, ambassadeur directeur général des Burkinabè de l’extérieur. Plus que jamais, les investissements de la diaspora burkinabè doivent être accompagnés et soutenus par l’ensemble des partenaires. D’où la nécessité de réfléchir sur les meilleures stratégies de mobilisation et de transfert des fonds de cette diaspora.
La règlementation en vigueur dans certains pays est un gros problème, selon l’Ambassadeur directeur général des Burkinabè de l’extérieur Mamadou Ilboudo
C’est ce qui justifie la tenue de cet atelier national de 48 heures qui doit discuter des difficultés rencontrées en matière de transfert de fonds par la diaspora burkinabè. Prononçant le discours d’ouverture, le conseiller technique de la ministre déléguée chargée de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Régis Kévin Bakyono, a signalé que cet atelier est une réponse aux préoccupations qui avaient été soulevées par la diaspora lors du premier forum national qui leur était dédié, tenu en juillet 2018 à Ouagadougou.
Le conseiller technique Régis Kévin Bakyono est convaincu qu’avec le concours de tous, ils parviendront à dégager les meilleures solutions
« A l’occasion de ce forum, les ressortissants burkinabè à l’extérieur, en réponse à l’appel de nos autorités à plus d’investissements au Burkina, ont soulevé certaines difficultés liées au transfert de fonds. Cet atelier, qui est un cadre d’échanges vient comme une réponse à ces préoccupations qui ont été soulevées par la diaspora », a expliqué M. Bakyono. Satisfait de la tenue de ce cadre de concertation, le conseiller technique a réitéré ses remerciements aux structures et institutions pour les efforts consentis pour accompagner le ministère en charge des Burkinabè de l’extérieur dans l’accomplissement de sa mission de valorisation et d’implication de ces derniers dans les actions de développement au niveau national.
Photo de famille
Au cours des travaux, les participants, dans une approche interactive, vont cerner d’abord la cartographie des difficultés liées aux transferts de fonds de la diaspora, compte tenu du fait que la diaspora burkinabè est présente sur tous les continents et que les difficultés auxquelles elle fait face varient d’un pays à un autre, d’une région du monde à une autre. Il sera aussi question d’identifier des pistes de solutions à ces difficultés, et de formuler des recommandations fortes pour leur mise en œuvre. Il s’agira, en outre, de proposer un chronogramme pour la mise en œuvre des recommandations, dont le suivi sera assuré par un groupe restreint qui sera mis en place à l’issue des travaux. Les travaux se dérouleront en plénière avec des présentations et des échanges visant à l’atteinte des objectifs du groupe de travail. Cette présentation sera suivie par des questions-débats, des amendements, des reformulations et des enrichissements qui contribueront à parfaire le rapport final dont les recommandations seront soumises au gouvernement.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
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