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<p><strong>« Le Président Blaise Compaoré ne se rendra pas &#8211; et nous non plus &#8211; au procès politique organisé à son encontre devant le Tribunal militaire de Ouagadougou », ont déclaré les avocats du principal accusé dans l&rsquo;assassinat du président Thomas Sankara et ses douze compagnons, dans un communiqué parvenu à notre rédaction. </strong></p>
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<p>Ce communiqué intervient à quelques jours de l&rsquo;ouverture du procès prévu ce lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou.</p>
<p>« Cette décision s&rsquo;inscrit dans la logique de la procédure qui ne lui a pas été rendue contradictoire, du fait de la carence de la juridiction d&rsquo;instruction, laquelle ne l&rsquo;a jamais ni convoqué pour un interrogatoire, ni ne lui a jamais notifié aucun acte sinon sa convocation finale devant la juridiction de jugement », ont déclaré les avocats Pierre Olivier Sûr et Abdoul Ouédraogo, conseils de l&rsquo;ancien président en exil à Abidjan depuis sa chute en octobre 2014.</p>
<p>Selon les avocats, Blaise Compaoré en tant qu&rsquo;ancien chef de l&rsquo;Etat, bénéficie d&rsquo;une immunité « du fait de l&rsquo;article 168-1 de la Constitution du Burkina Faso, introduit par la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par le président Roch Kaboré, alors président de l&rsquo;Assemblée nationale ».</p>
<p>Nous vous proposons l&rsquo;intégralité du communiqué.</p>
<p><strong>Lefaso.net</strong></p>
<p><strong>Communiqué des avocats du Président Blaise Compaoré</strong></p>
<p>Procès Sankara</p>
<p>Le Président Blaise Compaoré ne se rendra pas — et nous non plus &#8211; au procès politique organisé à son encontre devant le Tribunal militaire de Ouagadougou, c&rsquo;est-à-dire devant une juridiction d&rsquo;exception.</p>
<p>Cette décision s&rsquo;inscrit dans la logique :</p>
<p>0 de la procédure qui ne lui a pas été rendue contradictoire, du fait de la carence de la juridiction d&rsquo;instruction, laquelle ne l&rsquo;a jamais nl convoqué pour un Interrogatoire, ni ne lui a jamais notifié aucun acte sInon sa convocation finale devant la juridiction de jugement ;</p>
<p>• et de l&rsquo;immunité dont il bénéficie en tant qu&rsquo;ancien chef de l&rsquo;Etat, du fait de l&rsquo;article 168-1 de la Constitution du Burkina Faso, introduit par la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par le Président Roch Kaboré, alors Président de l&rsquo;Assemblée Nationale.</p>
<p>Cette décision s&rsquo;inscrit dans la continuité :<br /> du procès dit des ministres, où nous, avocats burkinabès et français, avions participé à la première journée d&rsquo;audience le 4 mai 2017 pour dénoncer une série de nullités de procédure, lesquelles ont conduit à un renvoi qui a démontré qu&rsquo;il ne s&rsquo;agissait que d&rsquo;une mise en scène politique et non d&rsquo;un procès équitable impossible à organiser, et qui d&rsquo;ailleurs depuis lors n&rsquo;a jama1S été audiencé ;</p>
<p>• de la délivrance à l&rsquo;encontre du Président Blaise Compaoré d&rsquo;un mandat d&rsquo;arrêt International, lequel a été annulé par la Cour de cassation du Burkina le 28 avril 2016, de telle sorte qu&rsquo;il n&rsquo;est aujourd&rsquo;hui visé par aucun mandat d&rsquo;arrêt International.</p>
<p>En tout état de cause, si le Président Blaise Compaoré ne reconnaît pas la justice du Président Roch Kaboré, il demeure confiant en la justice Internationale :<br />
0 la Cour africaine des droits de l&rsquo;honnme et des peuples qui a condamné le Burkina Faso le 28 mars 2014 dans l&rsquo;affaire Norbert Zongo, tout en considérant que « les autorités concemées n&rsquo;ont jamais cherché àPoursuivre d&rsquo;autresPistes d&rsquo;investigations que les milieux dupouvoir enplace] », disculpant son frère François Compaoré ;</p>
<p>• la Cour européenne de Strasbourg qui, par une mesure d&rsquo;urgence Inédite, s&rsquo;est opposée à l&rsquo;extradition de son frère le 6 août 2021, eu égard aux incertitudes qu&rsquo;offre présentement le Burkina en terme de protection des droits de l&rsquo;homme.<br />
Le Président Compaoré, loin de tourner le dos à ses responsabilités, appelle de ses vœux, l&rsquo;union nationale contre le terrorisme •a la réconc• • tion nationale au nom des valeurs su du pays.</p>
<p>Maître Abdoul Ouedraogo<br />
67, boulevard Malesherbes &#8211; 75008 Paris I T. : +33 (0)1 47 23 47 24 | F. : +33 (0)1 47 23 90 53 ftms-a@ftms-a.com I</p>
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