Consommons local : EDEC Burkina-Afrique dédie une journée au Faso Dan Fani dans la région du Plateau Central

Dans le cadre de la première phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC) 2025, l’association Éduquer pour Développer-Éveil de Conscience Burkina Afrique (EDEC Burkina-Afrique) a organisé une journée de promotion du Faso Dan Fani dans la région du Plateau-Central, ce jeudi 3 avril 2025.
Pendant cette rencontre, les organisateurs ont sensibilisé les tisseuses des trois provinces de la région du Plateau-Central sur l’importance de la promotion du fil et du pagne Faso Dan Fani, en opposition aux fils de tissage et aux pagnes tissés importés, dont l’importation est interdite.
Au cours de cette rencontre, Abdoulaye Kouanda, président de EDEC Burkina-Afrique, a évoqué les avantages de l’usage à grande échelle du Faso Dan Fani pour l’économie, le développement et la culture locale. “L’habit ne fait pas le moine, mais le plumage fait le moineau. Dès qu’on porte un habit, on sait déjà de quelle communauté, de quel pays, de quelle origine vous venez”, a rappelé le président de EDEC Burkina-Afrique.
Toutefois, il a souligné que l’usage du fil importé au détriment du Faso Dan Fani produit localement nuit à l’économie nationale au profit des partenaires étrangers, même si ce fil est moins cher.
Présent à cette rencontre, Valéry Bayala, Directeur de la Coordination et du Développement de l’Artisanat, a évoqué les actions entreprises par le gouvernement pour la promotion du Faso Dan Fani. Il a mentionné la labellisation du Faso Dan Fani depuis 2019, les initiatives officielles de soutien aux artisans, le renforcement de la production locale de fil avec l’augmentation de la capacité de production de Filsah de 5 000 à 10 000 tonnes et la création de nouvelles unités de filature, notamment Irotex et Texforce. Il a également rappelé le communiqué conjoint portant interdiction de l’importation des fils de tissage et des pagnes tissés.
Il a aussi cité la mise en place du Centre national d’appui à la transformation locale, ainsi que les textes réglementant le port généralisé du Faso Dan Fani, notamment dans l’administration et en milieu scolaire.
En ce qui concerne la labellisation du Faso Dan Fani, les participants ont appris que la marque permet de distinguer le produit, d’obtenir un titre et de garantir une protection. Pour celles et ceux qui possèdent le label ou souhaitent s’en approprier, il leur a été recommandé de faire preuve de professionnalisme, de fournir des produits de qualité, d’adopter une bonne stratégie de marketing et de s’adapter aux exigences du marché, notamment en matière de publicité.

Dame Pascaline Ouédraogo, présidente de la fédération des tisseuses du Plateau Central, a transmis l’engagement de son organisation à se démarquer du fil importé au profit du Faso Dan Fani Made in Burkina Faso. Cependant, elle a relevé des difficultés auxquelles les tisseuses font face, notamment le prix du fil Faso Dan Fani burkinabè, le faible engouement dans la région, le manque de formation aux métiers du tissage et teinture. “Les mossi disent: “l’enfant intelligent achète les beignets de sa mère. Beignets de sa mère, argent de sa mère. Même le Président du Faso encourage le consommons burkinabè”, a-t-elle souligné.
La rencontre s’est achevée par une caravane organisée par EDEC Burkina-Afrique et les tisseuses de la région dans la ville de Ziniaré pour promouvoir le fil et le pagne Faso Dan Fani ainsi que les métiers à tisser.
En rappel, EDEC Burkina-Afrique a déjà organisé des activités similaires dans les régions du Centre et du Sud-Ouest. Célestin Zoungrana, Directeur régional chargé de l’Industrie du Plateau Central, a félicité les responsables de EDEC Burkina-Afrique pour l’initiative, en tant qu’acteur de la société civile.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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