Le cancer demeure un véritable problème de santé publique à l’échelle planétaire. Les statistiques sont implacables et attestent de la nécessité d’agir pour circonscrire les différentes formes de cancer. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du sein sévirait chez plus d’un 1,38 million de personnes dans le monde avec une mortalité annuelle qui interpelle la conscience collective. Pour réduire l’impact et l’incidence du cancer dans la population, une large place doit être réservée à la communication, dans le but de repousser les frontières de l’ignorance. C’est le sens du webinaire organisé par le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) le mercredi 13 octobre 2021, en direct du bureau OMS du Mali. Le prétexte est « Octobre rose » consacré à la lutte contre le cancer du sein. Trois spécialistes de hauts niveaux ont été sollicités par le REMAPSEN pour animer ce panel. Il s’agit du représentant résident de l’OMS au Mali, le Professeur Jean Pierre Baptiste qui a indiqué que le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde selon le rapport 2020 de l’OMS. Environ 10 millions de décès et plus de 19 millions de nouveaux cas liés au cancer ont été enregistrés pour la même période. D’ici à 2030, on estime que 60 % de tous les nouveaux cas de cancer seront enregistrés en Afrique avec près de 70 % des décès. Pour réduire ces estimations, l’OMS propose une accélération du dépistage précoce, le diagnostic du cancer à temps opportun et le traitement complet du cancer du sein.
Dr Ousmane Sy, responsables du service des maladies non transmissibles au Mali
La seconde communication a été faite par le Dr Ousmane Sy, de la direction générale de la santé et de l’hygiène publique sur le sous-thème : Place des cancers dans les plans stratégiques des maladies non transmissibles(MNT) au mali. Selon le Dr Ousmane Sy, le cancer occupe 45% du plan stratégique national 2019-2023. En dépit de nombreux progrès réalisés par le gouvernement malien et ses principaux partenaires, force est de reconnaître que plusieurs difficultés subsistent encore dans l’atteinte des objectifs. Et parmi les défis majeurs, l’on peut citer l’acquisition d’appareils de radiothérapie et une amélioration dans la collecte des données du dépistage.
La troisième communication a été l’œuvre du Professeur Ibrahim TEKETE, Gynécologue-Obstétricien et point focal du programme dénommé week-end70. Une initiative inclusive, résultat du partenariat entre le gouvernement malien, le secteur privé et la société civile. Selon le Professeur TEKETE, week-end70 est un programme d’appui aux efforts du gouvernement Malien en matière de lutte contre le cancer du col de l’utérus.
Il mène plusieurs activités dont le dépistage précoce les vendredis et les samedis, d’où son nom week-end70. Ce programme mobilise toutes les forces vives de la société malienne et bénéficie du soutien du gouvernement. L’occasion était propice pour le Professeur Ibrahim TEKETE pour partager les principaux résultats obtenus par ce week-end70, au grand bénéfice de la population. Il a félicité les journalistes pour leur implication volontaire dans la lutte contre le cancer, avant d’encourager le REMAPSEN à intensifier ce type activités.
Les échanges qui ont suivi ces exposés ont permis aux journalistes de comprendre davantage l’ampleur du danger que constitue le cancer sous toutes ses formes. Au terme de ce webinaire, le Président du REMAPSEN, l’ivoirien Bamba Youssouf a remercié les panélistes pour la qualité de leurs exposés et féliciter la coordination REMAPSEN du Mali pour cette initiative. La modération de ce webinaire a été assurée par Fanta Diakité, journaliste et rédacteur en chef du desk santé de la radio Klédou de Bamako.
Source :REMAPSEN
L’article Lutte contre le cancer : Le Mali partage son expérience au cours d’un webinaire des médias africains. est apparu en premier sur Quotidien Sidwaya.
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