Les directeurs généraux de Coris Bank international, Diakarya Ouattara, et de la société minière Orezone Bomboré SA, Ousseni Derra, ont procédé, ce mardi, 26 octobre 2021 à Ouagadougou, à la signature d’un accord de financement de 52,5 milliards de francs CFA. Cet argent va contribuer à la construction de la mine.
Le Burkina Faso est depuis près d’une décennie un pays à fort potentiel minier. Depuis les années 2000, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devant le coton. Le potentiel minier de notre pays le place au quatrième rang des pays exportateurs d’or en Afrique, après l’Afrique du sud, le Ghana et le Mali.
En 2020, sa production s’élevait à 60,757 tonnes d’or et de 166,596 tonnes de concentré brut de zinc. Ce qui a engendré une recette d’exportation de 1,928 milliards de francs CFA. Si ces performances sont à saluer, elles ne profitent pas selon les attentes aux populations burkinabè. L’Etat a alors conçu le concept « Local Content » dont l’objectif vise à impliquer les nationaux dans l’activité minière au Burkina Faso.
C’est cette veine que Coris Bank international a accepté de financer en prêt les activités de la société Orezone Gold Corporation qui a eu l’agrément pour exploiter la mine de Bomboré, dans la province du Ganzourgou. « Ce projet d’envergure et premier du genre au Burkina Faso tire sa particularité sur un financement local et sur des compétences des entrepreneurs burkinabè afin de promouvoir le « Local content » qui épouse la vision du ministère de l’Énergie, des mines et des carrières », a relevé Diakarya Ouattara, directeur général de Coris Bank International.
Pour Diakarya Ouattara, le projet de Bomboré prend aussi en compte les questions de l’impact environnemental et social de la mine. « En effet, les populations impactées par le projet sont relocalisées et des moyens de subsistance ont été restaurés au profit des ménages », a reconnu le directeur général de Coris Bank international. Mieux, il est prévu de déployer une source d’énergie verte pour fournir la mine en électricité.
Pour soutenir ce projet minier, la banque d’Idrissa Nassa accepte de financer Orezone Gold Corporation à hauteur de 95 millions de dollars américains soit 52,5 milliards de francs CFA. La convention a été obtenue après trois ans de discussion entre les deux parties. Elle est le dernier acte de la société minière dans la recherche de financements car elle vient clôturer le montage financier du projet de Bomboré.
Pour sa part, Ousseni Derra a salué la décision de Coris Bank international de financer le projet. Il s’est dit particulièrement satisfait de l’aboutissement des discussions. Le ministre Ismaël Bachir Ouédraogo était l’un des plus heureux. « Vous venez de prouver que, ce que certains pensaient impossible est en réalité possible. Après avoir confié la construction de la mine à des entreprises locales, vous venez de prouver que c’est possible qu’une banque burkinabè finance une mine au Burkina Faso. Je vous remercie pour cela », s’est réjoui le ministre de l’énergie, des mines et des carrières avant d’ajouter : « nous allons prendre les textes nécessaires pour que toute mine qui va se construire au Burkina ait l’obligation de prendre l’argent localement ».
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
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