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Procès Thomas Sankara : Une avancée dans le dossier, selon Me Jean Patrice Yaméogo

<p><strong>Le procès du dossier Thomas Sankara et 12 autres victimes s’est poursuivi&comma; le jeudi 28 octobre 2021&comma; au tribunal militaire délocalisé à Ouaga 2000&period; Deux accusés Sawadogo Idrissa et Ouédraogo Nabonsseouindé étaient respectivement à la barre pour répondre des charges qui pèsent contre eux&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’audience du jeudi 28 octobre 2021 du procès du dossier Thomas Sankara et 12 autres victimes a débuté à 9 heures 5 minutes avec le deuxième accusé&comma; Sawadogo Idrissa appelé à la barre du tribunal militaire&period; M&period; Sawadogo&comma; né en 1962&comma; caporal au moment des faits&comma; est accusé d’avoir de concert avec Kafando Hyacinthe et Ilboudo Yamba Élysée&comma; volontairement donné la mort à Thomas Sankara et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il est aussi reproché à M&period; Sawadogo les faits de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat&period; Le commando parachutiste formé à Pô en service au Conseil de l’Entente depuis 1983 a nié les faits qui lui ont été reprochés&period; Au cours de son interrogatoire&comma; le caporal Sawadogo a expliqué qu’il était au poste 520 chargé d’assurer la garde avec d’autres éléments du pied –à- terre du ministre de la Justice de l’époque&comma; Blaise Compaoré au Conseil de l’Entente&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« C’est aux environs de 15 heures 30 mn que mon chef&comma; Hyacinthe Kafando m’a ordonné d’aller appuyer l’équipe chargée de surveiller le domicile de Blaise Compaoré à Koulouba »&comma; a-t-il expliqué&period; Je suis allé&comma; a-t-il poursuivi&comma; avec ma moto de marque L2&period; Arrivé&comma; M&period; Sawadogo&comma; selon ses dires&comma; était en faction au poste Delta Nord avec deux anciens soldats qu’il a trouvés sur place et dont il ne se rappelle plus les noms&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« C’est à ce poste que j’ai entendu entre 16 heures et 16 heures 30 des tirs qui provenaient du conseil&period; La population était dans la panique&period; Je suis resté sur place jusqu’à 17 heures 30 minutes&comma; heure à laquelle&comma; je suis allé en famille à Tanghin pour voir ma mère qui avait des soucis de santé »&comma; a confié l’accusé&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Du domicile familial&comma; M&period; Sawadogo a soutenu avoir regagné son poste Delta Nord vers 18 heures 30 avant de retourner au Conseil de l’Entente aux environs de 19 heures où il s’est présenté à son chef Kafando qui lui a ordonné d’assurer la garde au poste 520&period; Le récit du caporal a suscité moult questions au niveau du parquet militaire&comma; des avocats de la partie civile ainsi que ceux de la défense&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Les cinq erreurs de Sawadogo Idrissa<&sol;h3>&NewLine;<p>Pour le parquet&comma; la déclaration du prévenu comporte des zones d’ombres qu’il convient d’éclaircir&period; A la question du procureur militaire de savoir comment l’intéressé pourrait expliquer l’abandon de son poste à la fin des coups de feu&comma; M&period; Sawadogo a répondu qu’il a jugé utile d’aller rendre visite à sa mère souffrante&period; Ilboudo Yamba Elysée&comma; le 1er accusé ayant reconnu avoir participé aux évènements du 15 octobre 1987&comma; a signifié avoir quitté le domicile de Blaise Compaoré à bord d’un véhicule en compagnie de Ouédraogo Nabonsseouindé&comma; Nacoulma Wampasba&comma; et Sawadogo Idrissa pour le Conseil de l’Entente&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Quel intérêt a Ilboudo Yamba Élysée à faire de telles déclarations &quest; A demandé le parquet&period; L’accusé a répondu qu’il a informé le juge que M&period; Ilboudo était malade&period; « Elysée n’est pas normal »&comma; a-t-il précisé&period; A la suite du parquet&comma; la partie civile dit avoir décelé des incohérences dans les propos du prévenu Sawadogo&period; Me Prospère Farama&comma; à travers des questions&comma; à amener l’inculpé à reconnaître une série d’erreurs qu’il a commises&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les avocats de la partie civile ont posé des questions aux prévenus pour la manifestation de la vérité&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le fait de quitter son poste au domicile de Blaise Compaoré pour se rendre chez sa mère sans informer son chef Kafando a été reconnu par l’accusé comme une première erreur&period; La deuxième erreur est le fait de quitter le poste Delta Nord sans informer le chef de poste&period; La troisième faute selon Me Farama est que l’intéressé est revenu au poste plus tard et l’a quitté à nouveau sans informer sa hiérarchie pour regagner le conseil vers 18 h 30 minutes&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Pendant que ça chauffe&comma; le soldat a abandonné la protection de son chef&period; C’est la quatrième erreur et la cinquième erreur est qu’il est revenu au Conseil sans avoir reçu un ordre surtout après avoir appris qu’il y a eu des tirs au Conseil »&comma; a explicité l’avocat de la partie civile&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’audition de l’accusé Sawadogo a pris fin à 14 heures 53 minutes après avoir répondu à des questions de son conseil et des avocats de la défense&period; A la suite de M&period; Sawadogo&comma; le 3e accusé&comma; Ouédraogo Nabonsseouindé&comma; a été entendu&period; Accusé d’attentat à la sûreté de l’Etat et de complicité d’assassinat&comma; il a&comma; comme son prédécesseur&comma; nié les faits&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Une avancée dans le dossier &quest;<&sol;h3>&NewLine;<p>Dans sa déclaration&comma; il a soutenu qu’il était au poste 520 au Conseil depuis le matin jusqu’à 16 heures&period; Etaient présents&comma; à ses dires&comma; des éléments comme Porgo Sita&comma; Otis&comma; Tondé Ninda Pascal&comma; Kabré Moumini&comma; Nabié Ousseni et Maïga&period; « Les évènements du 15 octobre 1987 m’ont surpris&period; Je n’étais au courant de rien&period; Entre 15 heures 30 minutes et 16 heures&comma; au moment où nous nous apprêtions à aller au sport&comma; j’ai vu Kafando&comma; Otis&comma; Maïga et Nabié embarquer dans un véhicule qui s’est dirigé vers la sortie&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Quelques minutes plus tard&comma; nous avons entendu des coups de feu&period; Les tirs étant généralisés&comma; nous nous sommes mis à l’abri »&comma; a-t-il témoigné&period; Pourquoi Ilboudo Yamba Elysée a déclaré la présence de M&period; Ilboudo dans le véhicule qui a quitté le domicile de Blaise Compaoré pour le Conseil &quest; « Je ne sais pas pourquoi il a dit cela&period; Pendant notre confrontation devant le juge d’instruction&comma; j’ai attiré son attention que ces déclarations étaient graves »&comma; s’est justifié l’accusé&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les interrogations de la partie civile ont été suspendues aux environs de 16 heures 20 minutes&period; L’audience reprendra le mardi 2 novembre prochain avec M&period; Ouédraogo&period; Selon l’avocat de la partie civile&comma; Me Jean Patrice Yaméogo&comma; les auditions de Sawadogo Idrissa et de Ouédraogo Nabonsseouindé sont une avancée dans le dossier et la suite sera encore plus édifiante&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour l’avocate commise d’office à M&period; Sawadogo&comma; Me Zaliatou Aouba&comma; son client est très constant dans ses déclarations depuis son interpellation en mai 2016&period; Il a montré qu’il n’était pas sur les lieux au moment des faits&period; Cela montre que mon client ne se reproche rien&comma; a-t-elle déclaré&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Abdoulaye BALBONE <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2021&sol;10&sol;28&sol;proces-thomas-sankara-une-avancee-dans-le-dossier-selon-me-jean-patrice-yameogo&sol;">Procès Thomas Sankara &colon; 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