<h3><strong>Dans le cadre de la lutte contre l’usage de la drogue en milieu scolaire, des animateurs de la vie scolaire du Burkina Faso ont organisé un atelier de réflexion le samedi 30 octobre 2021, au lycée municipal Vénégré à Ouagadougou. Le thème choisi à cet effet a été « Rebond de la consommation de la drogue et des stupéfiants en milieu scolaire : Quelle stratégie de riposte au niveau établissement et d’une réinsertion réussie des élèves toxicomanes ? ».</strong></h3>
<p>Ces acteurs scolaires ont indiqué avoir constaté que le phénomène de l’usage de la drogue en milieu scolaire a repris.<strong> <em>« Jusqu’à une époque récente, on pensait être sur la voie pour éliminer le phénomène. Maintenant nous avons vu que ce n’est pas le cas. Au contraire, ça s’augmente de jour en jour »</em></strong>, a indiqué Yampa Boureima, conseiller d’éducation dans la région du centre nord.</p>
<p>Ces agents de l’éducation nationale, venus des 13 régions du pays, ont donc choisi d’organiser un atelier de réflexion autour le thème <strong><em>« Rebond de la consommation de la drogue et des stupéfiants en milieu scolaire : Quelle stratégie de riposte au niveau établissement et d’une réinsertion réussie des élèves toxicomanes ? ».</em></strong> Ils se sont réunis au lycée municipal Vénégré à Ouagadougou pour cette activité, en présence d’élèves dudit établissement. Le choix de ce lieu a été fait exprès car pour les initiateurs de l’atelier, il faut lutter contre le phénomène là où le phénomène existe ; c’est-à-dire en milieu scolaire.</p>
<h3><strong>241 élèves et 105 étudiants arrêtés en 2020</strong></h3>
<p>Biyé Bagué, proviseur du lycée Vénégré a apprécié positivement la tenue de cette activité dans son établissement. Il a expliqué que l’initiative est bonne en ce que le thème abordé est d’actualité et que la cible que sont les animateurs de la vie scolaire est bien trouvée.</p>
<p>La rencontre a connu également la participation d’associations de lutte contre la drogue et de l’unité de police anti-drogue de Ouagadougou, représentée par le Commissaire de police Soumayila Bamouni. Selon le commissaire Bamouni, l’unité anti-drogue de la police nationale à Ouagadougou a arrêté 241 élèves et 105 étudiants en 2020. <strong><em>« Ça c’est pour l’unité anti-drogue seulement »</em></strong>, a-t-il précisé afin de faire comprendre que les autres démembrements de la police ont aussi des chiffres qui peuvent s’additionner aux chiffres de la police anti-drogue.</p>
<h3><strong>Les causes de la consommation de la drogue</strong></h3>
<p>Pour le commissaire de police, les causes qui peuvent pousser un élève à consommer la drogue sont entre autres l’ignorance, la curiosité, la pression des pairs, la recherche des performances intellectuelles et sportives et la fuite des problèmes familiaux.</p>
<p>Pour ce qui est des conséquences liées à la consommation des drogues, Soumayila Bamouni a indiqué qu’elles sont d’ordres sécuritaires, sanitaires, économiques et sociaux. Au niveau sécuritaire, il a cité les accidents de la circulation, les vols, les viols, les assassinats ou menace d’assassinat et la prostitution. Du côté sanitaire, il a indiqué que la personne ou l’élève qui consomme la drogue court le risque d’attraper des maladies sexuellement transmissibles (MST), d’avoir le cancer et d’avoir les cloisons nasales perforées. A cela il a ajouté les troubles mentaux et les troubles digestifs. <strong><em>« Il n’y a pas de consommateur (ndlr : de drogue) en bonne santé) »</em></strong>, a-t-il conclu.</p>
<h3><strong>Un rapport sera déposé au MENPLN</strong></h3>
<p>Pour le volet économique, le commissaire de police relevé les difficultés pécuniaires auxquels le consommateur de drogue peut faire face. Terminant par le côté social, le commissaire Bamouni, a fait savoir que l’élève qui consomme la drogue risque d’abandonner l’école, de s’adonner à l’incivisme <strong><em>« souvent du fait de l’irresponsabilité des parents »</em></strong>. Il a ajouté que ce type d’élève risque les grossesses non désirées, la prison ou la mort en dernier ressort.</p>
<p>A la fin des travaux de réflexion, un bilan des propositions de solutions sera dressé sous forme de rapport. Ce rapport sera déposé au ministère en charge de l’Education nationale afin d’influencer les décisions dudit ministère en matière de lutte contre la drogue dans les établissements scolaires.</p>
<p><strong>Josué TIENDREBEOGO</strong></p>
<p><strong>Faso7</strong></p>
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