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Procès du dossier Thomas Sankara et ses douze compagnons : L’accusé Nabousseouindé ne reconnaît pas les charges retenues

L’accusé Nabousseouindé Ouédraogo, poursuivi pour « complicité d’attentat à la sûreté de l’État et d’assassinat » dans le dossier de Thomas Sankara et ses douze compagnons tués le 15 octobre 1987, a nié ce mardi 2 novembre 2021 les charges retenues contre lui dans le dossier.

Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara s’est poursuivi ce mardi 2 novembre 2021, avec l’interrogatoire de ce membre de la sécurité rapprochée de Blaise Compaoré au moment des faits, Nabonsseouindé Ouédraogo. À la barre, l’accusé Nabonsseouindé Ouédraogo fait face aux questions de fond de la partie civile sur les faits qui lui sont reprochés. D’entrée c’est l’avocat de la partie civile Me Yaméogo Jean Patrice qui replonge l’accusé sur les faits du 15 octobre 1987 à travers des questions pour comprendre exactement le rôle joué par cet ancien garde rapproché de Blaise Compaoré.

En effet dans sa déposition devant le juge d’instruction, en juin 2015, l’accusé Nabonsseouindé Ouédraogo soutient qu’ « il n’a jamais embarqué dans un véhicule le 15 octobre 1987. Mieux ce jour, il était de garde (au poste 520 pieds à terre de Blaise Compaoré) ». Mais devant la partie civile et le parquet, il a passé le temps à ne pas reconnaitre les affirmations contenues dans son procès-verbal que lui et son avocat Me Mamadou Sombié ont signé devant le juge d’instruction.

Le tribunal ©infoh24

Selon l’interrogatoire des avocats de la partie civile, ceux-ci relèvent des quiproquos dans le récit de Nabonsseouindé. À une question d’un avocat de la partie civile, l’accusé affirme au moment des tirs au sein du conseil, qu’il s’est réfugié dans une piscine vide sans son arme. Et par la suite il y était  avec son arme. Ensuite, il soutient  que personne ne l’a informé de ce qui s’est passé le 15 octobre 1987. Mais par la suite,  il confie avoir été informé par Hyacinthe Kafando qui était son chef, le 16 octobre 1987 au domicile de Blaise Compaoré.

Cette hésitation de l’accusé dans ses déclarations a irrité un avocat de la partie civile, Me Prosper Farama. Pour ce dernier, «  la défense est bancale car, il n’y a rien de cohérent dans ce qu’il dit mais c’est votre droit ».  

Toujours picotant envers l’accusé, Me Prosper Farama lui demande comment il savait que Hyacinthe Kafando et ses hommes étaient en vie et se trouvaient chez Blaise vu qu’ils ne les avaient plus revus après les tirs du 15 octobre ? Silence de quelques minutes observé par l’accusé avant de faire des déclarations vacillantes. Ce qui amène l’avocat de la partie civile, Me Prosper Farama à tirer cette conclusion « soit vous mentez et vous mentez très mal, soit vous nous manquez de respect à votre avocat.

Des présumés accusés ©infoh24

Mais si pour la partie civile et le parquet trouvent les révélations et l’argumentaire de l’accusé Nabousseouindé Ouédraogo « incohérents ».  La défense a voulu des épurations avec son client  accusé d’assassinat sur la personne de Thomas Sankara et ses compagnons, mais aussi de complicité d’attentat à la sûreté de l’État. Devant, le tribunal, Me Mamadou Sombié, avocat de l’accusé Nabousseouindé  est revenu sur les éléments notamment sur le fait de complicité d’attentat à la sûreté de l’État reproché à son client.

Il a voulu un éclaircissement avec son client à travers des questions. « Est-ce que vous étiez au courant d’un complot contre Thomas Sankara? », Non!, soutient Nabousseouindé. « Avez-vous participé à une réunion pour comploter contre Thomas Sankara? ». Et  l’accusé a répondu toujours par la négative. Il conclut en attaquant le parquet d’avoir fait une enquête mal ficelée car pour lui un procès-verbal n’est qu’un simple renseignement.

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