L’Organisation non gouvernementale (Oxfam) et ses partenaires à travers une conférence publique ont présenté l’indice de l’engagement des gouvernements à réduire les inégalités le mercredi 3 novembre 2021 à Ouagadougou. Pour cette année 2021, l’étude a porté sur trois piliers notamment les dépenses publiques, la fiscalité et le marché du travail.
La crise des inégalités est toujours visible quoique les gouvernements continuent de fournir des efforts. Cette situation a creusé inégalité dans le monde, en particulier au Burkina Faso. Et pour attirer l’attention du gouvernement burkinabè, l’Organisation non gouvernementale (OXFAM) et ses partenaires ont procédé au lancement du rapport annuel sur les inégalités.
Ce document montre l’état des inégalités au Burkina. « Ce rapport est loin d’un document de dénonciation stérile. C’est un instrument d’analyse critique par les acteurs avisés assortie de propositions concrètes réalistes et réalisables pour que les politiques puissent en prendre note et pouvoir intégrer cela dans leur choix afin que les inégalités qui affectent les plus pauvres puissent être dans une certaine mesure combattue » a déclaré le directeur pays d’Oxfam Burkina Faso, Omer Kaboré.
L’impact de la COVID19©infoh24
Le Burkina Faso a été classé 9e en Afrique de l’Ouest et 134e au niveau mondial. Et Oxfam entend donc à travers ce rapport, inviter le gouvernement burkinabè à s’engager encore plus dans la lutte contre les inégalités au Burkina.
Ce rapport a mis l’accent sur les dépenses publiques, sur la fiscalité et sur les droits du travail. « Le rapport a essayé de voir quels sont les engagements politiques pris au niveau de ces trois domaines. Quelles sont leurs traductions concrètes sur le terrain et son impact des politiques sur la vie des populations » a indiqué le responsable de l’unité d’influence à Oxfam Burkina, Issaka Ouandaogo.
Le responsable de l’unité d’influence à Oxfam Burkina, Issaka Ouandaogo©infoh24
Selon OXFAM, des efforts sont faits au Burkina Faso pour la réduction des inégalités depuis les années 1990. «Cependant, 20% des plus aisés détiennent 44% des revenus. Dans les zones rurales, 47,5% de la population vivent en situation de pauvreté. Des efforts doivent être faites dans la lutte contre les inégalités », a-t-il ajouté.
Dans la zone CEDEAO, selon rapport, le Burkina Faso a le plus haut taux de collecte des recettes fiscales. Néanmoins, ce taux est beaucoup moins élevé pour les impôts sur les revenus des entreprises à savoir 22% et des individus à 12% que pour la TVA, 72%, grâce aux exonérations accordées aux grandes entreprises étrangères et aux déductions réclamées par les « riches ».
Sur le plan politique du travail au Burkina Faso, le rapport relève l’inégalité des salaires, soit la 15e plus élevée au monde, du fait que 87% de la population ne bénéficie pas du salaire minimum garanti (SMIG).
Des journalistes©infoh24
Face à toutes ces inégalités, plusieurs recommandations ont été formulées par ce rapport pour réduire un tant soit peu ce gap. Il s’agit entre autres d’augmenter la part des dépenses de l’agriculture dans le budget, en mettant l’accent sur le soutien aux petites exploitations et aux cultures alimentaires.
En rappel, Oxfam International est une organisation mondiale qui lutte contre les inégalités, la pauvreté et les injustices. Elle est présente dans 65 pays dans le monde et son siège se trouve à Nairobie au Kenya.
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