Le Conseil national de l’économie informelle a clos son colloque national de 48 heures ce mercredi 3 novembre 2021 à Ouagadougou. Tenue sous le thème : « la formalisation des emplois et des unités économiques informels dans un contexte de fragilité », la cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré.
Les acteurs de l’économie informelle sont à la recherche des voies et moyens de leur transition vers le formel. A cet effet, le Conseil national de l’économie informelle (CNEI) a organisé un colloque national les 2 et 3 novembre 2021, à Ouagadougou, sur le thème : « La formalisation des emplois et des unités économiques informels dans un contexte de fragilité ». La cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Plusieurs recommandations ont sanctionné ces deux jours de travaux entre parties prenantes de l’économie informelle. Il s’agit de la nécessité de mettre en place un programme national de relance des activités de l’économie informelle en rapport avec la crise sécuritaire et sanitaire ; d’opérationnaliser la stratégie nationale intégrée de transition vers l’économie formelle, d’allouer un budget de fonctionnement annuel de 100 millions F CFA au CNEI. Sur le plan fiscal, le colloque a recommandé aux pouvoirs publics de prendre des mesures fiscales incitatives à la formalisation des unités économiques informelles, d’étendre la mise en œuvre du projet Système de collecte des taxes (Sycotax) dans la commune de Ouagadougou et à toutes les communes urbaines du Burkina. La prise en compte des moyens de paiements électroniques pour les cotisations de l’assurance volontaire, l’accélération de l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle font également partie des recommandations formulées par les acteurs du secteur informel.
L’engagement du gouvernement
Pour le Premier ministre, les thématiques abordées au cours de ces deux jours sont en phase avec le PNDES II qui ambitionne de créer au moins 600 000 emplois. «J’engagerai mon Gouvernement à prendre toutes les dispositions, dans la limite de ses possibilités, pour la mise en œuvre des conclusions de ce colloque. Et je ne ménagerai aucun effort pour m’assurer de leur prise en compte dans les actions gouvernementales », a-t-il laissé entendre. M. Dabiré a souhaité que ce colloque soit le point de départ d’un processus de transition vers le formel.
Car, le Burkina Faso a besoin d’une économie forte, moderne, dynamique et surtout créatrice d’emplois en quantité et en qualité, avec l’ensemble des acteurs du secteur privé, a-t-il précisé. Le ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi, Salifo Tiemtoré, a salué la tenue de ce colloque national qui a permis de faire le diagnostic des maux qui minent le développement de l’économie informelle et de dégager des orientations pour son envol. Il a réaffirmé la volonté de son département à œuvrer, en synergie avec les autres ministères et à apporter des réponses idoines aux préoccupations soulevées par les acteurs. Le directeur-pays de l’Organisation internationale du travail (OIT), Frédéric Lapeyre, a lui aussi salué la tenue de cette rencontre, avec l’implication des autorités nationales. « Les travailleurs et les travailleuses de l’économie informelle ont l’impression que leurs priorités ne sont pas prises en compte dans la formulation des politiques. Or, la présence du ministre durant ces deux jours de travaux et de celle du Premier ministre lors de la présentation des recommandations du colloque montrent qu’ici il y a une volonté politique forte d’entendre les acteurs de l’économie informelle et de répondre à leurs préoccupations à travers des politiques adaptées », a-t-il souligné.
Favoriser le paiement volontaire de l’impôt
Et l’OIT, a poursuivi M. Lapeyre sera toujours aux côtés du gouvernement burkinabè et du CNEI pour renforcer les capacités des acteurs de l’économie informelle afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Le président du CNEI, Salifou Nikiéma, s’est réjoui également de la tenue de ce colloque au regard des conclusions auxquelles les acteurs sont parvenus. « Nous sommes satisfaits. Car, nous savons que nos préoccupations sont prises à bras-le-corps par le gouvernement.
Nous attendons qu’il veille à une meilleure règlementation du commerce. Nous souhaitons aussi que l’administration fiscale adopte des politiques incitatives de nature à favoriser le paiement volontaire des impôts par les acteurs de l’économie informelle », a confié M. Nikiéma. Au cours de la cérémonie du colloque, des prix allant de 200 mille à 1 million F CFA ont été remis aux meilleurs acteurs de l’économie informelle. La cérémonie a également été ponctuée par des motions de remerciements au chef du gouvernement et au ministre de tutelle pour leur engagement en faveur des acteurs du secteur informel.
Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com
L’article Secteur de l’économie informelle : vers la formalisation des emplois est apparu en premier sur Quotidien Sidwaya.
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