Tirs sur des casques bleus en Centrafrique : L’Etat se défend
Le ministère des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de I‘Etranger a dans un communiqué en date du 3 novembre 2021, tenu à rétablir les faits qui ont conduit la garde présidentielle centrafricaine à faire feu sur un bus de casques bleu égyptiens à la date du 1er novembre 2021. Dans la narration des faits par cette institution, il ressort que les casques bleus en question ont enfreint aux règles relatives à la fréquentation des alentours du palais présidentiel.
Le ministère des Affaires étrangères centrafricain a donné sa version des faits portant sur l’attaque armée sur un véhicule qui avait à son bord des casques bleus égyptiens, par des gardes de sécurité de la présidence de la Centrafrique, survenue le 1er novembre.
Cette automobile faisait partie d’un contingent de véhicules transportant des casques bleus égyptiens, arrivés pour les besoins de rotation du contingent de police égyptien en Centrafrique, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSMA).
Le département des affaires étrangères du pays en question a indiqué que le bus qui a été attaqué a quitté le cortège, « préférant se détourner des portes de sa caserne pour poursuivre son chemin jusqu’à 120 mètres du domicile du Président de la République, afin d’y prendre des photos, refuser d’obtempérer à l’interpellation des éléments de sécurité de la Présidence, prendre la fuite en heurtant dans sa redescente vers sa caserne Ia jeune Lumière Joie de Sagesse, âgée de 16 ans, entrainant sur au moins 20 mètres le corps de la victime, obligeant les éléments de sécurité à réagir pour stopper le véhicule onusien qui s’est réfugié dans sa caserne, au demeurant caserne dont le chemin a été retrouvé sans problème pour abri », narre l’institution.
Pour prouver ses écrits, le ministère des Affaires Etrangères de la Centrafrique a fait savoir que les images des dégâts sur le véhicule onusien attestent d’impacts de projectiles sur l’arrière du véhicule, « de fait un véhicule en position de descente ». Allant plus loin, ce département du gouvernement centrafricain a donné à savoir que le bus de casques bleus s’est avancé jusqu’à moins de 120 mètres de la Résidence du Président.
Revoir les obligations des deux parties dans l’Accord de siège
Le ministère des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger a rappelé que dans l’application de tout mécanisme international de protection des civils, conformément à la Charte des Nations Unies et du droit international, il est inclus le principe indéniable du respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. « Aucun Etat ne permet des balades touristiques, pour prise de photos, du domicile d’un Chef d’Etat », a indiqué le département de Sylvie Baipo Temon.
De ce qui précède, la Centrafrique prévoit de faire le point avec le Représentant Spécial du Secrétaire des Nations Unies, en vue de lever toute équivoque sur « cet incident qui survient à quelques jours de la fin du processus de renouvellement du mandat de la MINUSCA ». Egalement, le pays dirigé par Faustin-Archange Touadéra entend revoir les obligations des deux parties dans l’Accord de siège qui lie le Gouvernement centrafricain et I‘Organisation des Nations Unies relatif au statut de la MINUSCA afin de lever toutes mauvaises interprétations.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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