C’est connu. Les hommes aiment leur fille. Ils s’en montrent parfois jaloux, au point souvent de dégainer des armes létales contre les autres hommes qui font mine de l’approcher. Mais pour Katarbarka, les raisons dépassaient les frontières de l’amour filial.
Katarbarka, cadre de banque a eu la chance d’être père avec Safarina. Ce don divin se nomme Pascaline. Un ravissant bébé qui deviendra une splendide adolescente, qui faisait déjà tourner les regards masculins, et même féminins, alors que son corps n’avait pas encore fini de se dessiner.
Une dentition éclatante dont l’angélique sourire faisait fondre de tendresse tout cœur à qui il s’adressait. C’était la fierté de sa mère et encore davantage celle de son père, qui s’en vantait partout et à tous les coups.
Cette fierté a-t-elle dégénéré dans les nerfs du père ? Quoi qu’il en soit, il se surprit plusieurs fois à se retrouver à la porte de sa vie quand elle dormait, à passer sous la fenêtre des toilettes quand elle se douchait et à ressentir un plaisir suspect lorsqu’elle venait se lover dans ses bras, à la recherche de la chaleur et de la sécurité paternelles.
Il ne savait pas vraiment ce qui lui arrivait, jusqu’à cette soirée où il a failli tuer un garçon qu’il a surpris en train d’embrasser sa fille devant sa porte. Il l’a tellement rossé que le pauvre jeune homme s’est retrouvé à l’hôpital.
Depuis lors, il a eu le même comportement avec trois autres prétendants de sa fille. De sorte que celle-ci décida de ne plus laisser les jeunes gens venir chez elle.
Mais cet état de fait ne calma pas les ardeurs du monsieur. Il se prit à penser que sa fille lui cachait des choses, au point de vouloir fouiller ses téléphones. La jeune fille s’en ouvrit à sa mère qui décida d’avoir une discussion sérieuse avec son mari.
Son époux s’en excusa et prit l’engagement que les choses n’allaient plus se reproduire. Peine perdue.
Le lendemain, il alla se poster pas loin de l’école de sa jeune fille. Et lorsqu’il la vit sortir de l’enceinte scolaire avec deux de ses camarades garçons, il ne tint plus. Il déboula tel un taureau et prit en chasse les jeunes garçons qui se demandaient ce qu’ils avaient bien pu faire pour mériter une telle charge.
C’est finalement la police qui aura raison de lui. Et arrivé devant le commissaire, Katargnondo éclata en sanglots devant lui en ces termes :
-Pardonnez-moi, mon commissaire ! J’ai trop fait souffrir les femmes ! Je ne veux pas que la même chose arrive à ma fille !
Le commissaire de répondre :
-Mon cher, les voix du Seigneur sont parfois très pénétrables ! Et vous donner comme unique enfant une fille doit être certainement destiné à récompenser vos actes ! Récoltez donc ce que vous avez semé ! En attendant, vous allez expliquer au procureur pourquoi vous avez pourchassé de pauvres élèves avec une machette dans un lycée !
Zatibagnan
A vendredi prochain !
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