Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu un sommet extraordinaire, le dimanche 7 novembre 2021 à Accra au Ghana, sur la situation politique au Mali et en Guinée Conakry. Le Burkina Faso a été représenté par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.
La conférence des chefs d’Etat a décidé du maintien des sanctions contre la Guinée.
Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) souhaitent un retour à l’ordre constitutionnel normal au Mali et en Guinée Conakry, après les coups d’Etat qui ont mis fin aux régimes démocratiquement élus. Ils l’ont à nouveau exprimé lors d’un sommet extraordinaire tenu, le dimanche 7 novembre 2021 à Accra au Ghana. Le sommet auquel a pris le Burkina Faso à travers le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, à la tête de la délégation a eu comme ordre du jour, la situation politique dans les deux pays. La rencontre a abouti à des prises de mesures à l’endroit des deux pays. Concernant le Mali, la conférence des chefs d’Etat a noté un manque de volonté de la part des autorités de la Transition à aller aux élections prévues en février prochain. Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, a d’ailleurs confié avoir reçu une communication officielle du président de la Transition malienne demandant un report des élections sans autre précision. Face à ce constat, la conférence des chefs d’Etat a décidé de prendre des sanctions individuelles à l’encontre de toutes les autorités de la Transition malienne.
Des sanctions économiques et financières prévues
Selon les explications du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, ces sanctions concernent l’interdiction de voyage et le gel de leurs avoirs. Ces mesures, a-t-il précisé, seront appliquées aux membres du gouvernement ainsi qu’à leurs familles. Les chefs d’Etat ont par ailleurs prévenu que si lors du prochain sommet ordinaire prévu le 12 décembre à Abuja (Nigeria) aucune avancée n’est constatée, d’autres types de sanctions notamment économiques et financières pourraient être pris contre les autorités maliennes. Contrairement à la situation au Mali, la conférence des chefs d’Etat a noté une évolution au niveau de la Guinée. Ils ont, en effet, relevé une avancée dans la mise en place d’un gouvernement. Toutefois, a fait savoir le ministre Barry, les chefs d’Etat ont décidé du maintien des sanctions prises le 16 septembre dernier contre les autorités guinéennes. Ils leur ont par ailleurs demandé de proposer rapidement un calendrier électoral.
En outre, un médiateur en la personne de Mohamed Ibn Chambas a été nommé en vue de faciliter le dialogue entre la CEDEAO et les autorités de la Transition. De façon générale, les travaux du sommet extraordinaire se sont déroulés dans une bonne ambiance, selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères. Les chefs d’Etat n’ont toutefois pas caché, a-t-il indiqué, leurs inquiétudes quant à l’impact que pourrait avoir la situation du Mali sur les autres pays de la sous-région notamment le Burkina Faso et le Niger. Ils ont par ailleurs condamné à l’unanimité l’expulsion du représentant de la CEDEAO (Hamidou Boly) par les autorités de la Transition malienne.
Nadège YAMEOGO De retour d’Accra (Ghana)
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