Développement de l’Afrique : L’entrepreneuriat social comme alternative
Le secrétariat permanent du Salon des banques et des PME de l’UEMOA a organisé, à l’intention des participants, une formation sur l’entrepreneuriat social, le jeudi 4 novembre 2021, à Ouagadougou.
Le Salon des banques et des PME (SBPME) de l’UEMOA se veut une plateforme d’exposition, de réseautage, mais un cadre de renforcement des capacités des porteurs de projets d’entreprises. Dans cet objectif, le secrétariat permanent du SBPME, a organisé, au profit des participants de ce salon, une formation sur l’entrepreneuriat social. La session a été assurée par le spécialiste en finance, en modélisation d’affaires et en stratégies d’investissements et vice-président du cabinet Capitalis SAS, Armand Sikoudoin Toé.
Pour lui, l’entrepreneuriat social se définit comme une entreprise de transformation des problématiques de développement de nos communautés, de nos territoires en opportunités business. Pour faire de l’entrepreneuriat social, il faut être porteur d’une vision. Car quand on est satisfait de sa condition actuelle, on ne peut pas faire de l’entrepreneuriat social.
Il s’agit d’une approche nouvelle qui intègre l’économie sociale et solidaire, embrasse tous les domaines d’activités humaines à travers l’innovation sociale et la mise en place des solutions durables, créatrices de développement et de l’ordre social idéal.
Après plus de 60 ans de tergiversation, le développement de l’Afrique, selon M. Toé, passe nécessairement par l’entrepreneuriat social. « Cette conviction part du constat que l’Afrique est sur le mauvais chemin. Tous les programmes de développement savamment élaborés n’ont pas connu de mise en œuvre, faute d’argent et du fait de leur inadaptation aux réalités locales. Car conçues par des gens de l’extérieur », a-t-il souligné.
Le rôle de la jeunesse
Les préoccupations des participants ont porté, entre autres, sur les mécanismes d’opérationnalisation de l’entrepreneuriat social, sur la nécessité de son enseignement dès l’école primaire et le secondaire.
Face à de tels échecs, l’entrepreneuriat social, qui consiste à partir des réalités africaines, à travailler par soi et pour soi, reste la solution au problème de développement du continent africain.
« Sans argent, il n’y a pas de développement ; alors que l’argent vendu par les banques ne permet pas de financer le développement. La preuve, les quatre conditions définies par les banques pour permettre l’accès des PME au financement ne sont jamais remplies. La solution à ce problème réside donc dans l’entrepreneuriat social et le financement participatif », a insisté le formateur.
Pour un meilleur ancrage de l’entrepreneuriat social, le vice-président de Capitalis SAS, a rappelé la nécessité d’amener les jeunes africains à prendre conscience de leurs talents et de leurs capacités à changer les choses à la base, en prenant appui sur leur culture.
Un message qui semble bien reçu par les participants, à l’image de Issouf Sawadogo, coordonnateur adjoint du salon des métiers du secteur informel :
« Nous avons eu droit à une communication de qualité qui nous a permis de comprendre que les jeunes peuvent évoluer dans l’entrepreneuriat social. Cette formation nous a permis de savoir que l’entrepreneuriat social requiert de l’engagement, de l’abnégation, de la motivation, de la persévérance, du courage », a-t-il fait savoir. En un mot, l’entrepreneuriat social demeure la meilleure manière pour entreprendre, car il permet de se faire de l’argent tout en contribuant à la bonne marche de sa communauté a retenu M. Sawadogo.
Pour le coordonnateur adjoint du salon des métiers du secteur informel, Issouf Sawadogo, l’entrepreneuriat social demeure la meilleure manière pour entreprendre, car il permet de faire de l’argent en contribuant à la bonne marche de sa communauté.
Mahamadi SEBOGO
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