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Élections municipales de 2022 : Les jeunes de Bobo-Dioulasso sensibilisés à une participation effective

Le PNUD (Programme des Nations-unies pour le développement) a organisé, le samedi 13 novembre 2021 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique à l’endroit des jeunes sur le thème « Rôles et responsabilités des jeunes pour des élections municipales apaisées au Burkina Faso ».

L’objectif de cette conférence publique était de sensibiliser les jeunes sur leurs rôles et responsabilités dans la tenue d’élections municipales apaisées en mai 2022. Au menu de cette conférence, il y avait, entre autres, un exposé sur la gouvernance locale au Burkina Faso, une analyse des enjeux et défis des élections municipales de 2022 dans la contexture socio-politique et sécuritaire du Burkina Faso.

Il était également question du rôle et de la responsabilité des jeunes pour des élections municipales apaisées au Burkina Faso. La conférence a débouché sur des recommandations pour une participation efficiente des jeunes aux élections municipales de mai 2022.

Le présidium

En effet, les élections municipales se tiendront en mai 2022 pour un renouvellement des élus locaux dans les communes et les régions du Burkina Faso.
Par conséquent, un certain nombre de défis sont à relever, dont la tenue d’élections municipales apaisées et la participation effective des jeunes au scrutin.
Selon le dernier recensement de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), au Burkina, les jeunes sont la grande frange de la population (77,9%). C’est un grand potentiel qui doit jouer un rôle dans l’apaisement du processus électoral, au regard de leur nombre et de leur dynamisme.

Cependant, lors des élections couplées présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, la participation des jeunes était très faible, malgré le nombre important d’électeurs jeunes enregistrés sur le fichier électoral (2 491 816 de jeunes sur 6 467 091 électeurs).

Photo de famille

Pour pallier cette situation, une participation effective et réelle des jeunes aux élections municipales de mai 2022 dans un climat apaisé s’impose, car ils sont le plus souvent instrumentalisés et commettent par moments des actes de violences en période électorale.

C’est dans cette optique que le Projet d’appui aux processus électoraux au Burkina Faso (PAPE 2019-2021) a entamé une série de huit conférences publiques dans sept localités (Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Gaoua, Tenkodogo, Dori, Ouagadougou) sur différents thèmes relatifs à la problématique de la participation des jeunes en politique.

Cette activité de sensibilisation et d’éveil de conscience s’inscrit dans la composante 4 du Plan de travail annuel 2021 du PAPE-BF.
Selon Daouda Yahaya, chef du sous-bureau PNUD de Bobo-Dioulasso, plusieurs facteurs entrainent la faible participation des jeunes aux élections, car ils se disent que les élections sont l’affaire des partis politiques. Il estime qu’il faut inverser cela et faire en sorte que le rôle des jeunes soit vraiment visible et qu’ils contribuent à des élections apaisées car, très souvent, en période électorale certains d’entre eux sont instrumentalisés. Les différents efforts déployés, à l’image de cette conférence, devraient contribuer à améliorer la participation de la jeunesse aux élections municipales de 2022.

Daouda Yahaya, chef sous-bureau PNUD de Bobo-Dioulasso.

Pour Samuel Millogo, vice-président du Conseil régional de la jeunesse des Hauts-Bassins, il est temps que les jeunes s’assument en s’enrôlant massivement, vu qu’ils représentent plus de la moitié de la population (77,9 %). Il estime en ce sens que les jeunes doivent décider de qui doit les gouverner. Aussi, il les a invités à être solidaires et a salué la tenue de ce panel qui devrait les galvaniser et les envoyer comme relais d’informations auprès d’autres jeunes.

Concernant cette sensibilisation au vote qui peut sembler inopportune, à cause du contexte d’insécurité que vit le Burkina Faso, le panéliste Anselme Somda, chargé de programme au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), répond ceci : « Il est vrai que certains peuvent trouver que c’est malveillant, maladroit de parler d’élections dans un tel contexte.

Anselme Somda, chargé de programme au Centre pour la gouvernance démocratique, paneliste.

Mais il faut aussi se rappeler comme en 2020, si on n’organisait pas des élections, cela aurait eu un impact sur la légitimité des dirigeants et des exécutifs locaux en place. Nous sommes conscients que la situation sécuritaire est assez difficile mais il faudra trouver le juste milieu pour voir comment élire dans un contexte de fragilité. Nous espérons avoir d’ici là des réponses claires pour renforcer davantage la gouvernance locale ».

Haoua Touré
Lefaso.net

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