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Journée mondiale de l’enfant : Plus de 900 enfants migrants accompagnés par la Croix-Rouge burkinabè depuis 2020

Tous les enfants et adolescents ont droit à la santé, à l’éducation et à la protection, quel que soit leur pays d’origine. C’est ce que prévoit la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifié par le Burkina Faso en 1990. La Journée mondiale de l’enfance, crée en 1954 par l’Organisation des Nations unies et commémorée le 20 novembre de chaque année, est l’occasion d’attirer l’attention sur la situation si vulnérable des enfants migrants. La Croix-Rouge burkinabè avec le projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest », qui est financée par l’Union européenne, contribue à la protection de cette couche vulnérable au Burkina Faso.

En Afrique, près d’un migrant sur trois est un enfant, soit plus du double de la moyenne mondiale (selon le dernier rapport de l’’UNICEF, 2019). Sur les routes migratoires de l’Afrique de l’Ouest, les enfants migrants sont démesurément confrontés à la pauvreté, aux difficultés pour accéder aux services de base et sont plus exposés au risque de traite, d’exploitation sexuelle et autres formes d’abus et de violence.

Ces enfants, en particulier les filles et les mineurs non accompagnés, constituent un groupe très vulnérable qui fait face à de nombreuses menaces sur leur intégrité physique et mentale sur ces routes. En quête de sécurité ou d’une vie meilleure, les migrants ne sont souvent pas conscients des défis qui les attendent et sont victimes de multiples abus.

Le projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest) », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la Croix-Rouge burkinabè en partenariat avec la Croix-Rouge espagnole, contribue à assister et protéger les enfants en situation de mobilité. Depuis son lancement en 2020, le projet a assisté au Burkina Faso plus de 900 enfants accompagnés et non accompagnés à travers des soins médicaux, un accès à l’alimentation, de dons en articles d’hygiène et de vêtements, en logement temporaire, en conseil et aide juridique, ainsi qu’à travers un soutien psychosocial.

Sur l’ensemble des bénéficiaires du projet, plus de 20% sont des mineurs (accompagnés ou non accompagnés). Le projet travaille aussi dans le renforcement des capacités des acteurs étatiques en matière de protection pour faciliter l’accès des migrants aux services de protection.

La protection de l’enfance dans le cadre de ce projet constitue une composante essentielle, étant donné que les enfants font face à des risques qui les rendent plus vulnérables que les adultes. Contribuer à leur offrir des garanties pour leur plein épanouissement est un engagement pour l’avenir de cette tranche de la population appelée à assurer la relève.

Histoire d’une famille libérienne accueillie par la Croix-Rouge burkinabè

Le vendredi 15 octobre 2021, l’équipe du projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest » de la Croix-Rouge burkinabè est informée d’un besoin d’assistance au profit d’une famille libérienne en migration accueillie à Ouagadougou. Dans le cadre du processus d’accueil et d’évaluation, l’équipe de la Croix-Rouge burkinabè a reçu cette famille composée 10 personne, un couple avec 4 enfants âgés de 2 à 13 ans et d’une sœur de l’époux et ses 3 enfants âgés de 2 à 11 ans.

Selon le récit du chef de famille, ils avaient tous l’ambition de rejoindre l’Europe sur invitation d’une dame qui aurait promis de les prendre en charge. A l’équipe projet, il confie avoir déjà envoyé une certaine somme à la femme en question. Excepté l’homme qui possède une carte d’identité mais expirée, les autres ne possèdent aucun document permettant de les identifier. A certains postes de contrôle, ils sont parfois obligés de payer des contraventions pour pouvoir passer.  Après avoir traversé la Côte d’Ivoire, cette famille a rejoint Ouagadougou en transitant par Bobo-Dioulasso où ils ont pu bénéficier d’une assistance fournie par l’équipe du projet d’assistance des migrants de la Croix-Rouge burkinabè qui travaille dans cette région. Arrivés presque démunis, l’époux affirme avoir demandé de l’argent à ses proches restés au Libéria pour pouvoir poursuivre leur route. C’est cet argent qui leur aurait permis d’arriver à Ouagadougou et au point de services humanitaires de la Croix-Rouge burkinabè, où ils ont de nouveau trouvé une oreille attentive à leurs besoins. Ils ont ainsi pu recevoir des services tels que la prise en charge médicale, un soutien psychosocial, une assistance alimentaire ; une fourniture en articles d’hygiène et de vêtements ainsi que des informations précises sur les réalités de la migration.

Face à tant de difficultés et ayant perdu le contact avec la dame qui devait les aider, ils ont exprimé le désir de retourner au Libéria. C’est ainsi que l’équipe du projet d’assistance des migrants les a orientés vers l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui à travers leur projet de retour de migrants financé par l’Union européenne, pourront leur fournir l’assistance dont la famille a besoin pour rentrer chez elle. L’assistance se poursuit donc avec l’OIM qui a effectivement manifesté son engagement à leur assurer le retour dans leur pays d’origine.

Une mineure et sa famille nigérienne qui fuient l’insécurité, reçoivent une assistance d’urgence à la gare routière de Dori

Cette petite fille de 3 ans a été contrainte avec sa famille, sous la pression des groupes armés, de quitter précipitamment son village. Dans sa fuite, la famille a laissé derrière elle une partie importante de sa vie. En transit à Dori dans l’intention de rejoindre des proches installés en Côte d’ivoire, ces migrants vulnérables en transit, ont été repérés dans une gare routière par les volontaires de l’équipe du projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest (EUTF-Migrations) », financé par l’Union européenne, basés à Dori. Ils ont bénéficié d’une prise en charge médicale, d’une assistance en articles d’hygiène et de vêtements, ainsi que de bons alimentaires leur donnant droit à des repas chauds.

Se confiant après avoir reçu cet appui de la Croix-Rouge burkinabè, la mère de la petite fille a affirmé que « cela fait 2 jours que moi et mes enfants dormons dans la gare à la merci des moustiques, sans nourriture et sans possibilité de nous laver. Nous ne savions pas vers qui nous tourner et grâce à Dieu vous êtes venus à notre rescousse. Ce que vous nous avez donné est inestimable à nos yeux nous n’avons rien à vous donner, ni à dire qui puisse traduire toute notre reconnaissance si ce n’est que Dieu vous bénisse davantage ».

Un adolescent migrant non accompagné prend contact avec sa famille au Niger avec l’aide de la Croix-Rouge burkinabè

Un jeune enfant burkinabè de 16 ans non-accompagné ayant quitté le Niger où il travaillait dans un site d’orpaillage dans la Région du centre-nord, a été intercepté au niveau du poste frontalier de Seytenga (Nord) et a été conduit au service responsable de l’Action sociale. Référé vers l’équipe du projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest) », financé par l’Union européenne, qui est mis en œuvre par la Croix-Rouge burkinabè, il a bénéficié d’une prise en charge médicale et psychosociale.

Le projet a également mis à sa disposition des kits d’hygiène, des vêtements et des services de rétablissement des liens familiaux (RLF).

Ainsi, l’adolescent a pu entrer en contact avec sa famille qui était sans nouvelles depuis plusieurs mois. Grâce à une synergie d’action entre la Croix-Rouge burkinabè et la Direction Provinciale de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire du Séno, ses besoins essentiels ont été couverts.

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