Attaque d’Inata : 37 des gendarmes tombés, reposent au cimetière municipale de Gounghin

37 des gendarmes tombés dans l’attaque d’Inata ont été enterrés dans l’après-midi de ce mardi 23 novembre 2021 au cimetière municipale de Gounghin à Ouagadougou.

C’est aux environs de 13 heures et demi que les cercueils contenant les corps des disparus ont fait leur entrée dans le cimetière municipal de Gounghin, chargés sur deux camions ainsi qu’un corbillard et habillés aux couleurs du drapeau national.

Sur place, ce sont des centaines de citoyens qui sont venus assister à cet évènement malheureux. Dans l’assemblée, on a pu entendre des expressions d’indignation, notamment celles de Pengdwendé Gouba, grand frère de l’une de victimes d’Inata, dénommée Sibdou Eloi Gouba.

« On a constaté que ce sont des gens assassinées de faim parce qu’ils sont restés des jours et des jours sans boire et sans manger. Qui sont les responsables ? Est-ce qu’ils seront punis ? Quelles sont les décisions qui doivent être prises pour un changement ? Hier ils nous ont fait savoir qu’ils ne savent pas d’où sort cette situation. Je leur ai fait savoir que c’est l’irresponsabilité de l’armée, parce que l’armée burkinabé nous a fait savoir qu’ils ont des armes, l’armée burkinabé nous a fait savoir qu’ils ont des drones. (…) Ça veut dire que l’armée burkinabé est irresponsable », a-t-il déclaré.

La levée des corps a eu lieu plus tôt dans la matinée de ce 23 novembre 2021, au camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, en présence d’autorités politiques dont, Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée Nationale et président du parti au pouvoir, Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). A noté que les autorités politiques n’ont pas fait de déclaration officielle et elles ne se sont pas rendues non plus au cimetière pour l’enterrement.

Par ailleurs, du côté du cimetière, des parents de victimes et des citoyens, venus assister aux enterrements étaient mécontents par rapport à la superficie des tombes. Ces derniers ont jugé que les tombent étaient étroites par rapport à la taille des cercueils des disparus. Certains ont réclamé en vain le report de la date des enterrements afin que les tombes puissent être réadaptées. « Nous n’allons pas accepter ces conditions-là. S’ils savent qu’ils ne peuvent pas, ils peuvent reporter l’enterrement et nous permettre de revenir en tant que jeunes burkinabé, creuser des tombes dignes de ceux qui sont tombés », s’est exprimé Cheick Kiendrebeogo, l’un des jeunes présents au cimétière.

En rappel, le lundi 22 novembre 2021, le bilan officiel faisait état de 57 morts, dont 53 gendarmes, et 47 rescapés. Egalement, selon les sources officielles, des opérations de recherches étaient toujours en cours à cette date, pour retrouver d’éventuels survivants de l’attaque. Notons également qu’il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre les forces de défense et de sécurité (FDS), depuis 2015.

Faso7

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