Cadre d’actions prioritaires « CAP 2025 », une boussole pour le collège des commissaires de l’UEMOA
Le collège des nouveaux commissaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont communiqué aux journalistes des pays membres les grands axes stratégiques de leur mandat 2021-2025. L’annonce a été faite par visioconférence, ce mardi 23 novembre 2021 au siège de l’institution à Ouagadougou.
Nommé par Acte additionnel N°02/2021/ CCEG/UEMOA du 14 avril 2021 de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union, le collège des commissaires au nombre de huit (issus des huit pays que compte l’UEMOA : le Sénégal, le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Togo) a pris fonction le 10 mai 2021 pour présider aux destinées de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine durant la période 2021-2025. Se doter d’un instrument de planification et de pilotage de ses interventions phares durant son mandat a été sa première grande priorité. Pour planter le décor, le président du collège a décliné les objectifs et les visions du « CAP 2025. »
Objectifs et stratégiques
Pour transformer sa vision en réalité à l’horizon 2025, la commission se fixe trois objectifs stratégiques : accélérer la convergence économique et approfondir le marché commun, consolider les actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable et renforcer la gouvernance et la performance organisationnelle.
A ce niveau, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diouf, a fait savoir que « Ces objectifs et stratégies sont traduits en trois axes d’intervention, structurés autour de 23 actions phares, à forte valeur ajoutée, structurantes, susceptibles de produire des résultats concrets à l’horizon 2025 et destinées à faire de la Commission de l’UEMOA une institution moderne alignée sur les standards internationaux. »
Photo du collège des commissaires de l’UEMOA 2021-2025
Vision des commissaires de l’UEMOA
« À l’horizon 2025, la Commission est une institution moderne et performante dans ses relations avec les Etats membres, les populations et tous les acteurs de la vie économique et sociale », peut-on entendre des propos du président. En effet, a-t-il expliqué cette vision s’inscrit dans la dynamique d’une nouvelle impulsion pour approfondir le marché commun de l’UEMOA, assurer la convergence et la stabilité macroéconomique durable, prendre en compte les nouveaux défis, notamment l’économie numérique, le développement du secteur privé et le changement climatique. Puis, il ajoute : « Cette nouvelle impulsion s’étend également à la lutte contre la pauvreté, à l’emploi des jeunes, au renforcement du capital humain et aux autres questions sociales. »
Il a, de ce fait, soutenu que la rédaction d’un document cadre d’actions prioritaires pour la période 2021-2025 (CAP 2025) comme boussole s’est donc révélé à eux comme un impératif et un choix judicieux pour la Commission de l’UEMOA, qui évolue dans un environnement confronté à des défis majeurs : économique, sanitaire, sécuritaire.
Abdoulaye Diouf, président de la commission de l’UEMOA pour la période 2021-2025
La mise en œuvre du CAP 2025
L’atteinte de ces objectifs vise l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production. La réalisation de cet objectif ultime, processus de long terme, nécessite des actions fortes, des efforts soutenus de la part des organes et institutions de l’Union ainsi que des États membres, a laissé entendre M. Diouf.
Pour finir, il a rappelé que la Commission, en tant qu’organe exécutif de l’Union, n’a cessé de jouer sa partition pour apporter des réponses appropriées aux attentes des populations.
Pour mémoire, le Collège des commissaires de l’UEMOA pour la période 2021-2025 est composé comme suit : Abdoulaye Diop du Sénégal, président de la commission de l’UEMOA ; Jonas Gbian du Togo ; Filga Michel Sawadogo du Burkina Faso ; Paul Koffi Koffi de la Côte d’Ivoire ; Mamadu Sérifo Jaquite de la Guinée-Bissau ; Lassiné Bouaré du Mali ; Mahamadou Gado du Niger et enfin Kako Nubukpo du Togo.
Dofinitta Augustin Khan
Léfaso.net
Les trois grands axes d’intervention des commissaires de l’UEMOA 2021-2025
Le « CAP 2025 » de la Commission de l’UEMOA pour la période 2021-2025, c’est une vision adossée à des objectifs stratégiques déclinés en trois (03) axes d’intervention que concrétiseront vingt- trois (23) actions phares en cohérence avec les dispositions clés du Traité modifié.
AXE 1 : approfondissement des bases de l’intégration économique
L’axe 1 composé de sept actions phares vise à renforcer la convergence des économies et à consolider le marché commun de sorte à inciter l’émergence réelle d’un secteur privé régional compétitif au profit des populations. Pour ce faire, la commission entend réaliser 7 actions phares à savoir : créer entre les États membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale commune.
AXE 2 : Amélioration de l’efficacité des interventions sectorielles (10 actions)
Afin d’accroître la consolidation sectorielle structurante pour un espace économique viable, la commission entend œuvrer sur 10 actions. Il s’agit, entre autres, de faire la promotion de l’agriculture durable, de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de renforcer la résilience des populations face aux aléas et au changement climatique, d’opérationnaliser les mécanismes de promotion des entreprises et industries culturelles et créatives.
Axe 3 : Consolidation de la gouvernance institutionnelle (5 actions)
Pour assurer la réalisation effective cet axe, les 5 actions seront conduites par la mise en place et l’opérationnalisation des outils de pilotage stratégiques, la valorisation et le renforcement des compétences internes, le renforcement des capacités de mobilisation des partenariats et d’absorption des ressources extérieures etc.