Burkina Faso : » On nous arrête sans convocation », Anais Drabo, activiste
Membre de la Coalisation du 27 novembre qui a appelé à marcher, le 27 novembre 2021, pour demander plus de sécurité au Burkina Faso, Anais Drabo, qui a vu ses camarades de luttes interpellés par des forces de Sécurité, dit être inquiète pour sa sécurité, mais déterminée.
Dans un lieu secret de Ouagadougou que Anais Drabo s’est confiée à Infoh24, à cause de l’arrestation de ses camarades et sa possible interpellation. » Je crains pour ma sécurité, parce qu’avant on délivrait des documents, une pense que c’est une notification pour te dire que tu vas te présenter, à tel endroit, on l’a vu avec d’autres activistes. Mais pour nous, ce qui se passait avec Pascal Zaida, Mamadou Drabo, c’est de façon musclé, tu ne peux rien faire. Ils ont pris Mamada Drabo devant moi, et je suis la prochaine sur la liste », a-t-elle expliqué.
Anais Drabo, activiste Drabo
Confiante dans sa lutte, malgré les embûches, Anais Drabo poursuit: » Je crois que je sors pour ma patrie, pour mes enfants, et si mon avenir en vient à être hypothéqué, je me battrai. Le Burkina Faso se résume qu’à Ouagadougou et Koudougou, les leaders politiques ont déjà quitté le pays. Moi, le bas peuple, je fais comment? Les terroristes ont déjà pris la vallée du Sourou et tout le monde le sait, et personne ne dit rien, moi, qui suis fille de Sourou, je me suis levée pour me battre pour les FDS qui sont délaissés et envoyés à l’abattoir et me battre pour mon pays, ils veulent nous enfermer, ils veulent nous enchainer. Seule la lutte libère ».
Elle a ajouté avoir quitté son domicile très tôt ce mardi 30 novembre 2021, pour se cacher, sans rien manger, alors que les menaces d’interpellation pèsent sur sa vie.
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